"Marie" Apollinaire

                                                      Commentaire littéraire :

                                                              Marie

                               Alcools- Guillaume Apollinaire 

Introduction :

Guillaume Apollinaire, poête du XXe siècle considérer comme le précurseur du surréalisme. Sa modernité apparaît clairement dans son receuil Alcools (initialement appelé « Eau de vie ») paru en 1913, qui explorent les nombreux aspect de la poésie.

Les thèmes d’Alcools sont l’ivresse (comme l’indique le titre) ,l’amour , la ville moderne. Ici dans « Marie » le poête évoque une de ses muses, Marie Laurencin, avec qui il a partagé sa vie entre 1907 et 1912. « Marie » est un poème qui chante l’angoisse et les peines amoureuses. Il évoque également des souvenirs de bonheur et la mélancolie du temps qui passe. Le poête s’est certainement inspiré de sa rupture avec Marie Laurencin. Le motif de l’amour est attaché ici au mal mais aussi à la joie ; mais qui n’est pas pour Apollinaire motif de plénitude mais de vide.

De quelle manière Apollinaire évoque sa rupture avec Marie Laurencin ?

Nous verrons de prime abord que ce poème reprend avec une forme de modernité les traditionnels thèmes lyriques : l’amour et la fuite du temps. Qui mènera à une exposition de ses sentiments de peine et de souffrance.

I- Un poème lyrique

A - L’amour

« Marie » s’incrit donc dans le registre lyrique de part ces thèmes traités dont l’amour. Dès la première strophe, les deux extrémités de la vie sont présentes : « petite fille » représente l’enfance et « mère-grand » connote la vieillesse. La première strophe est donc entièrement consacrée à l’amour. Mais le dernier vers de cette strophe souligne l’absence, la distance de la femme aimée.

Plutôt centrer sur un aspect de souffrance due a cette amour, on peut y retrouver des oxymores tels que « mon mal est délicieux » (vers.10) , des comparaisons comme « Le fleuve est pareil a ma peine » (vers.23).

Le champ lexical est très axé sur la mélancolique et la peine.

Le thème de la nature, également propre au lyrisme est aussi au rendez-vous : « neige »(vers.11),«fleuve», « mer » (vers.17) « automne », « feuilles » (vers.19)

On peut noter une forme d’intimité crée par le poéte entre lui et la destinataire de ces écrits (Marie) avec l’utilisation de la première et de la deuxième personne.

Du vouvoiement, on passe au tutoiment sur la quatrième strophe, Apollinaire tente de se rapprocher de la femme aimée et s’unit donc à elle en utilisant le déterminant « nos » , il finit en revanche avec « je » sur la dernière strophe, termine ainsi seul.

Une atmosphère musicale est a remarqué, des rhymes (en majorité féminines) , des répétitions assonantes, des alitérations, des effets sonores : ex :« silencieux» -  «délicieux» - «cieux» - «sais-je» - «n’ai-je» - «neige».

L’absence de ponctuation caractéristique de notre poète, est omniprésente dans Alcools, cela inclus donc « Marie ». Ici cette liberté du texte porte appuis à la solitude de Guillaume avec des questions sans réponses « Quand donc reviendrez-vous Marie » (vers.5).

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