Marguerite Duras : Un Barrage contre le Pacifique, Première partie, chapitre 2
Commentaire de texte : Marguerite Duras : Un Barrage contre le Pacifique, Première partie, chapitre 2. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 0pau4 • 22 Janvier 2022 • Commentaire de texte • 860 Mots (4 Pages) • 1 419 Vues
Commentaire
Marguerite DURAS, Un Barrage contre le Pacifique, Première partie, chapitre 2, 1950
Cet extrait de texte est issue du roman « Un Barrage contre le Pacifique », une œuvre de Marguerite DURAS. C’est un roman qui se passe en Indochine française, à l’époque de la colonisation, vers les années 1930. Une mère élève avec difficultés ses deux enfants. C’est une famille ruinée qui a investie dans des terrains incultivables, sans cesse inondés pas les eaux du Pacifique. Elle tente en vain de dresser un barrage contre le Pacifique… Au cours de ce texte , on peut se demander en quoi le personnage de la mère est extraordinaire ?
I- Portrait moral de la mère.
Cet extrait, propose l’image d’une mère courageuse et déterminée, on peut le voir notamment grâce au champ lexical de la détermination : « lutter » qui est répété plusieurs fois dans l’épiphore « elle avait décidé de lutter les déterminaient à lutter » (l.20), qui souligne sa volonté, elle fédère. Puis, il y a « la certitude » (l.25), et l’épanorthose ou gradation « Elle le croyait. Elle en était sure » (l.23). Elle expose ainsi sa volonté, sa volonté d’améliorer mais aussi son assurance.
De plus, c’est une femme en conflit avec l’administration, on peut le voir avec le terme « chiens du cadastre » (l.2), cette animalisation exprime une rancœur, une animosité avec ceux qui dirigent. Cela montre aussi qu’elle est autonome et autoritaire, qu’elle est capable de diriger sans l’aide de personne et peut accomplir beaucoup de chose.
Dans cet extrait, le terme « mère » est polysémique, en effet, c’est à la fois une mère de famille, elle a une maisonnée à diriger et des terres à gérer. Mais c’est aussi la mère du projet, et des paysans, elle a un statut de femme colon face à des paysans « obéissant ». Cependant, il y a ici un paradoxe, car la mère fait partie de la colonisation mais travaille avec les paysans. « une vieille femme sans moyen » (l.20) : c’est une femme pauvre, qui subit autant que les paysans,.
Malgré cela, elle est décrite comme un personnage extraordinaire, héroïque et hors du commun car elle apporte l’espoir d’une vie meilleure. De plus, c’est une femme convaincante, qui a une éloquence convaincante, un discours qui persuade et qui propose de s’unir pour lutter : une proposition qui est très vite adopté pour un grands nombre des paysans, « Au bout d’une semaine tous à peu près s’étaient mis à la constructions des barrages » (l.18), elle a une détermination contagieuse.
La « mère du projet » est déterminée mais trop sur d’elle, car elle exprime des projets qui risquent d’échouer...
II- Un combat démesuré.
Tout d’abord, l’épanorthose « Nous allons faire des barrages. Deux sortes de barrages » (l.2) au début du texte nous précise l’action à venir. Puis, le champ lexical de la construction : « construire des barrages », « étayer avec des troncs de palétuviers »… aide à la mise en place du combat de la mère contre l’océan.
Elle veux en quelque sorte se battre contre l’océan, ce qui nous expose déjà une forme de démesure, étant donné qu’elle ne peux rien faire contre cette nature destructrice : «la mer envahissait » (l.5), « récoltes brûlées par le sel »(l.8)…La femme peut être décrite comme un personnage tragique car elle est en train de se battre contre quelque chose impossible à atteindre.
...