Madame Bovary, G Flaubert

LECTURE LINEAIRE

Madame Bovary, G Flaubert

Les mouvements du texte :

1° paragraphe : Décor, phrase de transition : « a mon cher papa »=>

révélateur de la personnalité d’Emma.

2° paragraphe : Dialogue entre Charles et Emma. Allusion aux lèvres

avec la conversation. Annonce le côté sensuel d’Emma et sa description

physique.

3° paragraphe : Description physique d’Emma.

Charles descendit dans la salle au rez-de-chaussée.

Phrase au passé simple : action ponctuelle =/= imparfait de la description du texte.

La salle est à la fois la cuisine, le salon et la chambre à coucher : milieu modeste =

valeur rurale. On est dans la pièce la plus chauffée : description teintée de réalisme.

Deux couverts avec des timbales d'argent y étaient

mis sur une petite table, au pied d'un grand lit à

baldaquin, revêtu d'une indienne à personnages

représentant des Turcs.

Les timbales d’argent = femme raffinée, attentive et éduquée puisque le couvert est

mis pour le médecin

//l’indienne, le grand lit à baldaquin : élément de décoration peu usuel à la

campagne.

Antithèse : grand lit=/= petite table : illusion d’une décoration ostentatoire dans

une environnement modeste. Celle qui décore ne semble donc pas en harmonie avec

son milieu.

On sentait une odeur d'iris et de draps humides,

qui s'échappait de la haute armoire en bois de

chêne faisant face à la fenêtre.

La présence d’Emme se matérialise par la synecdoque : odeur d’iris qui contient

toute l’âme d’Emma. Cette odeur douce et sensuelle s’oppose à l’odeur des draps

humides qu’impose la campagne.

La haute armoire de chêne = valeur dans le mariage de la famille, valeur dans le

patrimoine, et suggère la valeur intéressante de la dote.

Par terre, dans les angles, étaient rangés, debout,

des sacs de blé. C'était le trop-plein du grenier

proche, où l'on montait par trois marches de

pierre.

Passage à la description : imparfait et plus que parfait. Sac de blé : richesse

hyperbolique : trop plein.

Vision réaliste et rustique : avec les CCL : par terre dans les angles.

Il y avait, pour décorer l'appartement, accrochée à

un clou, au milieu du mur dont la peinture verte

s'écaillait sous le salpêtre, une tête de Minerve au

crayon noir, encadrée de dorure, et qui portait au

bas, écrit en lettres gothiques : « À mon cher

papa. »

Paradoxalement, on passe à un autre registre : la décoration => contradiction entre

le personnage et son milieu.

La tête de minerve : éducation de Emma surement religieuse au vu des l’écriture en

lettres gothiques. Cette culture, ce raffinement va se trouver confronter à la ferme :

un environnement rustique, rude et austère et froid :

Le cadre doré =/ mur vert recouvert de salpêtre : mauvais goût et mauvais

entretien de la demeure très humide dans cette Normandie pluvieuse.

La rusticité du clou, le cadre unique au milieu du mur : Emma est la seule à

proposer une décoration superflue dans cette maison.

Les objets symbolisent la personnalité des personnages.

On parla d'abord du malade, puis du temps qu'il

faisait, des grands froids, des loups qui couraient

les champs, la nuit.

Flaubert poursuit ce portrait par la conversation des personnages. L’énonciation se

rétrécit : ON. Dans le 1° paragraphe, le ON est plus général : focalisation zéro. Ici en

revanche, le On n’englobe que Emma et Charles : focalisation interne = intimité

dans l’ambiance. La conversation traite un sujet intérieur : intimé(le malade) et va

vers

...