Madame Bovary
Commentaire de texte : Madame Bovary. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Samira68 • 20 Mai 2022 • Commentaire de texte • 951 Mots (4 Pages) • 326 Vues
Introduction
En 1857 le roman “Madame Bovary” mœurs de province paraît enfin après un travail acharné de presque 5 années.Ce roman a été condamné pour outrage à la morale publique et aux moeurs.
C’est un roman d’apprentissage et antiromantique qui est écrit par Gustave Flaubert l’écrivain français.Il est un prosateur réaliste de premier plan du XIX ème siècle et a marqué la littérature française par la profondeur de ses analyses psychologiques et par la force de son style dans de grands romans comme Mme Bovary et L’éducation sentimentale.
Dans ce roman Flaubert essaie de raconter le parcours d’une héroïne toujours insatisfaite de sa vie . Il en fait le récit d’un échec , le récit d’un drame personnel.Tout au long du roman on constate que Flaubert rejette le romantisme a travers la réalité et grâce à son ironie,Il se moque d'Emma car elle représente parfaitement le personnage bovariste.
Le passage étudié traite des lectures d’Emma Bovary au couvent , il se situe dans la première partie du chapitre 6. Emma vient tout juste de se marier. L’auteur fait un retour en arrière dans le passé a l’époque où elle était une jeune fille élevée au couvent.
Dans le couvent, le seul contact d’Emma avec le monde extérieur se faisait à travers les romans qu’une vieille fille apportait aux jeunes pensionnaires.
C’est l’occasion pour Flaubert de donner son avis sur l’éducation des jeunes filles à son époque. Il en profite aussi pour critiquer l’influence néfaste sur elles d’une littérature sentimentale éloignée de la réalité.
Développement
1.Le portrait de la lingère
A travers le portrait de la vieille fille , la naissance du bovarysme se fait .
- Le portrait de lingère est essentiel, puisque c’est elle qui apporte à Emma des livres. C’est une «vieille fille» qui est le personnage secondaire mais qui occupe tout un paragraphe.
- L’utilisation de l'imparfait de la durée : La structure "il y avait" est une intro de description , faisant référence aux contes de fées et C'est aussi une façon de se moquer des romans que lit Emma, parce qu'ils sont tous pareils.
- Elle vient d’une “ancienne famille ruinée”. Elle n’est pas mariée à cause de cela.
Elle apparaît comme un être tourné vers le passé : « ancienne famille de gentilshommes », « sous la révolution », «chanson du siècle passé » et surtout un personnage en échec : «famille ruinée» , elle ne doit son salut qu’à la protection de l’église.
Cette vieille fille est visiblement passionnée de l’histoire d’amour : « savait par cœur » , «avait toujours dans les poches», «avalait elle-même» mais elle ne s’est pas mariée.
- On a l’idée d’une routine, elle revient tous les mois pendant huit jours. Les indications du temps montre la régularité de sa présence : «tous les mois», «souvent», «toujours».
- L’ironie du texte où l’initiation sentimentale au chose de l’amour se trouve faite par un personnage protégé par l’église et parfaitement intégré au couvent : «mangeait à la table de bonnes soeurs», «faisait avec elle un petit bout de causette».
- La lingère amuse et distrait les jeunes filles du couvent : “savait par coeur, chantait, contait”.
2.Des lectures romantiques d’Emma
- Le couvent est un lieu féminin. Les jeunes filles y vivent recluses. Elles idéalisent la vie en dehors du couvent, et particulièrement l’amour.
- C’est un lieu fermé qui permet de rêver, de laisser libre cours à son imagination.
- Les lectures d’Emma n’ont qu’un seul thème, l’amour : “amours, amants, amantes”. Il n’y a pas d’article, les mots sont au pluriel. Rien n’est unique. C’est une façon pour Flaubert de dévaloriser les amours qui sont représentées dans ces livres, et qui sont toujours imagination
- Flaubert se moque aussi de l’invraisemblance de ces livres. Il écrit “vertueux comme on ne l’est pas”. Ce qui ne veut rien dire.
- Action est toujours la même : les femmes s’évanouissent, les princes charmants les sauvent, etc.
3.L’ironie de Flaubert
- Flaubert se montre très ironique.
- Il dévalorise les lectures d’Emma avec la négation restrictive : “ne … que”. Emma ne lit que des livres ironique. Les héros de ces romans sont aussi ramenés à des personnages réels « ces messieurs » qui
sont marqués comme des héros traditionnel mais « brave comme un lion » et « douc comme un mouton », il y a une opposition entre ces deux comparaisons.
- Il parodie les clichés notamment avec “le rossignol”, qui est l’oiseau de l’amour. La première phrase du deuxième paragraphe est consacrée à une longue énumération présentant une succession de clichés. Tous les éléments d’un récit sont évoqués à travers les champs lexicaux caractéristiques de la littérature romantique tels l’amour : «amour, amant, amante, trouble du cœur» , les sentiments « Serment sanglots » , la nature «rossignol , bousquets, clair de lune» ou le danger et la violence « persécutées, tue , crève».
- Il se moque des décors : pavillons solitaires, forêts sombres, bosquets.
- Flaubert tourne en dérision le héros : “pleurer comme une urne”.
4.Une critique de la litterature romantique
- Flaubert dénonce la littérature romantique.
- Il montre que les histoires sont toujours répétitives. Les décors sont stéréotypés. Les personnages n’ont aucune psychologie. [écriture est mauvaise. Pour lui, ce sont de mauvais romans.
- Flaubert dénonce la mauvaise influence de cette littérature sur les jeunes femmes manipulables : “engraisse les mains de cette poussière”.
- Flaubert compare ces romans à des “choses”, terme dévalorisant.
- Flaubert critique en particulier l’écrivain Walter Scott.
La référence à Walter Scott ancre le récit dans le réel et illustre le goût d’Emma pour les romans romantiques , ce que confronte champ lexical du monde médiéval :«bahuts, ménestrels, châtelaines, …»
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