Madame Bovary
Dissertation : Madame Bovary. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sweety6310 • 19 Avril 2022 • Dissertation • 1 464 Mots (6 Pages) • 489 Vues
Mme Bovary est un roman écrit par Gustave Flaubert en 1854. Comme l’indique son sous-titre « Mœurs de province », ce roman propose une satire de la société française au XIXe siècle au travers de la vie d’Emma. A ce propos, Hervé Tetiste écrit « Dans Mme Bovary, Flaubert porte un regard pessimiste sur le futur de la société française ». Il nous indique donc que Flaubert porte une vision négative sur la société et sur son évolution. Cette analyse est-elle pertinente ? pour le savoir, nous étudierons, tout d’abord, en quoi la société présentée est médiocre, ensuite, nous analyserons pourquoi la société française est en plein déclin puis nous démontrerons que c’est une société sans avenir.
Au travers de Madame Bovary, Flaubert décrit une société française médiocre.
En effet, dans le Madame Bovary, Flaubert nous dépeint une société sans qualité. L’ensemble des classes sont visées. Nous découvrons des paysans sans raffinement qui font preuve de manières vulgaires lors des noces d’Emma comme l’indique le passage « la mariée avait supplié son père qu’on lui épargnât les plaisanteries d’usage » (I, 4). Les aristocrates sont présentés comme une classe dépassée et sans avenir, qui ne cherche que son plaisir. Ceci est particulièrement visible lors de la soirée de gala passée par les Bovary au château de la Vaubyessard (I,8). Ils jouent aux cartes, dansent, montent à cheval. Le monde bourgeois est, quant à lui, décrit comme un ensemble de gens méprisables. Les personnages d’Homais, de Rodolphe et de Lheureux montrent une classe sociale pleines de vices et de défauts. Ils sont égoïstes, cyniques, arrivistes, stupides.
De plus, Flaubert expose une société basée sur l’argent, vénale et corrompue. Lheureux, le commerçant mais aussi usurier fait chanter Emma, l’accule face à ses dettes. Il la pousse dans ses retranchements en venant lui réclamer une partie de l’héritage paternel de Charles en contrepartie d’argent qu’elle lui doit. Il demande d’utiliser la procuration reçue de Charles, lui trouve un acquéreur et lui laisse miroiter la possibilité d’obtenir la moitié de la somme de la vente (III,5). Lheureux exploite la frénésie dépensière d’Emma à son avantage. De même, le percepteur Binet, au travers de sa réaction excessive à l’égard d’Emma lorsqu’elle lui demande une aide financière, montre sa passion pour l’argent (III,7). Cet excès d’intérêt pour l’argent renforce la médiocrité de la société qui entraîne Madame Bovary au suicide.
Enfin, la médiocrité de la société apparait dans sa capacité à promouvoir les incompétents. L’épisode de l’opération du pied bot d’Hippolyte, un palefrenier, en est un bon exemple. Homais fait la promotion d’une nouvelle méthode pour guérir les pieds bots en les enfermant dans une boîte après avoir coupé le tendon coupable. Il va convaincre Emma de le soutenir puis Charles de réaliser l’opération. Charles va, alors, se documenter sur la méthode pendant qu’Homais décide Hippolyte à se faire opérer. L’ensemble du village insiste auprès d’Hippolyte pour qu’il accepte. Hippolyte va donc céder et se faire opérer. Une fois, l’opération réalisée, le résultat escompté n’eut pas lieu. Le pied d’Hippolyte se boursoufle, sa jambe tout entière se tuméfie. La gangrène le gagne. L’amputation de sa jambe est obligatoire. Une énorme erreur médicale vient d’être faite par Homais et Charles à cause de leur incompétence sur le sujet des pieds bots.
Flaubert, dans Madame Bovary, présente une société médiocre, sans qualité, vénale et qui s’appuie sur des incompétents.
La société présentée dans Madame Bovary est une société sur le déclin.
En effet, nous observons que la bourgeoisie du XIXe siècle fait preuve d’un faible niveau intellectuel puisqu’elle n’arrive pas à utiliser correctement l’art oratoire. Dans le discours du conseiller « Lieuvain », lors des comices agricoles, on constate son incapacité à écrire un discours construit. Il utilise des métaphores clichées : « Le char de l’état » ; « Périls d’une mer orageuse », la première parle d’un char qui est un véhicule terrestre puis il enchaîne sur une mer orageuse or un char coule sur une mer orageuse, preuve que le discours est mal travaillé. Le rapprochement de ces deux métaphores n’a pas de sens. Dans ce même discours, il va associer les beaux-arts avec l’industrie et l’agriculture alors que ce sont des choses qui n’ont rien à voir (II,8). Cela montre la pauvreté intellectuelle du conseiller.
De plus, Flaubert
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