Madame Bovary 4
Commentaire de texte : Madame Bovary 4. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar violettenta • 11 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 1 349 Mots (6 Pages) • 974 Vues
LA 3 : La promenade dans la forêt.
- Un cadre romantique
- Une nature omniprésente
- Environnement : la forêt.
Vocabulaire de localisation (CCL) : on entre dans la forêt : « au bord du chemin » (l.153), « grands espaces pleins de bruyères » (l.158), « fouillis d’arbres » (l.154)
- Forte présence de cette nature :
Champs lexical très fourni de la nature : « fougères » (l.253), « branches » (l.155), « arbres » (l.159), « verdure » (l.217)
- Diversité de cette nature : on est en pleine nature avec sa faune et sa flore :
Lexique ➔ présence animaux : « corbeaux » (l.162), « battement d’ailes » (l.161), « grenouilles » (l.218)
Expression ➔ nature terrestre : «arbres » (l.159), « fougères » (l.153)
Expression ➔ nature aquatique : « étang » (l.215), « ondes » (l.216)
- Nature complice qui invite à l’amour
Les sens sont en éveil, le cadre éveille et attise les sens : 3 sens sont sollicités :
- L’ouïe : « bruits de leurs pas » (l.217), « battements d’ailes » (l.161), « cri rauque » (l.162)
- Bruits de la nature = écho à leur silence préfigurant futurs soupirs.
- Le toucher : « écarte les branches » (l.55), « genou frôler la jambe » (l.156), «s’assirent sur tronc d’arbre » (l.182) : ils s’aventurent dans un milieu naturel dense ➔ participe à leur rapprochement physique.
- La vue : beauté du cadre : Coloré : « le ciel devenu bleu » (l.57) « bruyères tout en fleur » (l.158), « nappes violettes » (l.158-59), « gris, fauves, dorés » (l.160) ➔ Tout dans cette nature éveille ces 3 sens et participe au rapprochement physique. On peut dire ici, que la nature est complice et invite même à l’amour.
- Symbolique de la nature
- Symbolique de la forêt : le DANGER. Lieu clos, sombre, difficile d’accès :
- Expression : « fougères… e prenaient dans l’étrier d’Emma » (l.153-54), « écarter les branches » (l.155)
On a le sentiment que la forêt -> endroit inaccessible -> protection de leur relation charnelle. Symbole de la progression : on entre dans la forêt comme on se fraye un passage (acte sensuel ?), comme on s’enfonce dans une relation (tournant décisif d’une fréquentation avec aboutissement : l’acte sensuel.
- La nature : berceau ou lit -> accueille la relation charnelle d’Emma et de Rodolphe
« Leur nid ». On a l’impression qu’une fois franchies, les premières difficultés s’effacent devant eux ».
- Fuite des animaux : expression : « corbeaux qui s’envolaient dans les chênes » (l.162-63), « grenouille sautaient pour se cacher » (218)
- Effacement de la nature : « se tenaient immobiles » (l.217), « ciel devenu bleu » (l.157), « ne remuaient pas » (l.157), « arrivèrent à un endroit plus large » (l.181)
- Le jeu de la séduction
- Une promenade très physique
Progression dans la forêt symbolise l’approche de séduction. Cette promenade est vue comme une marche vers l’amour avec plusieurs étapes. La fin est prévisible.
- Une marche que mène Emma : « Elle allait devant » (l.164-65), « Rodolphe marchant derrière elle » (l.166-67)
- Un arrêt : ils sont assis côte à côte : « ils s’assirent sur un tronc d’arbre renversé » (l.182)
- Debout face à face : « elle se leva pour partir » (l.191), « l’ayant considéré quelques minutes » (l.192) ➔ ils se jaugent, ils s’affrontent du regard, impression d’un conflit.
- Une nouvelle marche ; ils sont alors côte à côte : « ils s’en retournèrent » (l.204)
- Confrontation alors qu’ils marchent, position verticale, tous les 2 debout. Mouvement plus précis : usage des bras de Rodolphe pour l’enlacer « il l’entraîna plus loin » (l.215)
- Chute d’Emma : chute de l’extrait. Son abandon ➔ position verticale (debout) à horizontale (allongée).
- L’attitude de Rodolphe
- Attitude physique : peu d’actions, mais elles sont très précises et révèlent sa stratégie de séducteur :
- « Rodolphe…contemplait…son bas blanc » (l.167-169) ➔ Tout d’abord, il observe « jetait les yeux autour de lui et il se mordait la moustache » (l.180) ➔ on le sent à l’affût du moindre mouvement concentré.
- « Il la saisit au poignet » (l.191) ➔ Geste violent
- « Il eut un geste de colère et d’ennui » (l.196) ➔ Il s’impatiente
- « Un sourire étrange et la prunelle fixe, dents serrées, il s’avança en écartant les bras » (l.198-99) ➔ on dirait un prédateur se lançant sur la proie.
- « Il redevint aussitôt respectueux, caressant, timide » (l.203) ➔ changement de stratégie, il s’adoucit
- « Il allongeait son bras et lui entourait la taille » (l.210) ➔ Il devient plus tendre, tentative d’approche
- « Il l’entraîna plus loin » (l.215) ➔ Il achève sa capture (Emma est prise dans ses filets)
- Paroles :
- Il encourage « allons essayez encore » (l.173) « Du courage »
- Il utilise le langage doux : « il ne l’effraya point d’abord par des compliments « (l. 184)
- (l.205-209) ➔ sa tirade d’amoureuse avec des flatteries ➔ il veut montrer à Emma qu’il a besoin d’elle : champ lexical de l’adoration « madone » (l.207), « piédestal » (l.207), « place haute » (l.207), « immaculée » (l.207)
- Enumération : « j’ai besoin de vos yeux, de votre voix, de votre pensée » (l.208-209)
- Gradation : « mon amie, ma sœur, mon ange » (l.209)
- Supplication pour l’amadouer, la faire fléchir : « Oh ! Encore. Ne partons pas : restez » (l.214) ; « Emma ! Emma ! » (l.220).
- Manœuvres de séduction
- Il utilise tour à tour violence et passion, quand il voit qu’elle a peur, il use de douceur et de supplication. Parodie du Héros romantique amoureux transi.
- Utilisation des exclamations ➔ appuyer la force des sentiments.
- C’est lui qui mène le jeu de séduction
- Lexique montrant le toucher dans cette approche : « saisit » (l.192), « enlaça », « lui entourait la taille » (l.210)
- Flaubert dénonce ici l’habileté de l’homme séducteur qui fait tout pour parvenir à ses fins. Usant de son charme, dévoilant sa fougue.
- Les réticences d’Emma
Dans un premier temps, on peut noter une certaine résistance de la part de la jeune femme.
- Résistance dans les parle : ses paroles sont des tentatives pour résister. Ainsi, tour à tour, elle évoque :
- La fatigue : « elle s’arrêta » (l.171) « Je suis fatiguée » (l.172)
- Le questionnement : « Où allons-nous donc ? » (l.178)
- La fatalité : « C’est impossible » (l.190)
- Faire diversion : « n’en parlons plus… Où sont les chevaux ? » (l.194)
(Répétition ➔ l.96)
- La peur : « vous me faites peur » (l.201)
- La honte : « J’ai tort, j’ai tort », « Je suis folle de vous entendre » (l.219) ; « se cachant la figure » (l.225)
- Dans ses prises de paroles, on notera la forte ponctuation ( ? !), les interjections « Oh ! », « Ah » et aussi l’utilisation de l’impératif : « retournons » (l.195), « Partons » (l.201)
- Résistance physique :
- Des verbes qui rendent comptent de ses résistances : « se leva pour partir » (l.191) « elle recula » (l.199), « se dégager » (l.211)
- Elle semble avoir peur de Rodolphe : « tremblante » (l.200)
- Une certaine gêne : « l’embarrassait » ; « elle respirait de façon saccadée » (l.1779) « tête basse » (l.186)
- L’abandon :
- Il est progressif : « Elle l’écoutait la tête basse » (l.186), « l’œil amoureux » (l.192), « elle lui donna son bras » (l.203-204).
- Toutefois, ses résistances du début ne sont pas assez fortes : adverbe « mollement » (l.211), verbe : « tâchait » (l.210) ➔ (essayer), adverbe : « lentement », « se penchant sur son épaule » (l.221-222), « soupir » (l.224), « défaillante » (l.224), « frémissement », « se cacha la figure » (l.225), « s’abandonna » (l.226)
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