Ma Bohême, Rimbaud
Commentaire de texte : Ma Bohême, Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chlo_02 • 20 Octobre 2018 • Commentaire de texte • 1 238 Mots (5 Pages) • 1 189 Vues
Introduction
Ma Bohême fait partie des premiers poèmes de Rimbaud (auteur symboliste), regroupés dans Le Cahier de Douai puis dans le recueil Poésies.
Derrière cette hymne à la liberté, l'adolescent fugueur et révolté nous rappelle la poésie traditionnelle et l'importance de la nature tout en livrant son renouveau personnel à travers un poème autobiographique.
Problématiques
En quoi ce poème est-il une hymne à la liberté?
Est-ce un poème autobiographique ?
I . L’errance / La liberté du poète et l’image traditionnelle de la poésie
A. Liberté
Plusieurs formes de libertés sont exprimés.
La première, la liberté géographique. Rimbaud se décrit « assis aux bord des routes » (vers 9), le pluriel « routes » indique qu’il en a parcouru beaucoup, c’est une utopie puisqu’il est en fait sans lieu fixe.
La second, la liberté linguistique. L'auteur prend la liberté de faire des oppositions avec, par exemple: « paletot » et « idéal » (vers 2). Cette liberté rend ses idées complexes puisqu'il oppose le vulgaire à la perfection.
La troisième, la liberté de voyage et d'initiatives. Elle se remarque par l’utilisation de l’interactivité de l’imparfait. Les longs voyages sont évoqués par la répétition du verbe aller: « je m'en allais » (v. 1) et « j’allais sous le ciel » (v. 3) en début de vers. Mais nous savons aussi que l’imparfait est le temps de la répétition, de l’habitude. Les actions mentionnées se sont donc déjà renouvelées plusieurs fois. Cela explique que le poète s'est fait vagabond par simple plaisir.
B. Forme (liberté) poétique
Rimbaud met en évidence, dans son écriture qui joue avec les codes poétiques, l’insouciance et la liberté joyeuses de la vie évoquée.
Son poème est un sonnet (deux quatrains embrassés et deux tercets) écrit en alexandrins aussi est un appelé le vers noble(douze syllabes par vers) ce qui rapporte à la forme traditionnelle de la poésie. Dans les deux quatrains, nous trouvons des rimes novatrices ( A B B A / A BBA / CC D EE D). Le rythme du poème est irréqulier , et pour cause il comporte trois enjambements: « j’egrenais dans ma course Des rimes. » (v. 6/7); « je sentais des gouttes De rosée à mon front » (v. 10/11); « je tirais les élastiques De mes souliers blessés » (v. 14/15).
Il comporte aussi des rejets, qui est un signe de modernité.
C. Le poète « maudit »
Rimbaud ce considère comme un poète "maudit" et nous le montre à travers sa reprise du concept romantique (malédiction) comme, par exemple, avec l'utilisation de l'hypallage (épithète qui personnifie) au vers 15 « mes souliers blessés ».
Il est un poète marginal, il fuit la société en fuguant et se retrouve sans lieu fixe « Mon Auberge est à la Grande-Ourse » (v. 7).
Il prend la liberté de mélanger les registres, comme « Muse » (v. 3)et « culotte » (v. 5).
Transition : Si Rimbaud détourne les règles traditionnelles de la poésie et démontre sa liberté, c’est pour mieux parodier l’art poétique.
II. Une parodie de l’art poétique
A. Poésie omniprésente
Pour commencé, nous trouvons, dans Ma Bohème, un riche champ lexical de la poésie : «Muse » (v. 3); « Féal » (v. 3); « Rimes» (v. 7) et «Lyres » (v. 13). De plus, le poète semble entretenir un rapport intime avec la poésie, ce qui est marqué par l'utilisation d'un registre familier: « culotte » (v. 5) et un tutoiement « ton » (v. 3). D'ailleurs, le terme « rimes » (v. 7) est mis en valeur par sa place au centre du poème et par le rejet.
B. Poésie en dérision (qui fait rire)
Rimbaud utilise de nombreux jeux de mots, tel que « pied » placé à la fin près du nom « cœur ». Mais aussi des clichés poétiques « Muse », « féal » (fidélité du poète) qui se mêlent aux
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