Levez vous vite orage désirés

Commentaire composé (450 mots)

Écrivain du XIXe siècle, François René est une des figures principales du romantisme en France. Il voit son ascension littéraire grâce à son autobiographie illustrant « le mal de l’âme » des aristocrates exilés à cause de la Révolution de 1789.

L’extrait « Levez-vous vite, orages désirés », composé en Angleterre, mais publié en 1802 en France, décrit la vie de René, exilé en Amérique. Il présente la souffrance du héros, son lien privilégié avec la nature et son désir d’échapper à cette douleur intérieure qui le ronge. Souffrant de cet exil, l’auteur nous emmène à découvrir comment en projetant son mal de vivre dans la nature, il réussit à établir un lien profond avec cette nature dévoilant aussi son impuissance face à la beauté de cette dernière dont il est en émoi et dont la seule issue possible pour guérir se trouve dans l’évasion.

Premièrement, ce passage s’ouvre par la démonstration de l’instabilité affective de René. L’auteur emploie des mots tels que les mots « déserts » (l. 5), « automne » (l. 6), « feuille séchée » (1. 12), « cime dépouillée » (l.), « roche écartée » (l. 14), « étang désert » (l. 14), « jonc flétri » (l. 14) et « pluie » (l. 21) afin de démontrer de façon claire l’état de chagrin du héros. En outre l’auteur fait recours à la métaphore ,« Notre coeur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes »; « mousse qui tremblait » (l. 13) pour renforcer cet état des choses

Sa solitude l’emmène à tisser des liens profonds avec la nature pour qui le héros voue une profonde admiration. On entrevoit cela à travers des comparaisons entre les sentiments éprouvés par René et les phénomènes de la nature : « les passions dans le vide d’un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre » ; « le ravissement du mois des tempêtes, les désirs contradictoires de voyage ou de sédentarité » ; « j’aurais voulu être un de ces guerriers... , j’enviais jusqu’au sort du pâtre ». Ces mots décrivent l’état d’esprit exalté du héros et nous démontrent que le lien avec la nature aide René à projeter ses sentiments.

En conclusion nous pouvons donc affirmer que cet extrait présenté bien le style spécifiques des auteurs romantiques du 19ème siècle: la souffrance du héros, son lien privilégié avec la nature ainsi que son désir de mettre fin à cette douleur à travers sa mort pour qu’il puisse enfin recouvrer sa liberté. En effet l’auteur nous montre que le héros sait qu’il n’est qu’un passager temporaire de la vie physique, il ne pourra trouver son bonheur définitif que dans la vie éternelle. En effet ce texte nous ramène au “Connais-toi, toi-même” mais dans un but plus psychologique et spirituel que rationnel ou politique tel que Descartes nous l’a présenté.

Plan détaillé

Sujet amené :
* Époque : Début du 19e siècle
* Nom de l’auteur : François-René de Chateaubriand
* Titre de l’œuvre/de l’extrait : « Levez-vous vite, orages désirés », dans René
* Date et lieu de publication : 1802, France
* Courant, genre et forme littéraires : romantisme aristocratique – 1re génération, genre narratif, roman
autobiographique + intimiste
* Lien avec le contexte : exil des aristocrates sous la Révolution de 1789

Sujet posé : Démontrez la souffrance du héros, son lien privilégié avec la nature environnante ainsi que son désir d’échapper au mal dont il est atteint.

Sujet divisé :
* L’instabilité affective du héros
* La nature comme reflet de l’âme
* L’évasion comme solution au mal de vivre

DÉVELOPPEMENT

I. L’instabilité affective du héros
A. Réné est émotionnellement instable

1. Style: métaphore

     a. « Notre coeur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes »; « mousse qui tremblait »; « mousse qui tremblait » (l. 13), « étang désert » (l. 14), « jonc flétri » (l. 14)

       → La fragilité émotionnelle des hommes

      2. Champ lexical des émotions négatives

    a.  « feuille séchée » (1. 12); « mousse qui tremblait » (l. 13), « étang désert » (l. 14), « jonc flétri » (l. 14) « incertitude » (L6), « mélancolique » (L9) ;  « triste » (L9); « tourmenté » (L6) ; « mélancolique » (L9)

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