Les quatres saisons

voici l'introduction pour une lecture analytique ou un commentaire de texte sur La Chevelure, un poème de Charles Baudelaire

Notre cher dandy poète du XIXème siècle, Charles Baudelaire, publie en 1857, le 23ème poème de la section Spleen et Idéal du recueil les Fleurs du Mal : La Chevelure. Ce cycle est consacré à Jeanne Duval, une mulâtresse sensuelle, rencontrée en 1842 à son retour de l’île Maurice. Ce poème balance harmonieusement entre l’érotisme et l’exotisme : c’est l’amour sensuel qui assure le passage d’un monde à l’autre. Les parfums enivrants fournissent l’impulsion nécessaire au voyage vers l’Ailleurs. Ce poème est composé de quintiles et de vers en alexandrins. Dans chaque quintile, les vers 1,3 et 4 riment, ainsi que les 2ème et 5ème. Je vais maintenant vous lire le texte soumis à notre étude. Nous pouvons ainsi nous demander quelle image ce poème offre de l’Idéal. Dans un premier temps, nous étudierons l’expression de la sensualité à travers des parfums, couleurs et sons. Ensuite, nous verrons comment se manifeste le voyage à travers l’Ailleurs et l’Autre. Enfin, nous expliquerons comment Baudelaire vainc le Spleen grâce au désir et au souvenir.

I) La sensualité

Dans ce poème, il y a une sorte de lutte entre ce qui est de l’ordre du verbe et ce qui est de l’ordre du nom, comme si à travers le texte, le narrateur était pris entre deux désirs : immobiliser la chevelure, la garder afin de la contempler, et jouer avec.

1) Le parfum

Nous pouvons relever au vers 10, « ton parfum ». Le poète s’adresse à la chevelure, il la tutoie. Cette personnalisation marque ainsi une proximité. Nous pouvons élargir notre analyse à l’extrait « l’esprit nage sur ton parfum ». L’utilisation d’un verbe d’action, provoque une impression de mouvement. De plus, le mot « sur » exprime une certaine lévitation au-dessus de ce parfum, un élément liquide.

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