Les pièces de théâtre ne sont-elles qu'un divertissement ?
Dissertation : Les pièces de théâtre ne sont-elles qu'un divertissement ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Clara3927 • 9 Octobre 2018 • Dissertation • 1 258 Mots (6 Pages) • 1 279 Vues
Dissertation : Les pièces de théâtre ne sont-elles qu’un divertissement ?
Les pièces de théâtre de Molière sont les plus jouées en France. Depuis des siècles, le théâtre est un art qui sert à divertir un public toujours plus grand. Cependant, les pièces de théâtre sont-elles seulement un divertissement ? Nous verrons qu’elles sont divertissantes puis nous montrerons que nombre d’entre elles ont un autre but plus sérieux.
Le théâtre est divertissant, il permet au public de s’amuser ou tout simplement de se distraire.
Le théâtre reste un spectacle : une histoire fictive est représentée, par des comédiens déguisés qui jouent un rôle, dans un décor créé de toute pièce. Le théâtre est un spectacle vivant qui distrait le public en l’emmenant dans un univers imaginaire. Certaines mises en scènes comme les comédies-ballet peuvent même mêler plusieurs arts, celles-ci sont des comédies alliant danse et musique. Dans Le Bourgeois Gentilhomme, une comédie de Molière, les personnages jouent une fête entre chaque acte et à la fin de la pièce, par exemple, à la fin de l’acte 5 les personnages font une fête pour l’arrivée de M. Jourdain qui est sacré « mamamouchi », fête que le personnage du vieux bourgeois babillard qualifie de « divertissement qu’on fait ».
Par ailleurs, le théâtre peut être amusant ; les comédies font rire. Par exemple, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais utilise du comique de geste dans la scène 9 du premier acte dans laquelle Chérubin est avec Suzanne dans la chambre de cette dernière lorsque le comte Almaviva arrive, Chérubin se cache alors derrière le fauteuil, Bazile arrive à son tour forçant le comte à se cacher derrière le fauteuil et Chérubin à se déplacer dans le fauteuil sous une robe, les personnages sont sans cesse en mouvements à se cacher l’un de l’autre. On y retrouve aussi du comique de situation, dans la même scène, le comte furieux d’apprendre que tout le monde parle du fait que Chérubin aime la comtesse, sort de sa cachette et commence à parler de Chérubin, il dit que chez Fanchette, il l’a trouvé caché derrière un rideau, au même moment, pour illustrer ses mots, il soulève la robe du fauteuil et y découvre Chérubin. On trouve notamment du comique de mots, dans la cinquième scène de l’acte 3, Figaro répète 7 fois « God-dam » en disant que c’est « le fond de la langue » anglaise. Dans La première scène de l’acte 5 du Bourgeois Gentilhomme, M. Jourdain parle dans une langue inexistante ce qui renforce le comique de caractère ridicule de son personnage. En effet, au théâtre, certaines situations, les personnages ridicules, les insultes et certaines tournures de phrases sont hilarantes.
Enfin, un registre spécifique du théâtre : la tragédie, permet au spectateur d’avoir un sentiment de catharsis. La tragédie met en scène des héros qui se battent de toutes leurs forces contre un destin malheureux auquel ils seront fatalement confrontés. Le spectateur voit sur scène des personnages dans une situation pire que la sienne, il se sent donc rassuré, soulagé, il se dit qu’il y a pire. Roméo et Juliette de Shakespeare est certainement la tragédie la plus connue au monde : deux jeunes adolescents sont amoureux mais leurs familles se haïssent, ils se marient secrètement, mais Roméo perd son meilleur ami dans un duel et le venge en tuant le vainqueur, suite à quoi il se fait bannir et Juliette donnée en mariage à un autre homme. Juliette boit une substance lui permettant de feindre la mort, Roméo pensant qu’elle est morte se suicide et Juliette se réveillant aux côtés du cadavre de Roméo se suicide à son tour. La fin de cette pièce est cruelle, le spectateur est triste pour Roméo et Juliette et ressent de la pitié pour eux, néanmoins, il est rassuré sur ses propres misères qui lui paraissent tout à coup moins affligeantes. Ceci explique que beaucoup de tragédies célèbres sont sorties en temps de guerre comme Antigone de Jean Anouilh, représentée pour la première fois en 1944, durant l’occupation allemande de la seconde guerre mondiale.
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