Les obsèques de la Lionne

L’extrait que nous allons étudier est une œuvre de Jean de la Fontaine. Un auteur du XVIIème siècle faisant partie du Classicisme est surtout connu pour ses Fables publié en 1678, sous le règne de Louis XIV. L’extrait s’intitule Les Obsèques de la Lionne et est issu du livre VIII de celle-ci. Dans cet extrait, La Fontaine met en scène des animaux anthropomorphes, ainsi à travers cette mise en scène, il dénonce les vices du monde du pouvoir en critiquant le roi et l’hypocrisie des courtisans.

Ainsi nous pouvons nous demander comment l’auteur à travers un récit varié et instructif fait une satire de la cour.

Dans une première partie nous verrons le discours intéressant et plaisant du roi, dans une deuxième partie une critique de lui même et de sa cour par l’auteur et dans une dernière partie nous verrons la glorification du cerf.

Dans la première partie de cette Fable, suite à la mort de la femme du lion, le lion qui prononce un discours bien particulier.

En effet, dès le premier vers, la diérèse de «Lion»: li-on met en avant celui ci et non la lionne qui pourtant le devait être. Le lion devient ainsi le protagoniste de la fable.

Après avoir été informés très rapidement de la mort de la lionne, beaucoup ont accourut auprès du roi et semblaient déjà savoir quoi faire comme s’il était programmé. De plus, le verbe s’acquitter traduit une formalité, comme s’ils n'avaient pas le choix et qu’ils ont été obligés.

La périphrase au vers 4 permet d'embellir l’action, ainsi de grimper dans l’estime du roi et de se faire apprécier. Cette action suggère une hiérarchie.

L’utilisation du déterminant possessif «sa» renforce ce côté hiérarchique mais aussi le verbe «avertir» suggère une menace comme s’il y avait des règles à respecter. La cérémonie témoigne d’une grosse organisation. En effet des agents chargés au bon déroulement des obsèques sont conviés et c’est ce qui témoignerait d’une potentielle absence de liberté, tout est contrôlé: «placer», «prévôts».

Au cours de cette cérémonie, un rythme solennel est installé: alexandrin «un tel jour, en tel lieu; ses prévôts y seraient». L’alexandrin permet également d'ennoblir le discours du roi et cela permet au roi d'accentuer son pouvoir.

Dans cette deuxième partie, on peut constater la présence de l’auteur notamment avec l’utilisation de la première personne «je» ce qui permet d’avoir un regard extérieur et ainsi d'émettre une critique. De plus, l’auteur semble vouloir également impliquer le lecteur dans sa critique, en effet il utilise le pronom indéfini «on» ainsi que le déterminant possessif «notre».

De plus, le prince(le lion) s’abandonne au cris: il veut se faire remarquer, et à la douleur devant toute «sa province» comme s’il voulait le montrer, c’est un comportement d’acteur et donc pas sincère. Cela montre aussi que sa femme est insignifiante à ses yeux.

La Fontaine émet une critique sur les gens de la cour. En effet, au vers 17-18, l’auteur critique le caractère hypocrite des courtisans en faisant la rime entre «indifférent» et «gens» ou encore «être» et «paraître». Ainsi, il met en avant les vices de la cour du roi.

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