Les moyens pour contourner la censure

Les moyens pour contourner la censure

Les auteurs sont tout de même parvenus à trouver divers moyens pour contourner la censure. Un des moyens les plus répandus utilisé notamment par Rousseau pour la publication du Contrat social était la publication à l'étranger (en Suisse, en Hollande...). De nombreux livres ont aussi été importés illégalement dans d'autres pays d'Europe; la France n'était pas en reste. Pour pouvoir importer ses livres à l’étranger les Lumières avaient recours à des organisations secrètes. Les Lumières avaient recours aussi à la falsification afin de publier leurs œuvres en France. Ainsi, Les Lettres Persanes et L’Esprit des Lois de Montesquieu ont été publié anonymement en Hollande. Puis il y a eu Voltaire qui a inventé un nouveau style littéraire comme le conte philosophique afin de contourner la censure. Ils servent de prétexte à une critique politique, religieuse et sociale. Ensuite il y a l'ironie, elle constitue une « arme redoutable » afin d’éviter la censure. Le plus grand exemple est celui de Montesquieu dans L'Esprit des Lois, dans l'article concernant l'esclavage : "si j'avais à soutenir le droit que nous avons de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais" Montesquieu feint ici de prendre à son compte les propos des esclavagistes pour leur montrer leur absence de fondement. Voltaire était souvent appelé le « Génie de la Moquerie ». Il utilisait la logique et l'humour pour démontrer que l'opinion opposée à la sienne était ridicule, et dans cette technique, Voltaire était passé maître.

Les grands auteurs ont aussi recours à des mécènes c'est-à-dire, des personnes influentes haut-placées qui pouvaient leur assurer un soutien, à l'instar de Diderot qui avait l'appui de Catherine II.

 Les philosophes changent parfois de nom ou n'en mettent pas afin de ne pas risquer l'enfermement. Par exemple, Voltaire  qui publie « L'Ingénu » sans nom d'auteur avec pour sous-titre ''Tirée des manuscrits du père Quesnel".

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De nombreux ouvrages contiennent des critiques détournées. Ainsi, Beaumarchais situe Le Barbier de Séville en Espagne et critique sa monarchie mais en réalité c'est bien la monarchie française qui est la cible.

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