Les grandes découvertes de la Renaissance
Fiche : Les grandes découvertes de la Renaissance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Didine Ducos • 6 Mars 2016 • Fiche • 1 734 Mots (7 Pages) • 1 447 Vues
L'humanisme : Doctrine centrée sur l'homme. Ce mouvement philosophique naît à la Renaissance (fin XV° siècle). L'humanisme se veut universel et réunit tous les grands esprits européens. Grands voyageurs et épistoliers inépuisables, les humanistes constituent un véritable « république des lettres ». Érasme (1455-1536), humanisme hollandais, correspond avec l'Italien Bembo, le français Guillaume Budé, et l'Anglais Thomas More.
Les grandes découvertes de la Renaissance :
L'invention de l'imprimerie et la diffusion de l'écrit :
En 1450, l'allemand Gutenberg synthétise et perfectionne plusieurs progrès scientifiques (remplacement du parchemin par le papier presse à vis, fonte de caractères en métal réutilisables) et crée la première imprimerie. Rapidement, les imprimeries se développent et permettent une diffusion très large d'ouvrages qui, auparavant, n'existaient que sous forme de manuscrits, très chers, que seuls les lecteurs les plus fortunés (princes, papes, cardinaux) pouvaient posséder.
D'abord, consacrée aux livres religieux en latin en particulier la Bible, l'impression s'étend ensuite aux ouvrages antiques, qui deviennent largement accessibles, puis aux œuvres nouvelles des humanismes.
Les progrès scientifiques :
Les humanistes cherchent à comprendre le monde qui les entoure et établissent les bases de la démarche scientifique et de l'observation de la nature.
Les progrès mathématiques, en particulier dans la géométrie, révolutionnent l'architecture (étude des proportions) et la peinture (invention de la perspective). L'algèbre et les calculs progressent également et sont à l'origine de la révolution copernicienne : contrairement à la pensée médiévale, héritée des Grecs Aristote et Ptolémée, selon laquelle l'univers est un monde clos enfermé dans un sphère qui porte les étoiles, et dont le centre de la Terre, Copernic affirme que c'est la Terre qui tourne autour du Soleil, suivi bientôt par Galilée.
Ex : En perfectionnant la lunette astronomique, Galilée rend possibles des observations précises de la Lune, de Vénus et la découverte des satellites de Jupiter. Autant de découvertes qui mettent à mal le modèle aristotélicien médiéval de l'héliocentrisme au profit d modèle copernicien.
L'expérimentation scientifique permet également des progrès décisifs : Vésale pratique la dissection, longtemps interdite par l'Eglise, et permet de dépasser les connaissances anatomiques de l'Antiquité. Michel Servet découvre la circulation sanguine et Ambroise Paré fait progresser la chirurgie. Hommes complets, les humanistes de la Renaissance tel Léonard de Vinci, se révèlent à la fois peintres, architectes, ingénieurs, passionnés aussi bien par l'anatomie humaine que par les intentions techniques.
Ex : Gargantua engage son fils Pantagruel à étudier aussi bien les langues, les lettres que les sciences.
L'élargissement du monde :
Inspiré par Ptolémée qui reconnaît la rotondité (rondeur) de la Terre, mais sous-estime largement a circonférence, Christophe Colomb découvre les Antilles en 1492 alors qu'il tente d’ouvrir une nouvelle route vers les Indes et ne se rend pas compte immédiatement qu'il s'agit d'un continent jusque-là inconnu. Les voyages de découverte deviennent rapidement des voyages de conquêtes, et pour exploiter ces nouveaux territoires, l'importation d'esclaves noirs se systématise.
Le contact avec ces civilisations différentes, leurs richesses et les massacres commis par les Européens provoquent un véritable choc culturel, philosophique et religieux.
Comment concilier ces découvertes avec la vision du monde héritée des Anciens et reprise par l'Eglise au Moyen Age ? Comment est-il possible que ces peuples n'aient pas été mentionnés dans la Bible ? Comment faire coexister la volonté d’évangéliser ces populations pour élargir la domination du christianisme et l'appât du gain des conquérants, qui se traduit souvent par des actes inhumains, dénoncés par les moines évangélistes ?
Ex : La réflexion sur l'altérité (distinction, contraste) de Montaigne se nourrit des récits de cosmographes.
L'idéal humanisme : l'éducation d'un homme nouveau :
La redécouverte de l'Antiquité :
- Les humanistes se consacrent à l'étude des langues anciennes : le latin, mais aussi le grec et l'hébreu. Grâce à ces connaissances nouvelles, ils s'efforcent de retrouver les œuvres antiques dans leur authenticité première. En effet, conservés dans les couvents grâce aux copies manuscrites, les textes anciens, en particulier grecs et hébraïques, ont souvent été déformés par la langue. L'essor des langues bénéficie de soutiens politiques, comme celui de François 1er qui rétribue des maîtres chargés d'enseigner le grec, l'hébreu et d'autres langues orientales comme l'araméen et l'arabe. La chute de Constantinople en 1453 entraîne l'arrivée en Europe de nombreux clercs orthodoxes qui y viennent avec de nombreux manuscrits perdus que la Renaissance découvre avec passion.
- L'approche des humanistes diffère de l'approche médiévale par l'attitude critique qu'ils adoptent face aux textes et par la diversification de leurs centres d'intérêt. A la pensée d'Aristote (Philosophe grec du IV° siècle avant J.-C), exaltée (excitée,vif) par l’Église médiévale, ils préfèrent la philosophie de Platon (Philosophe grec des V° et IV° siècles avant J.-C), jusque-là négligée. Ils redécouvrent également les ouvrages scientifiques et techniques de l'Antiquité, qu'ils étudient afin de les dépasser.
C'est un nouveau mode de pensée et une nouvelle éducation qui se mettent en place : alors que l'enseignement traditionnel médiéval était fondé sur la mémoire, les humanistes préconisent plutôt la réflexion. L'humaniste doit être un homme complet, et les programmes d'éducation se font encyclopédiques, fondés sur la lecture et l'observation de la nature.
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