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Les essais de Montaigne

Fiche : Les essais de Montaigne. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  21 Mars 2020  •  Fiche  •  1 957 Mots (8 Pages)  •  483 Vues

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Les Essais 1595, Michel de Montaigne

Biographie de l’auteur

Michel de Montaigne est né le 28 Février 1533 dans une famille anoblie de riches négociants bordelais, il mourra le 13 Septembre 1592 et sera connu en tant que philosophe humaniste et moraliste de la renaissance.

C’était un étudiant batailleur et aventureux. Il entame en 1554 un cursus professionnel au sein de la magistrature de la province de Guyenne qui le mène dès 1556 au parlement de Bordeaux où il travaillera en tant que conseiller pendant 13 ans. Il noue pendant cinq ans une solide amitié avec un aîné conseiller La Boètie. La morte de ce dernier en Août 1563 le bouleversera. Il semble que Montaigne ait voulu oublier le mal causé par la perte de son ami par des aventures amoureuses. Cette période de disparition et de débauche cesse en 1565, en effet, le 23 Septembre 1565 il épouse Françoise de la Chastaigne.

A la mort de son père, Pierre, en Juin 1568, Montaigne hérite de la terre et du titre de « seigneur de Montaigne ». Il devient alors riche et se défait de sa charge de magistrat diplomate le 24 Juillet 1570. Il a été témoin en 1572 des massacres de la Saint Barthélemy mais aussi des fureurs de La Ligue et des exécrables atrocités commises lors des guerres de religion. Le cœur rempli de dégout, il préféra dès lors une vie paisible, il se retira donc dans son manoir et contempla de là, en philosophe, les évènements qui s’accomplissaient autour de lui. Là, auprès de sa femme et de sa fille, il se livra à la culture des lettres. Quelques amis lui conseillèrent d’écrire l’histoire de son temps. « L’histoire est dure à écrire, dit-il et surtout l’histoire contemporaine. » Il ajoute « J’aime mieux me faire historien aux petits pieds […] je raconte mes pensées, et mes sentiments, devisant (parlant) sur l’Homme qui est un sujet ondoyant (qui peut changer rapidement) et divers. Voilà l’Histoire telle que je me la suis faite, taillée à ma mesure, n’ayant ni chronologie, ni date, ni patrie. » Cette histoire ce sont ses confessions, auxquelles il donne le nom d’Essais. Cet œuvre à été entreprise en 1571 mais constamment continuée et remaniée jusqu’aux derniers mois avant sa mort.

Montaigne est un grand voyageur, en effet, il entreprend de longs voyages notamment celui de dix-sept mois et huit jours (Juin 1580 à Novembre 1581), à travers le Royaume de France, la Lorraine, la Suisse, l’Italie, l’Allemagne du Sud. Il écrit durant ses voyages le Journal de voyage qui n’est pas destiné au public, ce manuscrit ne sera retrouvé qu’en 1770. Durant les dernières années de sa vie, il va quitter en Septembre 1586 son château en raison de la guerre et de la peste. Il rentre chez lui en Maris 1587 où il retrouve son domaine dévasté. En Janvier 1588, à 55 ans, Montaigne part à Paris afin de faire imprimer son livre. C’est à Paris qu’il va rencontrer Marie de Gournay, une jeune fille, lectrice fervente et admiratrice passionnée de son œuvre, à qui il propose de devenir sa « fille d’alliance ».

Jusqu’à sa mort, Montaigne va demeurer dans son château pour perfectionner et compléter les Essais, en vue d’une sixième édition. Il y meurt le 13 Septembre 1592, à 59 ans. Il sera inhumé, selon son vœu, à l’église des Feuillants à Bordeaux.

L’écriture et la parution des Essais.

Les essais de Montaigne est une œuvre qui comprend trois livres rassemblant 107 chapitres en totalité, l’œuvre a donc été écrite en plusieurs fois. De 1571 à 1580, Montaigne va se retirer dans son château et va commencer à lire énormément. Ce goût pour la lecture va lui faire développer un esprit critique : il va juger et penser. Il va commencer à écrire ses mémoires psychologiques ; ce qui va mener à la naissance des deux premiers livres des Essais qui paraissent en mars 1580 chez Simon Millanges (qui est un imprimeur-libraire bordelais), à Bordeaux. En 1582, le même éditeur publie une nouvelle édition des Essais avec les nouvelles expériences de Montaigne qu’il a acquis au cours de ses voyages notamment en Italie ; il revient sur ce qu’il avait déjà écrit afin de compléter, de fortifier, de parler d’autres sujets… Elle diffère assez peu de la première, si ce n'est par des allusions à ce voyage et l'ajout de références à des poètes italiens. En 1587, paraît à Paris la troisième édition, chez Jean Richer, en un volume. Elle est suivie en 1588 d'une nouvelle édition en un volume. On considère cette édition comme la quatrième même si la mention « cinquième édition » est présente sur la page de titre. En effet, nous n’avons jamais trouvé la trace de la réelle quatrième édition. Cette édition est d'une importance capitale : c'est en effet la dernière publiée du vivant de Montaigne (qui meurt le 13 septembre 1592), et d'autre part, comme l'annonce la page de titre, elle est « augmentée d'un troisième livre et de six cents additions aux deux premiers. Après la mort de l’auteur, Marie de Gournay, publiera en 1595, la première édition posthume des Essais. Marie de Gournay était la fille d’alliance de Montaigne.

But de l’œuvre :

C’est l’œuvre d’un homme de cinquante ans qui, se livre à une sorte d’analyse de lui-même : auto-analyse menée au hasard, non pour “démontrer” mais pour le “plaisir de comprendre”, et qui lui révèle peu à peu les contradictions de sa propre nature. En effet, Montaigne, dès le début de son œuvre va s’adresser « au lecteur », afin d’exprimer son but. Il nous explique qu’il se peint, il dit : « Je suis moi-même la matière de mon livre... ». Au chapitre XVII du livre II, il dit : « Chacun regarde devant soi ; moi je regarde dedans moi ». Le livre traite donc essentiellement du ressenti de Montaigne, de ses idées, de ses pensées. Mais il va également traiter de la nature humaine, Voltaire va même déclarer : « C’est un charmant projet qu'il a eu de se peindre, car en se peignant, il a peint la nature humaine ! » Montaigne a donc commencé par étudier l'homme en général, et ensuite à chercher des témoignages en lui-même ou il a voulu d'abord se peindre et a été conduit à généraliser ses découvertes. A quoi s’ajoute bientôt le sentiment des contradictions tout aussi profondes des préceptes moraux qui lui ont été enseignés par ses maîtres ou ses lectures, des mœurs de tous les pays qu’il a traversés. Il conclut donc au scepticisme, formulé dans sa devise célèbre : Que sais-je ? Loin de le conduire à quelque défiance envers l’homme, cette attitude de doute débouche sur une universelle bienveillance et un art de vivre fondés sur la compréhension de nos faiblesses.

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