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Les débuts de la notion d’égalité

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Par   •  22 Janvier 2023  •  Cours  •  2 750 Mots (11 Pages)  •  252 Vues

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Les débuts de la notion d’égalité

Platon pense qu’il y a 2 égalités : l’arithmétique (chaque personne reçoit la même chose) et la géométrique (chaque personne reçoit qqch en fonction de son mérite, sa place, sa position). Il préfère l’égalité arithmétique.

Les Grecs pensent que certains hommes sont naturellement inf/sup (// Aristote). L’idée d’égalité apparaît seulement à la Renaissance puis est concrétisée pendant les Lumières / la Révolution.

L’égalité est donc une notion récente et relative car on est toujours égal par rapport à qqn/qqch

Etienne de La Boétie

Discours de la servitude volontaire

La Boétie défend le principe de l’égalité

Il met l’accent sur le fait que la nature nous ait créés égaux : c’est pourquoi l’inégalité devient illogique. Il le dit d’un ton assuré en utilisant des adjectifs comme « clair » et « évident ». Aussi LB crée le tableau de la création de l’homme en utilisant « ministre de Dieu », étant une allégorie de la nature, qui est la créatrice de l’homme. Elle devient l’intermédiaire entre Dieu, dont elle devient le ministre et les Hommes (leur gouvernante).

Dans un second temps, l’auteur revient à nous dire que les différences entre les hommes ne prouvent pas l’inégalité ; celles-ci sont un facteur de fraternité. Si ces différences nous rendent solidaires les uns des autres cela veut dire qu’il y a une certaine complémentarité des petits et grands. Voir l’antithèse structurée en parallélisme « puisque les uns ont la puissance de porter secours tandis que les autres ont besoin d'en recevoir » => Fraternité

La Boétie affirme déduit que la conséquence logique de l’égalité est la liberté.

« Comment douter alors que nous ne soyons tous naturellement libres, puisque nous sommes tous égaux ? Il ne peut entrer dans l'esprit de personne que la nature ait mis quiconque en servitude, puisqu'elle nous a tous mis en compagnie ». 

Colbert

Le Code Noir

Retire aux esclaves toute humanité et les transforme en objet.

Voltaire

« Le nègre de Surinam », (Candide, chapitre 19, 1759)

Voltaire dénonce l’esclavage en mettant en scène son visage (= persuader)

La scène est vue comme un spectacle car la description est très détaillée ; elle passe par la description anatomique de l’esclave, ses vêtements… On a la vision de Candide qui est apeuré et naïf (« une abomination », « état horrible », « ce pauvre hô », …)

« L’usage » est de martyriser l’esclave ; il trouve cela normal. « Vanderdendur » => Vendeur à la dent dure.

L’esclave est déshumanisé. On voit Dégâts physiques (mutilations) et moraux subis (vendu par sa mère, « [Les animaux sont] 1000 x moins malheureux ») « Je ne sais pas si j’ai fait leur fortune, mais ils n’ont pas fait la mienne » => litote montrant la déception.

Voltaire dénonce l’esclavage en débutant une réflexion philosophique

Critique la rentabilité immorale du système ; les esclaves ne reçoivent presque rien en échange « 2 caleçons de toiles ».

Voltaire attaque l’Eglise (la religion) car elle est complice de cette abomination ➔ elle promet aux esclaves le bonheur qui est en fait la servitude => elle dit que nous sommes tous frères pour avoir le plus de fidèles possibles…

V propose une critique de l’optimisme en montrant que Candide renie Pangloss.

Montesquieu

« De l’esclavage des nègres », in L’Esprit des Lois, XV, 1748

Montesquieu s’engage contre l’esclavage un peu à l’instar de Voltaire mais d’une manière différente. Ici l’argumentation est surtout cachée grâce à l’ironie et à un double-discours qui doit absolument ê compris par le lecteur.

Pour introduire le sujet il semble formuler un panégyrique en faveur de l’esclavagisme pourtant on remarque déjà des indices d’un double-discours. Cela est en réalité un dithyrambe ; « si j’avais »

On remarque les arguments pratiques, économiques. Montesquieu semble justifier l’esclavage car nécessité logistique, éco. Il fait penser qu’il n’y a pas d’autres choix possibles, utilise des liens logiques. En réalité, il dénonce l’immoralité de cette logique commerciale. Le « sucre » est un produit luxueux donc ≠ justifier esclavage.

Ensuite on en vient aux args physiques ou racistes. Il fait croire que l’esclave est trop noir pour avoir une âme ; ils ne sont donc pas humains. En fait, il anathématise complètement la logique raciste manifesté par des précisions suspectes (« Dieu, qui est être très sage »), naïveté (noir « des pieds jusqu’à la tête »), …

Aussi, il y a les arguments par analogie. On peut penser que la couleur de peau justifie la discrimination car les grands peuples le faisaient aussi (Egyptiens comme arg d’autorité). Mais, si l’on critiquait comme cela, on pourrait tout fustiger ! Ces arguments sont immoraux et peu philosophiques.

Enfin on verra les args moraux. M dit que si les Africains = hô, alors Européens ≠ chrétiens + si l’esclavage était mauvais alors il y aurait eu réformes. Pourtant les européens sont vraiment de mauvais chrétiens et il accuse les princes d’Europe d’inactivité. Le raisonnement utilisé était fallacieux = arg ad hominem. En fait les princes eu ≠ bons princes.

Tout l’argumentaire repose sur une fausse acceptation de l’esclavagisme mais de manière caricaturale et ironique. Il détruit véritablement l’argumentaire esclavagiste de l’intérieur.

Le discours peut être étudié de trois points de vue différents ;

Le logos se base sur l’argumentaire de l’orateur.

Le pathos se base sur les émotions que provoque l’orateur au public.

L’éthos se base sur l’image que l’orateur se donne de lui-même

Le discours peut également avoir trois formes différentes ;

Le discours judiciaire qui accuse/défend. Il garantit

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