Les colchiques

Explication linéaire linéaire sur Les Colchiques, Alcools, Guillaume Apollinaire

Introduction:

• Alcools, publié en 1913, est le recueil majeur de Guillaume Apollinaire mais aussi un des recueils les plus marquants de la poésie du 20e siècle.
• Guillaume Apollinaire est né le 26 août 1880 à Rome et est mort le 9 novembre 1918 à Paris. Il suit de très près l’évolution du mouvement cubiste avant de créer le terme de “surréalisme”.
• “Les Colchiques” est un poème de Guillaume Apollinaire publié dans le recueil Alcools en 1913. Ce poème évoque l’amour de Guillaume Apollinaire pour Annie Playden mais cette dernière repousse son amour. Pour ce poème, Apollinaire joue avec la forme traditionnelle du poème en la détournant.

Lecture

Suite Introduction:

• Strophe 1 (v1-7): evoque une relation amoureuse negative entre le poete et la femme.
• Strophe 2 (v 8-12): crée une rupture entre le 1er et 3eme mouvement en parlant d´enfants
• Strophe 3 (v12-15): revient sur la femme aimee
• Problématique: Comment ce poème évoque-t-il la souffrance amoureuse

Mouvement 1:

Dans le premier vers il y a la juxtaposition de "vénéneux” et de “jolie” cela est un paradoxe et permet de plonger le lecteur dans une ambiance assez inquiétante. Le mot ‘automne” inscrit également le poème dans une tradition mélancolique. Le vers 3 constitue un enjambement ce qui crée un contraste entre la tranquillité des vaches du vers 2 et le danger de l'empoisonnement au vers 3. Cela contribue à dramatiser le poème. Au vers 5, le poète utilise une comparaison traditionnelle entre une fleur et une femme, qui est désignée à deux reprise par la métonymie “tes yeux” (le regard). Le vers 6 est encore une comparaison, entre les yeux de la femme et les colchiques (violâtres et cerne), il y a aussi une deuxième comparaison entre les yeux de la femme et l’automne. Ces figures sont péjoratives car associées ( violâtres, cerne et automne) à l’angoisse et la mélancolie. Le vers 7 termine la strophe, les vaches se sont empoissonnées avec les colchiques et le poète lui s’empoissonne lentement pour la femme aimée.

Mouvement 2:

Dans le deuxième mouvement, l’apparition d’une troupe d'écoliers permet d’accélérer le rythme du poème et de le rendre plus gai, “avec fracas”, “harmonica” et “jouant”. L’auteur utilise une comparaison au vers 10 ( les colchiques et les mères sont comparées). Les enfants sont comme les vaches de la première strophe, innocents et naïfs, ils ne se doutent pas que les colchiques sont dangereux. Au vers 12 il y a de nouveau une comparaison: les fleurs sont comparées à la femme aimée, “les paupières qui battent” comme “les fleurs battent au vent dément”. La personnification des fleurs avec le mot “battent”,montre la violence du vers. Cette strophe est beaucoup plus agitée que la première. Ceci est dû à l’usage de plusieurs verbes d’actions ( jouant, viennent, cueillent), le bruit et le mouvement des écoliers et l’agitation du vent dément sont là pour créer un contraste avec la douceur de la première strophe. Un éloignement est créé car la personne du poète a disparu.

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