Les Mémoires d'Hadrien
Dissertation : Les Mémoires d'Hadrien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar newmannn • 14 Avril 2022 • Dissertation • 1 329 Mots (6 Pages) • 354 Vues
Cher empereur Hadrien,
je m'appelle Marguerite Yourcenar et je suis une auteure du XXe siècle. Aujourd'hui, je décide d'écrire votre biographie en me basant sur 27 années de recherche, de voyages, à travers lesquels je me suis imprégnée d’oeuvres, de manuscrits, de récits, qui m'ont permis de me mettre à votre place et de me rapprocher d'une époque lointaine pour ainsi la faire revivre et permettre au lecteur de faire un saut dans le passé et de rentrer en quelque sorte dans une « magie sympathique », qui permet de se transporter en pensées, à l'intérieur de quelqu'un. Cette « magie sympathique » est appuyée notamment par le choix de la narration à la première personne, qui rend le tout encore plus réaliste et donne l'impression que vous vous adressez personnellement au lecteur. Ce choix permet aussi au lecteur de rentrer un peu plus dans votre histoire afin de se questionner sur la sienne, et de la comparer à celle d'un autre. Pour appuyer ce parcours : « soi-même comme un autre », j'ai trouvé pertinent de mettre en valeur trois aspects principaux de votre existence. Tout d’abord, j'ai décidé de mettre en valeur la vie d'un homme historique, parce que vous avez été un des empereurs les plus connus de Rome et vous avez marqué le deuxième siècle grâce à vos oeuvres, mais surtout vos actes. Dans mon livre, plusieurs passages témoignent que vous êtes un homme historique. Par exemple, dans la fin de la troisième partie Tellus stabilita, vous vous rendez en Grande-Bretagne pour combattre contre les Britanniques et vous faites construire un mur afin de protéger votre territoire. Nous le voyons avec la phrase : « En même temps, l'érection d'un mur coupant l'île en deux dans sa partie la plus étroite servit à protéger les régions fertiles et policées Du Sud contre les attaques des tribus du Nord ». Cela me semble très pertinent car on peut encore voir les ruines de ce mur en Écosse. Nous pouvons aussi ajouter deux passages de la cinquième partie, tous deux se situent au milieu de cette partie. L'un évoque vos poèmes : vous venez de rentrer de l'Égypte, avec de la peine pour Antinoüs, et en lisant les poèmes du célèbre Antimaque, vous vous êtes mis à retoucher les vôtres : « je révise mes propres oeuvres : les vers d'amour, les pièces de circonstance, l'ode à la mémoire de Plotine. Un jour, quelqu'un aurait peut-être envie de lire tout cela ». J'ai choisi ce passage parce que de nos jours il y a encore des gens qui lisent vos poèmes, l'un des plus connus est : « Animula vagula blandula ». L'autre, évoque votre villa Hadriana : votre pouvoir arrive à son paroxysme, et vous décidez de construire une bibliothèque, d'agrandir votre mausolée et votre villa Hadriana : « La villa était assez terminée pour que j'y pusses faire transporter mes collections ». Cette villa est encore visible à Rome. Ainsi, tous ces passages témoignent que vous avez laissé un héritage après vous, que tout le monde a vu. Cela fait donc de vous un homme historique. De plus, j'ai voulu mettre en valeur la vie d'un homme comme un autre. Malgré le fait que vous étiez un empereur, il m'a semblé intéressant, sinon important, de faire ressortir votre aspect humain c'est à dire de rappeler au lecteur que vous aviez aussi vos doutes, vos problèmes, vos souffrances, et surtout, que vous aussi vous vous questionniez sur le sens de votre vie. Pour cela, dans votre biographie, des myriades de passages illustrent votre aspect humain. Par exemple, dès les premières lignes de la première partie, Animula vagula blandula, vous écrivez une lettre à Marc, et vous lui exposez votre vieillesse, votre maladie : « la description du corps d'un homme qui avance en âge et s'apprête à mourir d'une hydropisie du coeur ». Ce passage illustre bien le fait que le temps passe et que vous vieillissez, comme tout homme vieillit.
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