Les Misérables, Victor Hugo

TEXTE 3 BAC : LES MISÉRABLES, VICTOR HUGO

esthétique et valeur du personnage de roman

A SAVOIR SUR VICTOR HUGO :

1802-1883 = le + de roman, le + de pièces de théâtre

→ engagement politique, progressiste (contre la peine de mort, travail des enfants)

Napoléon III (qu’il surnomme Napoléon le petit) fait un coup d’État en 1851 – Récit « Histoire d’un crime » - menacé : contraint de s’exiler à Jersey puis Guernesey.

Une poésie autobiographique : Écrit LES CONTEMPLATIONS « mémoires d’une âme » « Insensé qui croit que je suis pas toi » → poésie empathique – au centre, la mort de sa fille Léopoldine (Pauca meae – quelques vers pour ma fille)

Romans historiques : Notre Dame de Paris, Quasimodo (monstre), 1793 (RÉVOLTE DES CHOUANS)

Poèmes satiriques : Les châtiments, poésie contre Napoléon III

→ ROMANTIQUE

écriture idéalisation, manichéisme (vision partagée entre le bien et le mal)

LES MISERABLES
JEAN VALJEAN (le bien) / THENARDIER – JAVERT (le mal)

LE ROMANTISME

1830 : HERNANI, première pièce de théâtre romantique (on n’a plus de personnages classiques)

« un ver de terre amoureux d’une étoile »

Introduction : Les Misérables, œuvre représentative = lutte contre les injustices sociales

=> s’intéresse aux petites gens

Le cadre spatio temporel est précis :

Quand : Lors de l’insurrection, de la révolte des Républicains, partisans d’une justice qui s’oppose à la monarchie – les gardes nationaux tirent sur les insurgés.

Ou ? : Paris, les barricades

Qui ? Gavroche, un enfant de 12 ans

Le lecteur s’identifie au héros (personnage qui s’oppose à des forces supérieurs)

=> empathie / mort pathétique

Problématique esthétique (construction du héros) valeur (courage insouciant, témérité)

Lecture analytique suivie :

1er paragraphe : une longue phrase / série d’énumération, d’actions à l’imparfait d’habitude (ou itératif) « rampait », « galopait »… 8 verbes => rapidité, hyperactivité

ANIMALISATION :

Cheval : « galopait a 4 pattes » « dents » => rapidité

Serpent : « ondulait » « serpentait » « glissait à plats ventre » => métaphore filée (discrétion, invisibilité)

Comparaison au singe « comme un singe » => ruse

Abondance de virgules, de proposition juxtaposées : rythme saccadé, rapidité des actions…

2e paragraphe : Changement de point de vue narratif = Le narrateur se focalise sur les insurgés « la barricade » (métonymie), « on » - lexique de la peur : proposition négative « on n’osait », « de peur »

=> entre le 1er et 2e paragraphe on a un changement de point de vue 1 Gavroche 2 les insurgés (procédé cinématographique = champ / contre champ)

3e paragraphe : très court (1 phrase) au passé simple « une balle frappa » « au moment ou » locution  qui souligne la soudaineté => rapidité des actions qui se succèdent

=> participe à l’intensité dramatique de la scène

Réplique comique « on tue mes morts » (sorte de pléonasme)

=> mélange des registres / contraste (de l’épique – héros qui combat – au comique)

4e paragraphe : phrase courtes au passé simple => rapidité, intensité + point de vue interne « Gavroche regarda / vit ... »

5e paragraphe : héros « se dressa, debout » « les cheveux au vent » => Hugo donne à voir un personnage romantique (cf La liberté guidant le peuple de Delacroix) – Personnage seul, révolté (comme Julien plutôt libéral, face à une force supérieur a lui)

Nouveau décalage : la chanson, chanson enfantine, l’évocation de Voltaire et Rousseau ne tient qu’à la rime

=> contraste pathétique entre la réalité de la guerre et l’attitude de l’enfant

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