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Les Liaisons dangereuses – lettre 81 Fiche prépa oral (pages début et fin)

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Par   •  29 Mai 2019  •  Fiche de lecture  •  1 508 Mots (7 Pages)  •  1 684 Vues

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Fiche prépa oral : Les Liaisons dangereuses – Autoportrait de la Marquise

Intro de l’auteur : 

Pierre Choderlos de Laclos (1741/1803 = 18e siècle) est un cas unique dans la littérature française. Il fut longtemps considéré comme un écrivain aussi scandaleux que le marquis de Sade (d’où vient le terme sadique).

Officier militaire sans illusions sur les relations humaines, il écrivait à temps perdu, car en dépit qu’il ait eu Napoléon Bonaparte parmi ses étudiants, ou participé à des actions militaires importantes, il s'ennuyait en compagnie des soldats.

C’est lorsqu’il fut envoyé à l’île d'Aix pour aider à construire des fortifications militaires qu’il passa en fait tout son temps à écrire le chef d’œuvre qu’est « Les Liaisons dangereuses ». (Puis il arrêta sa carrière d’officier pour seulement écrire.) 

Souvent considéré comme l'homme d'un seul livre, il en a en fait écrit plusieurs, dont « Des femmes et de leur éducation ».

À propos de l’époque :

Au 17e, on appartenait à un groupe (une famille). Au 18e, apparaît la notion d’individu, et la rédaction à la 1ère personne dans les romans. Il naît aussi beaucoup de fausses autobiographies, et des romans épistolaires tels « Les lettres persanes », mais surtout « Les liaisons dangereuses », qui est sans doute l’exemple de roman épistolaire le plus célèbre.

Intro de l’œuvre « Les Liaisons dangereuses », publié en 1782 : 

Le roman est donc fait de lettres fictives recueillies par un auteur fictif (sans doute Laclos). Elles sont surtout échangées entre les 2 persos principaux, deux amis libertins, ex amants : la Marquise de Merteuil (très manipulatrice) & le Vicomte de Valmont (véritable Don Juan). Mais écrivent aussi : Mme de Volanges (jolie jeune femme naïve) & Mme de Tourvel (femme prude) + d’autres personnages secondaires mais contrastés, pour donner à l’histoire toute sa profondeur.

Le roman, à fin tragique, tourne avant tout autour de sentiments & de manipulations, car les 2 anciens amants jouent avec le cœur de leurs victimes & s’allient, l'un pour conquérir une femme prude, l'autre pour se venger d'un ancien amant.  

Tout y repose beaucoup sur la domination, le mensonge et le libertinage. (Déf : mœurs libres en matière de sexualité —> priorité aux plaisirs charnels, mais aussi en matière de relations sociales & de philosophie).

Le livre fût donc longtemps condamné pour "outrage aux bonnes mœurs", en dépit de son succès immédiat. Ce n’est qu’à la fin du XIXème qu’il commence à être réhabilité (notamment grâce à Baudelaire). Puis c’est au XXème que son succès éclate (enthousiasme des critiques, dramaturges & cinéastes qui adaptent le roman, professeurs & étudiants).

Le livre est aujourd’hui célèbre pour son exploration de la séduction, de la vengeance et de la malice humaine.

Certains pensent qu’il est un conte moral sur la noblesse corrompue. Cependant, même des royalistes ont apprécié le livre, dont Marie-Antoinette. Et Malraux, qui en a écrit une préface, soutient que malgré son apport à la tradition libertine, le roman a surtout créé un nouveau genre de personnage, car Mme de Merteuil et Valmont sont les 1ers de la littérature à avoir des actes guidés par une idéologie si jusqu’au-boutiste qu’elle les mène à leurs propres périls. (Déf. idéologie : grandes idées défendues avec si grande détermination qu’elle induit un aveuglement).

Personnage de l’extrait (unique ici) :

Sur l’ensemble du roman, Mme de Merteuil est cruelle et sans scrupule. Veuve fortunée, elle a réussi grâce à son éducation religieuse à se forger réputation de femme vertueuse, tout en ayant série d’amoureux avec qui elle joue, avant de les jeter.

Ayant trop de temps libre (comme bcp de femmes riches de l’époque), pour éviter l’ennui, elle passe bcp de temps à ses lettres, où elle se montre habile et manipulatrice. Donc elle est habituée à obtenir ce qu'elle veut & ne fait pas les choses à moitié, prête à déclarer des guerres, voire à tuer.  

En fait en révolte contre son époque, l’éducation qu’elle a reçue (= PDV de l’auteur), elle prétend que l’amour ne l’intéresse pas, que le Don Juan qu’est Valmont ne la séduira jamais. Elle finit ravagée par une maladie sexuelle (la vérole), et folle.

Le passage étudié  général :

Lettre 81 du roman, souvent appelé "Autoportrait de la Marquise", dans laquelle Mme de M. écrit à Valmont.

Axe lexical & grammatical : dès le début, par « Mais moi » suivi de 2 questions directes, on sait qu’elle répond à une remarque qu’il lui a faite. Et le présent de ce début (la femme mûre qui écrit) clarifie le retour sur la jeune qu’elle a été.

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