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Lecture linéaire Bel Ami

Compte rendu : Lecture linéaire Bel Ami. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2021  •  Compte rendu  •  1 984 Mots (8 Pages)  •  1 215 Vues

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Intro: Bel-Ami est un roman réaliste de Guy de Maupassant, publié en 1885 qui relate la progression sociale, voir même l’ascension sociale de Georges Duroy. Ce dernier, un personnage bien présomptueux, hypnotiser par l’argent et le succès utilise les femmes et son charme pour gravir les marches petit à petit. Il finit même par se marier avec Suzanne Walter, la fille de son patron dont il a déjà séduit l’épouse. Dans cet extrait qui correspond à l’explicite du roman, on découvre la scène du mariage avec Suzanne, mais après avoir aperçu  Mme de Marelle, ses pensées se melèrent à des souvenirs, de fort sentiments , puis elle s’approcha…

Pour répondre à la problématique suivante :   En quoi cet extrait montre que Georges Duroy épouse Suzanne Walter par intérêt plus que par amour ? Nous verrons  dans un premier temps le double jeu qu’il mène, en étudiant la relation avec son épouse et celle avec la mère de cette dernière, puis le véritable triangle amoureux qui les lie et les sépare. Deuxièmement, nous démontrerons qu’il s’agit assurément d’un mariage par intérêt, aboutissant de sa réussite sociale.

                Dans cet extrait, la relation entre ces deux époux n’est que peu décrite. En effet, Maupassant ne voue à Suzanne que deux petites phrases. On observe quelque marque de tendresse,deux, écrites à la ligne 1: « en donnant le bras à sa femme» ou encore « repris le bras de Suzanne » à la ligne 18 mais c’est tout. Suzanne Walter est comme une inconnue pour le lecteur, on y pose un gros point d’interrogation. Qui est t-elle ? On n’apprend rien d’elle, que ce soit physiquement, mentalement, ou de leur relation,le lecteur ne peut s’imaginer comment elle est, qui elle est, comme s’il n’y avait rien entre ces deux époux.  «Il ne voyait personne», ( ligne 22), prouve que sa femme ne passe qu’au second plan, elle n’est pas sa priorité comme elle devrait l’être lors d’un mariage, elle est donc plus en retrait, voir carrément absente, ce qui laisse toute la place à Mme de Marelle.

                 En effet, Mme de Marelle occupe une place bien importante dans le cœur de Georges Duroy puisque dès qu’il la voit , il se remémore tout son passé, son aventure avec elle qui comme décrite avec le champs lexical de la séduction, du rapprochement, semble sensuelle : « le souvenir de tout les baisers... », «toutes leurs caresses », «ses gentillesses» « le goût de ses lèvres » ( l.5,6,7 ), toutes ces marques d’affections ont marqué cet homme qui pourtant a enchaîné les conquêtes, Mme de Marelle l’a marqué, et le tourmente encore le jour de son mariage.  Nous apprenons à connaître Mme de Marelle à travers plusieurs adjectifs tels que ; «jolie, «élégante, «charmante»(l.7-8), l’auteur lui accorde une réelle description «son air gamin», «ses yeux vifs», (l.7,8) «cette petite main» (l.11), « sa voix gracieuse»(l.12), «les petits cheveux frisés» (l.29), nous en apprenons donc plus sur elle, nous arrivons donc approximativement à lui dresser un portrait. Tout cela pour montrer que à la fois l’auteur et aussi Georges Duroy lui accordent de l’importance et une place dans le cœur de Georges Duroy notamment.

«Je t’aime toujours, je suis à toi », Georges donne cette interprétation après qu’elle lui ait serrer la main, nous en déduisons que c’est une alchimie, des sentiments réciproque des deux côtés, une sorte de fusion qui s’intensifie au fil de l’extrait. En effet, l’auteur écrit « leurs yeux se rencontrèrent, souriants, brillants, pleins d’amour», il s’agit donc d’un véritable amour, deux amoureux, mais un amour presque impossible puisqu’il se marie avec la fille de Mme de Marelle, un amour qui restera probablement caché. « A bientôt, Monsieur », « A bientôt Madame» Ces deux phrases, pourtant si simples, suggèrent beaucoup, le «à bientôt »signifie que la relation n’est pas terminé qu’ils vont sans doute se revoir, qu’il s’agit d’une relation qui va durer et continuer dans le temps !

Nous retrouvons Mme de Marelle à la fin de l’extrait, dans la tête, dans les pensées de Georges qui après cet échange ne cesse de penser à elle « flottait l’image de Mme de Marelle rajustant en face de la glace les petits cheveux frisés de ses tempes, toujours défaits au sortir du lit ». L’extrait et le livre se termine sur cette pensée, une pensée pas anodine puisque nous avons découvert leur relation, intense et presque éternel avec l’adverbe «toujours». Ce complément circonstancielle de temps montre donc  qu’il partage beaucoup et souvent des moments ensemble. «au sortir du lit», le lit, un symbole du couple, de l’union, ici partagé par Mme de Marelle et Georges, c’est symbolique, et prouve que leur relation est bien plus que de l’affection, c’est de l’amour pur.

                        Un amour pour Mme de Marelle qui en fait oublié Suzanne, qui est pourtant son épouse. Nous pouvons donc conclure que Georges Duroy exerce un réel double jeux avec ces deux femmes, une sorte de triangle amoureux, malgré que Mme de Marelle semble bien plus importante à ses yeux. En effet, Maupassant ne vous que deux petites phrases à Suzanne, contrairement à la femme de Walter qui prend toute la place dans cet extrait, on nous l a décrit, on apprends à la connaître, alors que Suzanne reste inconnue pour le lecteur ,alors qu’il s’agit de son épouse !! « en donnant le bras à sa femme »(l.1), après avoir vu et entretenu un petit moment avec Mme de Marelle, le «femme» devient «Suzanne », «repris le bras de Suzanne»(l.18), qu’est ce que l’auteur a voulu montrer ? Est ce une preuve que Mme de Marelle, l’ayant vraiment chamboulé , lui fait oublié sa femme ?

De plus, la dernière pensée de Georges Duroy s’adresse à Mme de Marelle, le livre se termine sur cette pensée, qui prouve réellement son attachement à cette femme. Il se remémore des souvenirs sans arrêt, il ne la pas oublié et ne compte pas l’oublié, « a bientôt ». Les relations respectives entre Georges et Suzanne et Georges et Mme de Marelle diffèrent, l’une sensuelle, fusionnelle, passionnelle, et l’autre inqualifiable, on ne peut la décrire, nous n’avons aucunes informations sur leur relation ( Georges-Suzanne),nous savons juste qu’ils se marient.  Suzanne est en retrait, ce qui laisse donc nous poser des questions sur l’objectif de ce mariage, puisqu’il n’y a pas d’amour, ni d’affection, comme nous l’avons montré tout au long de ce premier axe. Nous pourrons donc potentiellement penser à un mariage par intérêt ? Est ce le cas ?

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