Lecture linéaire Acte I sc1 Malade Imaginaire
Commentaire de texte : Lecture linéaire Acte I sc1 Malade Imaginaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anicroche88 • 21 Mars 2021 • Commentaire de texte • 1 547 Mots (7 Pages) • 26 037 Vues
Lecture linéaire 12 : Acte I scène 1 Le Malade Imaginaire 1671
Présentation : Le Malade Imaginaire est une comédie-ballet de Molière qui s’ouvre sur 2 prologues en musique, chant et danse où Molière fait son travail de courtisan en flattant le roi Louis XIV dans ses goûts pour la musique, le chant et surtout la danse et célébrant ses exploits. Après les 2 prologues, il s’agit ici de la scène d’exposition.
Molière ne donne presque aucune information concernant l'intrigue dans cette scène : on ne sait rien de la fille d'Argan, de sa femme, de son projet de marier Angélique. En revanche, le dramaturge fait en sorte qu'Argan se dévoile au spectateur, et lui montre par ce monologue la dimension de sa folie et de son égocentrisme. Cette scène est donc un moment privilégié pour lancer le comique de caractère sur lequel repose toute la pièce.
Problématique : Comment cette scène dévoile-t-elle Argan et son comique de caractère ?
3 mouvements
1er mouvement : ligne 1 à 9 les comptes d’apothicaire d’Argan et la présentation de la situation
2e mouvement : ligne 9 à 34 le dialogue imaginaire avec M. Fleurant l’apothicaire
3e mouvement : ligne 34 à 46 le vain appel à l’aide
1er mouvement : ligne 1 à 9 les comptes d’apothicaire d’Argan
- Additions : CL chiffres+ calcul+ CL date et argent : « du 24eme, 30 sols »
- Comique de situation : Argan compte avec un boulier ou des jetons, on dirait 1 enfant qui fait des ex de calcul, le spectateur a du mal à comprendre
- CL médecine et des remèdes : « clystère, rémollient…apothicaire M Fleurant »
et CL corps : « entrailles »
- Présentation de 2 personnages : M. Fleurant l'apothicaire càd le pharmacien et M. Purgon le médecin : ils ont des noms amusants qui font référence aux méthodes médicales du XVIIe S. en effet, l'odorat suggéré par le verbe « fleurer » entre en compte dans les diagnostics médicaux de l'époque où le praticien se fonde bcp sur ses sens : vue, toucher, odorat, goût
- et M. purgon fait référence aux purges, clystères, lavements très pratiqués à l'époque
- « Monsieur » = c'est ainsi que M Fleurant: l’apothicaire, désigne Argan dans son récapitulatif de soins.
2e mouvement : ligne 9 à 34 le dialogue imaginaire avec M. Fleurant l’apothicaire
- La folie du personnage d’Argan est mise en évidence par son monologue et le
procédé de la double énonciation. On entend deux voix dans ce monologue. Les guillemets représentent les éléments de la facture de l’apothicaire : Argan la cite, puis la commente.
On trouve dans ce texte les pronoms de la 1ère personne : « je », « me », ainsi que ceux de la 2ème personne du pluriel, ici marque de politesse : vouvoiement: « vous », « votre », ce qui montre qu'il y a un locuteur et un destinataire présent dans le texte et cité « Monsieur Purgon » + les verbes à l'impératif: « mettez », « contentez-vous ».
Argan s'adresse à son interlocuteur fictif avec l'apostrophe : « monsieur Fleurant » qui revient cinq fois ds texte. Argan organise donc un dialogue avec Monsieur Fleurant, son apothicaire, alors qu'il est en train d'examiner sa facture.
En effet, les comptes complètent le portrait d’Argan au cours de cette scène sont
-son avarice : il ne cesse de baisser les prix de la facture: « vingt sols en langage d'apothicaire, c'est-à-dire dix sols ». Cela revient à tous les points de la facture, on peut donc en déduire qu'il a du mal à se défaire de son argent.
le portrait du malade imaginaire : le CL dominant de la médecine: « clystère », « lavement », « entrailles » « julep »,...On peut en déduire que le personnage est malade au niveau intestinal « entrailles, clystère, lavements ».
Cependant cette maladie est sûrement « imaginaire » car les remèdes sont trop nombreux, et redondants les uns avec les autres, le spectateur peut mettre en doute la vérité des maux du personnage. Cela est confirmé 'à la fin de la scène, Argan fait le compte de ses traitements et annonce : « je ne m'étonne pas si je ne me porte pas si bien ce mois-ci que l'autre » parce qu'il a pris moins de médicaments. L'absurdité de cette remarque montre sa folie.
3e mouvement : ligne 34 à 46 le vain appel à l’aide
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