Lecture analytique du misanthrope acte 5 scène 4

La scène de la scène 4 de l'acte II, communément appelée « scène des portraits », est l'une des plus connues de la pièce. Ce passage présente la coquette Célimène en flagrant délit de persiflage mondain. En effet, elle brosse une galerie de portraits moqueurs de personnages que connaissent ses complices de scène. Cette occupation renvoie à une mode du XVIIe siècle qui consistait, dans les salons mondains à évoquer, en improvisant, une personne dont le reste des convives devaient deviner l'identité. Cette scène ne fait pas avancer l'action : il convient donc de s'interroger sur son utilité dans l'économie de la pièce.

Nous montrerons que cette scène révèle la portée du langage en mettant en évidence son rôle clé dans ce passage. Pour cela, nous analyserons tout d'abord la structure de l'extrait, constitué d'une galerie de portraits mondains. Nous montrerons ensuite qu'il révèle le plaisir de médire à l'oeuvre dans les salons. Enfin, nous verrons ce qu'il nous apprend du personnage de Célimène, notamment sur son rapport au langage.

Tout d'abord, nous pouvons remarquer que Célimène raille un type de caractère dans chacun de ses portrait. Pour Timante, on peut voir qu'il est mystérieux, qu'il dit tout sur le dos des autres,...

Pour Géralde, Célimène le décrit comme quelqu'un de riche et hautain et qui se prend pour une personne très importante. Pour Adraste, il est décrit comme une personne orgueilleuse, qui est narcissique et égoïste. En tout, Célimène réalise 6 portraits. On peut voir que tout les personnages décrit par Célimène appartiennent au milieu mondain c'est à dire de la haute société. En effet ses personnages sont caractérisés comme « mystérieux », « hautains ».

Parmis ses portraits viens celui de Bélise, qui est la seule femme décrite par Célimène. Elle est l'exact opposé de celle-ci car elle est caractérisés comme une personne qui parle très peu, qui est discrète et dont les sujets de conversations sont vite épuisés tandis que Célimène, elle est une personne hautaine, qui à toujours quelque chose à redire et qui critique tout le monde. Elle est comparée à un bout de bois du fait qu'elle bouge très peu.

Ensuite on voit que Célimène prend du plaisir à médire les autres. En effet les portrait sont des jeux à la monde au XVIIe siècle. Le rythme et l'enchainement des répliques est fluides et rapide. De plus , célimène n'a pas d'hésitation lorsqu'elle décrit les autres. Les échanges sont vifs et improvisés.

On peut aussi voir dans les portraits, que Célimène utilise des expression péjoratifs : « le pauvre esprit de femme et le sec entretien ! (v.604 ; page.54) » ; « c'est un fort méchant plat que sa sotte personne (v.629 ; page.56) » ;  « Il est guindé sans cesse... (v.535 ; page.57) ». Toutes ces expression montre que Célimène ne se gêne pas pour dire ce qu'elle pense voire, elle exagère. Nous pouvons voir que le public réagit de différentes manières face à cette galerie de caricatures. Prenons l'exemple de Clitandre qui dans la plus part des portraits, n'a pas les mêmes avis. En effet, lorsque celui ci pense du bien sur un personnage, il faut toujours que Célimène trouve quelque chose à redire

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