Lecture analytique de "Le pot de terre et le pot de fer"

Comment Jean de la Fontaine fait-il passer son message ?

Jean de La Fontaine est né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry. Il a fait des études de droit à Paris. Ces principales œuvres sont ses fables : La cigale et la fourmi, Le loup et l’agneau, Le lièvre et la tortue, Le corbeau et le renard, Le lion et le rat et La grenouille qui voulut se faire aussi grosse que le bœuf. Il s’est inspiré des auteurs de l’Antiquité, en partie du fabuliste Esope.  Il est décédé le 13 avril 1695 à Paris à l’âge de 73 ans. Le pot de terre et le pot de fer est une fable de 31 vers, fable 2 du livre 5 publiée en 1668.

Nous allons nous demander comment Jean De La Fontaine fait passer son message. Pour répondre à cette question nous étudierons dans un premier temps la formation de cette fable et ses intérêts, puis dans un second temps quel est son message  et comment le fait-il passer.

1. La formation de cette fable et ses intérêts :

1. Nous pouvons parler de : vers mêlés car des heptasyllabes (7) (ex : vers 1) et des alexandrins (12) (ex : vers 25) s’entrecroisent c’est pour donner du dynamisme et rendre la fable plus vivante. Mais les heptasyllabes sont les plus utilisés : 28 heptasyllabes et 3 alexandrins : c’est une hétérométrie.

Les rimes ne sont pas régulières : rimes croisés suivit de 9 rimes suivies puis rimes croisés suivit d’une rimes suivies puis une rimes croisée. Le plus souvent les rimes sont pauvres « proposa »-« excusa » et quelque une sont suffisantes « peuvent » et « treuvent ».

Sur les 3 alexandrins nous avons des hémistiches vers 25,26 ; 28  ce qui permit d’instaurer un rythme. La Fontaine utilise aussi pour les heptasyllabes des enjambements pour former un rythme et lier les vers entre eux (ex : vers 1 et 2 : « le pot de fer proposa - au pot de terre un voyage », vers 4 et 5 « disant qu’il ferait que sage – de garder le coin du feu »; vers 10 et 11 ; vers 15 et 16 ; vers 23 et 24 …

Dans la morale les rimes résument le thème et les objets de la fable « égaux » et « pots ».

Nous avons une diérèse vers 28 « ne nous associons qu’avecque nos égaux » pour garder le vers à 12 syllabes.

Le choix du vers impair en 7 syllabes soulignées au vers 22 et 23 montre que le voyage des deux pots semble improbable.

1. Plan narratif :……………………………….. 1: situation initial qui est purement narratif                passé simple et imparfait : vers 1 « proposa » (PS), vers 3 « excusa » (PS), vers 4 « ferait » (Im)… vers 9 « reviendrait » (Im). Cette partie est du vers 1 au 9 et permet de présenter les personnages et l’intrigue.[pic 1]

                        ………………………………… 2:Elements perturbateurs: dialogue                tiret : vers 13 ; verbes de parole : vers 10 « dit », vers 14 « repartit » ; présent vers 12 « vois » et futur vers 13 « mettrons », vers 16 « passerai », vers 17 « sauverai ». Cette partie est du vers 10 au 17, ce dialogue est essentiellement argumentatif : pot de terre : raison de son refus et pot de fer : convaincre le pot de terre.[pic 2]

                       ………………………………… 3: Déroulement série de vers au présent de narration                Vers 20 « met », vers 21 « vont », … vers 24 « treuvent ». Cette partie permette de renforcer l’effet dramatique du vers 18 au vers 24.[pic 3]

                      …………………………………4: Situation final                La cassure du pot de terre : du vers 25 au 27. Cette partie est exprimée au passé antérieur vers 25 « eut fait », au passé simple  à la voie passive vers 26 « fut mis » et à l’imparfait vers 27 « qu’il eût ».[pic 4]

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