Lecture analytique Rimbaud

Arthur Rimbaud –H OSNY - « Le Mal » INTRODUCTION –

Cas unique dans la littérature française de par le génie précoce qui l’habite suivi de son éloignement brusque de la littérature à l’âge où les autres débutent leur carrière, Arthur Rimbaud publie POESIES recueil qui regroupe tous les poèmes écrits en 1870 et 1871. Si le recueil n’est pas conçu de manière unitaire une double tendance anime l’œuvre : d’une part l’innocence, la fraîcheur et le lyrisme, d’autre part la révolte, la satire, la caricature, l’agressivité. La poésie est tout d’abord un moyen d’exprimer la haine et la révolte qui l’habitent incarnant, à travers elle, l’image de la jeunesse exigeante, exaltée et éprise d’absolu. Il exerce sa satire sur Napoléon III et loue le peuple et la Commune, il condamne la religion et dénonce la guerre comme nous allons le voir dans « Le Mal » sonnet inséré dans le recueil. L’écrivain révèle ici les horreurs de la guerre de 1870 où s’affrontent les troupes de Napoléon III et celles du prussien Guillaume , guerre qui débouchera sur la défaite de la France, l’empereur fait prisonnier et la perte de l’Alsace-Lorraine au profit de la Prusse.. Dans les tercets l’auteur dénonce la complicité de l’Eglise du côté du pouvoir dont elle tire profit.

Problématiques possibles : En quoi ce sonnet est-il emblématique d’un cri de révolte ?

Quel « Mal »dénonce Rimbaud dans le sonnet ?

Quels procédés utilise le poète pour dénoncer ?

Quels procédés utilise le poète à l’appui de sa dénonciation ?

OUVERTURE : possibilité d’ouvrir sur un autre sonnet de Rimbaud, intitulé « Le Dormeur du Val » .

Dans ce poème, l’écrivain présente le cadre naturel dans lequel se trouve le soldat : une nature gaie, riante, puisqu’il s’agit d’un val où chante une rivière, où le soleil luit, le cresson bleu apporte de la fraîcheur et les glaïeuls s’épanouissent. Puis le poète remarque un jeune soldat, tête nue, qui dort, ensuite il observe sa pâleur , puis son sourire mais un sourire comparé à celui d’enfant malade et l’auteur s’adresse alors à la nature et lui demande de le bercer

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