Lecture analytique Acte 3 scène 4
Commentaire de texte : Lecture analytique Acte 3 scène 4. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aldo59 • 13 Décembre 2015 • Commentaire de texte • 1 647 Mots (7 Pages) • 5 020 Vues
Lecture Analytique Acte III, Scène 4, Vers 875 à 960
Problématique : L'amitié est elle toujours sincère ?
Plan :
I- Arsinoé
a) Témoignage de l 'amitié
b) Une rivalité cachée
II- La tirade de Célimène
a) Une parodie de l'amitié
b) Les fonctions de la parodie
Molière est né a Paris en 1622. Il est le créateur de l'Illustre Théâtre qui est un échec. Il quitte alors Paris pour la Province où il reste pendant 13 ans. Il revient a Paris pour jouer Nicomède et Le Dépit Amoureux. Mais c'est la pièce Les Précieuses Ridicules l'année suivante, qui lui apporte la célébrité et il remporte ensuite de nombreux succès en tant qu'acteur et directeur de troupe. Il publie alors de nombreuses pièces dont certaines font scandale comme Tartuffe ou Don Juan. Il publie par la suite Le Misanthrope qui est une comédie de caractère et une comédie de moeurs, écrite en 1666, et s'interrogeant sur la sincérité et le mensonge des hommes.
I- Arsinoé
a) Témoignage de l’amitié
- Arsinoé tente d’agir le plus gentillement possible avec Célimène, pour ensuite lui avouer qu’elle est allée parler dans son dos avec d’autres personnes. Au vers 875 elle commence en étant sincère. - Arsinoé joue la carte de l’amitié par décrire en quoi celle-ci doit consister “honneur, bienséance” (vers 882), elle lui fait part de l’amitié qu’elle éprouve pour elle “Témoigner l’amitié que pour vous a mon coeur” (vers 884). - Elle lui fait des compliments, comme pour l’amadouer “Votre galanterie, et les bruits qu’elle excite” (vers 890); “votre conduire, avec ses grands éclats” (vers 886) - Elle lui dit finalement qu’elle n’est pas d’accord avec ce qu’il a été dit sur son amie “Non que j’y croie” (vers 905) - “L’âme trop raisonnable” (vers 909) : elle la rassure en lui disant qu’elle est mieux que les autres pour pouvoir prendre en compte leurs avis.
b) Une rivalité cachée
- Elle commence petit à petit à lui dire qu’elle était chez des gens et qu’ils ont parlé d’elle “Où sur vous du discours on tourna la matière” (vers 886); “qu’on ne la loua pas” (vers 888); “des censeurs plus qu’il n’aurait fallu” (vers 891). - Elle lui avoue donc ce qu’il a été dit sur elle “l’air dont vous viviez vous faisait un peu tort” (vers 900), elle atténue les propos avec “un peu” mais continue par une énumérations de ses défauts : “méchante face” (vers 901); “conte facheux” (vers 902); “mauvais jugements” (vers 904) : pour renforcer finalement les propos. - Elle lui dit ensuite que celle-ci à tenter de la défendre en vain “Vous pouvez bien penser quel parti je sus prendre” (vers 893); “pouvoir vous défendre”(vers 894). - Elle accuse la vie d’être fautive pour ne pouvoir qu’être d’accord avec les propos tenus contre Célimène “qu’il est des choses dans la vie / qu’on ne peut excuser, quoiqu’on en ait envie” (vers 897-898); “je me vis contrainte à demeurer d’accord” (vers 899), elle dit qu’elle a été obligée d’être d’accord, alors qu’au fond être d’accord avec les propos tenus contre son “amie” l’avantage elle envers les autres personnes, elle est mieux vu puisque celle-ci ne subit aucune critique. - “Et ce n’est pas assez de bien vivre pour soi” (vers 908) : antithèse, car elle ne pense pas ça, elle n’a pensé qu’à elle en étant d’accord avec ce qu’il a été dit sur son amie. En critiquant son amie elle a tenté d’assurer sa place, supérieure.
II- Célimène
a) Une parodie de l'amitié
- Cette tirade est composée de trois parties :
- l’introduction dans laquelle Célimène montre une intention amicale à Arsinoé ( Je viens, par un avis qui touche votre honneur, Témoigner l'amitié que pour vous a mon cœur) → vers 883-884
- le récit qui nous fait part du portrait satirique d’Arsinoé
- la conclusion qui énonce ce qu’Arsinoé devrait faire avec l’emploi de l’impératif : « De prendre » (vers 948); « de vous mettre » (vers 950) et du subjonctif : « Qu’il faut » (vers 953).
- Présence du registre satirique dans cette tirade d’où les traits pittoresques et les termes violent : « elle bat ses gens » (vers 940). On remarque aussi que l’ironie est omniprésente dans la scène car Célimène montre une fausse intention amicale envers Arsinoé, ce qui attire la complicité amusée du lecteur.
- Célimène fait ressortir les traits d’Arsinoé avec un procédé d’antithèse qui crée un contraste : « Elle fait des tableaux pour couvrir les nudités ; Mais elle a de l’amour pour les réalités. ». (vers 943-944)
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