Le sport et la littérature font-ils bon ménage ?

Aujourd'hui, le sport joue un rôle essentiel dans notre société, en effet, il permet de s'évader, de se sentir libre, c'est pour cela que beaucoup de personnes pratiquent une activité sportive. Cependant, il a autrefois été un enjeu stratégique permettant la propagande d'une idéologie. C'est ce que montre la littérature. C'est pourquoi on peut se demander si le sport s'accorde bien avec les écrits. Nous verrons dans une première partie qu'ils peuvent en effet être complémentaires. Puis nous verrons dans une seconde partie qu'ils peuvent parfois être rivaux.

La plume est une arme contre les enjeux sociaux comme le racisme, la guerre, l'intolérance, ... Mais le sport également, en effet de nombreux sportifs se sont levés contre la dictature, contre un régime, ... C'est pourquoi il peut être très bénéfique à la littérature de s'allier au sport. C'est ce qu'a fait Ahmed Kalouaz dans la Chanson pour Sonny où il dénonce l'étroite relation du sport à la guerre. Par exemple, dans la nouvelle, le coureur aux pieds nus, l'exploit de Abebe Bikila qui a affronté l'épreuve du marathon pour rendre libre son peuple et montrer au monde entier les souffrances qu'il a endurées est relaté de façon à que le lecteur soit doublement frappé: premièrement par l'exploit du sportif et deuxièmement par la manière dont l'auteur a imaginé ses émotions et son état d'esprit lors de l'épreuve.

On peut voir que le sport comme la littérature sont des moyens pour s'évader : le sport permet de se dépasser, d'avoir des sensations particulières, la littérature permet de s'identifier à des personnages. Du sport dans la littérature pourrait donc permettre de s'évader doublement. En effet, dans la nouvelle l'arc de Charly, on s'évade à la fois par la beauté du texte qui nous rapproche des personnages que par la véracité des sensations de Charly quand il tire à l'arc :" l'œil rivé vers l'animal comme s'il lui intimait de cette manière l'ordre de ne pas bouger, d'attendre que lui, le maître archer, lâche la corde à l'instant où il voudrait.".

Le sport dans les écrits permet également de pratiquer le sport d'une autre façon plus réfléchie. En effet dans la nouvelle Le coureur aux pieds nus, le narrateur, après avoir découvert l'histoire de Abebe Bikila, au départ de son cross se dit que ce n'est pas pour fuir des bombes qu'il court mais pour la victoire donc que ce n'est pas grave de perdre.

Cependant, nous pouvons affirmer que lire uniquement du sport ne donne pas une culture littéraire complète, et ne développe pas entièrement l'esprit critique. En effet dans l'exemple de la chanson de Sony, tous les problèmes sociaux ne sont pas abordés, c'est ainsi que le problème de la faim, celui de l'addiction ou de la maladie ne sont pas développés. De plus, ce recueil est composé uniquement de nouvelles, cela ne permet donc pas de découvrir d'autres genres littéraires comme la poésie ou le théâtre. On peut également remarquer que les écrits sportifs ne développent pas une culture générale variée et complète.

Nous pouvons également dire que la littérature sportive est un moyen

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