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Le romantisme

Commentaire de texte : Le romantisme. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  1 453 Mots (6 Pages)  •  289 Vues

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Le Romantisme est un mouvement littéraire et artistique de la première moitié du XIXème siècle.

Les poètes romantiques défendent une poésie engagée dans la transformation du monde ou dans la quête de

soi, à travers de nombreuses réflexions sur les sentiments, les émotions et sur ce que Victor Hugo a appelé

« L’Énigme », celle du berceau et celle du tombeau, c'est-à-dire la naissance, la vie et la mort, mais aussi sur

le temps qui passe. Les principaux chefs de file de ce mouvement sont Victor Hugo (1802-1885) et Alphonse

de Lamartine (1790-1869). Parmi les poètes romantiques « oubliés » au fil du temps, Marceline DesbordesValmore est fortement influencée par sa vie mouvementée. En effet la douleur qu'elle introduit souvent dans

ses textes provient du fait qu'elle a perdu ses deux parents ainsi que quatre des cinq enfants qu'elle a mis au

monde. Sa vie amoureuse est également compliquée par sa passion pour son amant, l’écrivain Henri de

Latouche, qui durera au-delà de son mariage avec le comédien Valmore. Elle a écrit plusieurs recueils de

poésie, des contes et des romans mais son œuvre la plus célèbre est un recueil de poèmes, publié à titre

posthume, en 1860, qui se nomme Poésies inédites. La poétesse y aborde des sujets tels que la passion

amoureuse et la douleur qu'elle peut engranger. Le poème « Les séparés » fait partie de ce recueil. La

poétesse y ordonne à son amant de ne plus lui écrire et exprime les sentiments qu'elle ressent pour lui et la

douleur que provoque chez elle la distance qui les sépare.

De quelle manière la poétesse exprime-t-elle ses sentiments ? Pour commencer, nous étudierons la

dimension élégiaque de ce poème. Nous verrons ensuite que ce poème élégiaque exprime néanmoins un

amour paradoxal.

Dans un premier temps, ce poème apparaît comme une élégie.

Tout d’abord, ce poème prend la forme d’une lettre de rupture. En effet, l’énonciation est

caractéristique du genre épistolaire. La poétesse s’adresse directement à son amant en le tutoyant à travers

l’impératif : « n’écris pas ». La négation est surprenante car « la correspondance est la conversation des

absents », comme le dit Cicéron. Marceline Desbordes-Valmore demande au contraire à son amant de ne pas

lui répondre. Elle parle en son nom, utilisant le pronom de la première personne dès le premier vers : « Je

suis triste et je voudrais m’éteindre ». La poétesse assume la douleur de la séparation. Il est possible de

parler de rupture en raison de l’anaphore de l’impératif : « n’écris pas ! » au début et à la fin de chaque

quatrain qui exprime sa volonté – renforcée par l’exclamation – de conjurer le sentiment amoureux. Le titre

du poème, « Les séparés » est donc le constat sans appel d’une situation.

De plus, la poétesse nous transmet une plainte à travers son poème. Ainsi, nous pouvons qualifier

cette poésie d'élégiaque, puisque nous distinguons une douleur physique intense exprimée par une

anaphore : « Et, frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau. » (V4). La répétition du verbe « frapper »

nous montre la violence de cette souffrance. On peut voir que les sonorités en [f] et en [p] de ce verbe

traduisent également sa douleur. On distingue aussi une peine morale, traduite par le champ lexical de la

souffrance composé des termes : « triste » (V1) « frapper » (V4) « mourir » (V6) « je te crains » et « peur »

(V11). Ce choix de vocabulaire permet d'accentuer le mal-être de la poétesse. La plainte est également

traduite par l'anaphore : « N'écris pas ! » (V1 à 20) qui continue tout au long du poème. Le choix de

l'impératif manifeste l'exaspération de Marceline Desbordes-Valmore, qui demande à son amant de ne plus

lui écrire. On peut alors dire que la poétesse exprime une lamentation éloquente.

Enfin, la poétesse est séparée de son amant ce qui est la cause de sa plainte et de sa douleur.

Assurément, elle déprime d'être loin de celui qu'elle aime comme nous le prouve la métaphore : «Au fond de

ton absence » qui donne l’impression qu’elle « s'enfonce » moralement et progressivement dans le désespoir.

La présence de son amant lui manque également, comme en témoigne le deuxième vers avec l'expression :

« sans toi » qui est placée à la césure. Le vide procuré par ce manque est ainsi accentué par le silence qui

suit. Cet homme apparaît comme sa raison de vivre, nous pouvons l'observer grâce à la métaphore : « Les

beaux étés, sans toi, c'est la nuit sans flambeau ». Marceline Desbordes-Valmore considère son amant

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