Le roman, entre réalité et imagination

Introduction partie 1 : Certes, lorsqu’il s’exerce au roman, l’auteur peut choisir d’imiter le réel de façon très précise. Ainsi, il s’attèle à des descriptions fidèles des personnages et de leurs caractéristiques physiques et mentales, mais également du décor et de l’ambiance. Cette description pointilleuse de la réalité se retrouve dans des romans descriptifs, qui font état d’une histoire insérée dans un contexte historique et social par exemple, mais également dans le cadre de romans autobiographiques, où le romancier choisira d’y décrire sa vie et sa réalité.

Partie A : Ainsi, le romancier peut avoir pour dessein de peindre les hommes et leur environnement, afin de faire état d’un contexte historique et social. Balzac, dans ses romans à succès comme Le Père Goriot, utilise la description à outrance, tant dans les décors et les lieux que pour décrire ses personnages. La description se veut réaliste car l’auteur y décrit des lieux parisiens précisément comme la pension Vauquer ou le Cimetière du Père Lachaise à Paris. Maupassant, dans son roman Bel Ami, considéré comme un roman réaliste, utilise des lexiques particuliers comme celui de la finance, et ainsi rend son discours très fidèle à la réalité. Enfin, Zola, dans l’écriture de Germinal, a utilisé des techniques de journalistes afin d’enquêter sur la condition ouvrière de l’époque, ce qui montre bien le désir de l’auteur de rester fidèle à la réalité.

Partie B : La réalité a également une grande place dans le roman autobiographique puisque l’auteur fait le choix d’y décrire des évènements de sa vie mais également ses pensées et convictions. Dans l’œuvre d’Abd Al Malik, Camus l’art de la révolte, l’auteur y décrit son histoire et précisément son évolution personnelle à travers la lecture des œuvres de Camus. L’autobiographie nécessite une part de réalité puisque l’auteur réalise une introspection et une description de son enfance et de sa vie.

Introduction Partie 2 : Cependant, le genre romanesque est, par définition, le fruit de l’imagination du romancier. En effet, l’Histoire établit des distinctions entre le roman imaginaire (fantastique, science fiction) et le romain réaliste.

Partie A : Ainsi, l’imaginaire participe au roman à succès Le Parfum, de Patrick Süskind, où l’auteur décrit la folie meurtrière d’un homme qui a réellement existé au XVIIIème siècle. Même si le romancier prend appuis sur une histoire vraie, beaucoup d’informations données dans ce livre sont le fruit de l’imaginaire de l’auteur puisqu’il est né deux siècles plus tard. Le roman permet au lecteur de s’évader, de la réalité justement, pour se plonger dans un monde imaginaire. Ceci lui est possible grâce à la liberté du genre romanesque. Dans La Mort du Roi Tsongor, l’auteur imagine une querelle amoureuse et propose un récit épique qui plonge le lecteur dans une aventure au travers du royaume.

Partie B : Les romans fantastiques comme la saga Harry Potter, de J.K. Rowling, sont par exemple des chefs d’œuvre d’imagination, tant par le décor de l’école Poudlard, que par l’univers de la magie et la description des personnages. Le roman est donc issue de l’imaginaire du romancier qui a pour but de faire voyager et rêver ses lecteurs.

Introduction partie 3 : Toutefois, le « mensonge » dont parle Stendhal, est beau par son style et sa composition. La littérature est un art à part entière. Le Roman en est donc un également. Comme pour toute œuvre d’art, le romancier crée l’illusion d’une réalité en inventant des faits. Ainsi, son art consiste à transformer le réel pour susciter l’intérêt du lecteur mais également l’interpeller, en critiquant certains aspects de la société. Germinal, de Zola, est l’exemple de la critique des bourgeois et une réflexion sur la société et la condition ouvrière.

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