Le roman du 17ème siècle à nos jours
Analyse sectorielle : Le roman du 17ème siècle à nos jours. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nanouh Tournebize • 13 Mai 2017 • Analyse sectorielle • 1 669 Mots (7 Pages) • 1 450 Vues
Le personnage de roman, du XVIIe siècle à nos jours.
Comment le personnage de roman a-t-il évolué à travers les siècles ?
SOMMAIRE :
- Aux origines du personnage de roman
- Le XVIIe siècle : les personnages se diversifient
- Le XVIIIe siècle : le personnage est un « individu »
- XIVe siècle : le personnage « réaliste »
- XXe siècle : la déconstruction du personnage
- XXIe siècle : le roman un genre dominant
Un roman est en général organiser autour d’un ou plusieurs personnages. Etre de fiction il se définie par son portrait ses actions sa voix et ses sentiments, que le romancier choisie de livré avec plus ou moins de précision. Au cours de l’histoire du roman la conception du personnage a évolué, à l’image des interrogations des auteurs sur l’homme et le monde.
- Aux origines du personnage de roman
Les premiers héros
Dans l’antiquité, on ne parle pas de « roman », le mot et le genre étant à l’ origine associés à la langue romane qui se déploie au moyen âge et dans laquelle sont écrites les œuvres. Pour autant l’épopée Grec essentiellement l’Iliade et l’Odyssée d’Homer, fournie le model de nombreux héro et contribue à concevoir le personnage avant tout comme un être dote de qualités exceptionnelles. Elle introduit des notions de structures narratives et le traitement complexe du temps et de l’espace. C’est personnages sont des stéréotypes : leur portraits se limite à quelques traits psychologique, parfois physique qui les caractérisent de façon sommaire et récurrente. Quête et épreuves constituent un parcours convenu.
Ainsi, dans l’Odyssée, Ulysse, qualifie de héros « aux mille ruses », et est confronté a la colère de Dieux qui lui imposent différentes épreuves avant de le laisser regagner sa terre natale. Ses exploits et les êtres qu’il affronte trouveront une postérité littéraire et artistique jusqu’à nos jours.
Le model du chevalier
Dans les premiers romans au Moyen Age, les personnages évoluent dans un monde peu réaliste souvent idéalisé : romans antique, Éneas (vers 1160), Le roman de Troie (vers 1160), roman de chevalerie ou romans courtois, comme ceux de Chrétien de Troyes, Lancelot (vers 1170) par exemple.
L’idéal chevaleresque se définit par la bravoure au combat, le sens de l’honneur, la noblesse des sentiments, l’excellence dans les jeux tels que les tournois et l’art de plaire en société (raffinement dans l’apparence, délicatesse des manières et des propos, maitrise des arts…). Dans le service d’amour, pour plaire à sa Dame, le chevalier, qui doit rester maitre de ses passions, tente de porter à la perfection ses qualités. Dans la littérature courtoise, la fin’amor (« amour parfait ») apparait comme un modèle qui inspirera par la suite le schéma des relations amoureuse dans le roman.
À la différence des héros antiques, ces personnages évoluent, amorçant ainsi ce que deviendra le héros romanesque.
- Le XVIIe siècle : Les personnages se diversifient
Détournement
Au XVIIe siècle, le genre romanesque se diversifie, on trouve une importante veine satirique qui parodie les héros et les valeurs chevaleresques, en les confrontant à la réalité, comme dans Don Quichotte (1605) de Cervantès. Paul Scarron choisit également la parodie dans son roman comique (1651-1655)
Introspection et psychologie
Le déclin des valeurs féodales au profit d’un nouvel idéal d’ « honnête homme » fondé sur le gout et le raffinement, la place accordé à la vie mondaine et ses codes, conduise des auteurs à construire des personnages plus nuancés, dont les sentiments contradictoires sont analysés. C’est la naissance du « roman psychologique » avec la princesse de Clèves (1678) de Madame de La Fayette. La passion amoureuse de l’héroïne y est entravée par le devoir et la morale. Mme de Clèves n’est pas sans rappeler certaine figure de la tragédie, genre alors très apprécié.
La conception du personnage de romans traduit bien la sensibilité d’une époque, la manière dont une société choisit de regardé et de peindre l’être humain en son sein.
- Le XVIIIe siècle : Le personnage est un « individu »
Il n’est donc pas surprenant qu’au XVIIIe siècle, alors que l’individu s’impose peu à peu dans sa particularité et non plus seulement dans un ordre social, le personnage de roman ne soit plus représentant d’un type littéraire mais devienne un être au caractère propre et au destin unique. Les aventures de Manon Lescaut dans le roman éponyme de l’Abbé Prévost ont pour source principale les désirs contradictoires de la jeune héroïne et la passion déterminée de son amant le chevalier Des Grieux. Le choix de privilégier la subjectivité des personnages se traduit par l’emploi récurrent d’une narration à la première personne, ou encore d’une forme épistolaire qui suggère l’autonomie des personnages .Les Liaison Dangereuses(1782) de Choderlos de Laclos en sont exemple.
- Le XIXe siècle : Le personnage « réaliste »
L’observation attentive de la réalité
Le XIXe siècle connaît une histoire mouvementée, au rythme des révolutions et de la succession des régimes, des mutations technique et sociologique. Les romanciers cherchent alors à rendre compte de ce monde, dont les repères sont brouillés. Leur travail s’appuie sur une observation attentive, presque scientifique, de réalité tant sociale que psychologique. Honoré de Balzac dans La comédie humaine (1830-1893) conçoivent chacun son tout un univers incluant toutes les classes sociales, et dont la cohérence repose en partie sur le retour des personnages. Le souci de réalisme conduit à représenter les personnages dans les moments même les plus quotidiens de la réalité, qui sont pour l’auteur et pour le lecteur autant d’indices dans la vision proposé.
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