Le rapport de Brodeck

Exposé : les sources d’inspiration du livre : l’affaire Lafargue

Publié en 1830, Le Rouge et le Noir de Stendhal est un roman très connu de la littérature française. L’affaire Berthet et l’affaire Lafargue sont des sources d’inspiration de Stendhal pour ce livre. L’affaire Lafargue a le plus inspiré Stendhal, notamment pour le personnage de Julien Sorel. Dans une première partie, nous allons parler de cette affaire, puis dans une seconde partie, nous étudierons le lien entre cette affaire et le livre « le rouge et le noir ».

        Tout d’abord, l’affaire Lafargue s’est déroulée en 1829 à Bagnères-de-Bigorre.  

Changeant fréquemment d’habitation, Adrien Lafargue trouve un nouveau logement en septembre 1828. Il fait la connaissance de Thérèse Loncan. C’est la fille de sa propriétaire. Thérèse était une jeune femme mariée puis elle a été abandonnée par son mari.  Elle essaye de séduire le jeune homme, mais malheureusement Julien ne répond pas favorablement à ses avances. Puis peu à peu, Thérèse s’éloigna de M. Lafargue. Adrien, orgueilleux et violent, ne supporte pas cet éloignement. Par conséquent, il décide d’aller acheter deux pistolets chez un armurier Place Jubinal. Il décide ensuite de tuer Thérèse puis de se suicider.

Le logement de Thérèse était situé Boulevard Carnot à Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées. C’est donc là que le drame a eu lieu. Le 20 janvier 1829 vers midi, Thérèse revient de la fête de Montgaillard. Sa mère l’avait envoyée le 17 janvier pour l’éloigner de Julien. Le 21 janvier, M. Lafargue voit Marie, la mère de Thérèse, sortir de la maison. Aussitôt il traverse la rue, avec ses pistolets, et pénètre dans la maison. Il monte les escaliers, cache le pistolet et entre dans la chambre. Thérèse s’approche de la fenêtre pour crier, et Julien tire le premier coup de pistolet. Il rate la première balle, qui passe par la fenêtre. Lafargue prend le second pistolet et la tue après avoir dit « Thérèse tourne-toi ». M. Lafargue est très embarrassé en voyant Thérèse abattue devant lui.  Puis il trouve, dans sa poche du gilet, un petit paquet de poudre à canon. N’ayant plus de balles, il met dans le canon cette poudre et un vieux morceau de fer, qu’il venait de trouver dans le vaisselier. Le vaisselier est un meuble, large et haut, dans lequel on range de la vaisselle. Mais au moment de se suicider, Adrien veut s’assurer que Thérèse est bien morte, il lui tranche la gorge. Puis, il porte le pistolet à sa bouche et PAN, il tire. Finalement, il se rate. Sur son lit d’hôpital, Adrien Lafargue se remet de ses blessures.

Il est jugé par les assises de Tarbes dans les Hautes-Pyrénées en mars 1829. Il en parle dans son livre « Promenades dans Rome ». Adrien Lafargue sera enfermé dans la prison de Mauhourat. Bien défendu par son avocat, il sera condamné à 5 ans de prison.

De plus, l’affaire Lafargue est une source principale d’inspiration de l’œuvre « le Rouge et le Noir ». Cette affaire a ému le romancier Stendhal. Il était abonné à une revue judiciaire « Gazette des tribunaux », qui contenait cette affaire. Il a ensuite été inspiré par ce crime passionnel. Un crime est un meurtre ou une tentative de meurtre où la passion ou la jalousie est présente entre les personnages. La victime d’un crime passionnel est généralement une personne que le tueur aimait. Effectivement, Adrien avait des sentiments pour Thérèse. Stendhal a trouvé chez Adrien Lafargue le modèle du héros du roman « le rouge et le noir ». Ce héros est Julien Sorel dans l’œuvre « le Rouge et le Noir ».

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