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Le poète et le prince de la Renaissance

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Par   •  23 Novembre 2020  •  Chronologie  •  6 679 Mots (27 Pages)  •  508 Vues

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Lundi 21 septembre

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Introduction

(voir diaporama sur Universitice)

        En 1516, Jean Marot (un poète) offre le Voyage de Gênes à Anne de Bretagne. C’est un manuscrit de présentation, on offre l’oeuvre. Ce type de relation entre poète et prince/princesse continue à la Renaissance. Notion du don et du contre-don. Au cours du XVIème siècle on continue d’offrir des manuscrits de présentation, même-ci il a maintenant des manuscrits imprimés. Il y a une modification de l’écriture, le poète adresse-t-il son poème à un prince pour le conseiller, faire son éloge, ou bien le poète l’adresse-t-il au prince, et au public ? Au XVIème siècle, peu de personne lise beaucoup (juristes, médecins, etc), la vie culturelle augmente à la Renaissance par la diffusion des albums, l’accès à l’Université… Le poète trouve alors un public en dehors de le cours, et trouve une certaine indépendance. Certains viennent même à ne publier qu’à un public rural, tandis que d’autres continuent d’écrire pour le prince et le public. A cette période, le métier de poète n’est pas rentable, il est quasiment impossible de vivre de sa plume, d’autant plus que le droit d’auteur n’est pas reconnu. Jusqu’à ce qu’en 1504, André de La Vigne, poète qui écrit des chroniques souvent sur des conquêtes, ses textes sont diffusés à la cours. Un jour il se rend compte qu’un imprimeur, Michel Le Noir, imprime et publie son manuscrit. La Vigne le mène au procès et remporte ce procès. C’est à ce moment que se crée le privilège royale, le roi donne l’autorisation d’imprimer. C’est une révolution non seulement pour le droit d’auteur mais aussi un changement de statut pour l’auteur, qui souvent resté anonyme, qui permet de donner son nom, de faire reconnaître sa réputation aux yeux du public. C’est un combat mené jusqu’au XIXème siècle.

        Même si le poète arrive à protéger ses livres, ce n’est pas pour ça qu’il vivra de sa plume. La plupart des poètes cherchent la protection d’un mécène (grand seigneur riche), qui peut ainsi leur verser régulièrement de l’argent. On verra Clément Marot, un poète qui publie pour le roi et le public. Quant à Mellin de Saint-Gelais, il ne se préoccupe pas le moindre du monde de son public, il ne signait pas ses poèmes, et ne les offrait qu’au roi. Il fait d’ailleurs parti des recherches d’aujourd’hui, ces chercheurs essaient de transcrire et retrouver ses oeuvres. Certains autres poètes n’acceptent pas la cours, puisque la plupart n’ont pas réussi à atteindre la cours, ou alors une rupture avec le prince.

        La poésie se trouve revalorisée, à cette époque on a le sentiment que le livre est une oeuvre intemporelle, l’écrit sert aussi à immortaliser chaque grand passage de l’histoire. Cela permet de donner beaucoup de force et d’autorité au prince. Certe le poète dépend du prince pour vivre, mais le prince dépend du poète pour survivre dans l’histoire. Au XVIème siècles, les poètes ne sont pas romantiques, ils cassent nos croyances sur les poèmes du XIXème siècle. Ici, le poète a un rôle presque politique auprès du roi, il est comme un orateur, il est dans la vie du royaume et s’interroge auprès du roi. Il détient les savoir et doit ainsi montrer l’exemple, conseiller le roi.

        Les humanistes ont une haute idée de la poésie et du pouvoir du poète, ils pensent qu’ils peuvent conseiller pour la cause du bien public. C’est une poésie qui a tendance à délivrer un enseignement.

        A la fin de la guerre de 100 ans, c’est aussi l’unification de la langue, ça devient le français partout dans le royaume. L’absolutisme débute par François Ier qui centralise le “gouvernement” autour de lui. Les poètes a un rôle de journaliste puisqu’il doit reporter les guerres. Dans cette période de crise, les poètes vont devoir s’imposer dans un camps ou un autre… On a un champs littéraire qui va très fortement se politiser jusqu’à former un combat de plume qui se superpose au combat d’épées.


Petite épître au Roi de Clément Marot

I-Se faire une place à la cour

        François Ier devient un prince associé à la Renaissance comme lui-même poète, et comme protecteur des arts. (2ème diapo) On voit le roi s’éloigner des aveugles et des ignorants pour franchir la porte du temple de la sagesse. C’est un prince qui a commandé les oeuvres, il a fondé le collège de France (humanistes), il commande des oeuvres en langues antiques, souvent réservé aux clercs, il permet ainsi aux membres de la cour d’apprendre les langues antiques. Il a l’image de protecteur des lettres. Ce prince a sous son aile Clément Marot

        Clément Marot, son oeuvre la plus connue L’Adolescence clémentine, ce recueil par son titre se veut très personnel, mais pourtant il est destiné à François premier. Clément Marot vient à la tête d’une école. Il est le model du poète courtisan. Ses oeuvres peuvent être très courtisanes, mais ce sont en même temps des poèmes très personnels. Il n’est pas un clerc, il ne bénéficie pas du bénéfice ecclésiastique (revenu d’une paroisse, d’un monastère) qui offre une certaine autonomie financière. Marot raconte les difficultés qu’il a obtenu à devenir valet de chambre de François Ier. Il commence par offrir un petit texte lors du mariage du roi avec Claude de France. Il se donne déjà le titre de “facteur de la reine” en écrivant Un temple de Cupidon. Il se met alors à travailler comme page à un notaire (ambassadeur du roi), il va s’appuyer sur lui pour atteindre d’autres personnes de la cour, plus importantes. En 1519, il entre au service de Marguerite de Navarre, et traduit pour elle des textes religieux (l’évangélisme). Elle soutient l’évangile, permettre à tous l’accès à la bible. C’est une princesse qui protège tous les écrivains qui se retrouvent persécuté pour des raisons religieuses. On attend du poète, quand il y a un évènement important, qui lise un poème. On parle de seconde rhétorique pour parler de la poésie, le poète est un  orateur. C’est souvent une poésie pour faire l’éloge, le blâme… Il doit alors proposer des oeuvres à la hauteur de Marguerite de Navarre. Après la mort de son père, il passe au service du roi, le trésorier ne le paie pas, alors il en fait un poème pour demander sa notice.

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