Le portrait fait par Madame de Lafayette à son héroïne

Thèse : Que pensez-vous du portait fait par Madame Lafayette à son héroïne ?

Tout d’abord, les premières phrases créent un effet d’attente. En effet, Mlle de la Fayette ne révèle pas immédiatement l’identité de l’héroïne, le lecteur la découvre à travers les regards admiratifs des hommes de la cour. Elle utilise la formule impersonnelle « Il parut une beauté à la cour », l’article indéfini « une beauté parfaite » et nous livre des informations mélioratives sur sa personne. Elle sera nommée à la fin du texte avec « il parut surpris de la grande beauté de Mlle de Chartres »

Ensuite, la princesse de Clèves est présentée comme un modèle d’exception  aux yeux de la cour. On peut noter la présence d’un procédé stylistique, l’hyperbole « un éclat que l’on n’a jamais vu qu’a elle », ce « qu’a elle » démontre un caractère absolu et propre qu’à une seule personne. Son portait reste tout de même abstrait, aucune précision n’est donnée mise à part ses traits « blancheur de son teint », « ses traits étaient réguliers ». Madame de la Fayette fait rêver et imaginer le lecteur en donnant par touche successive quelques indications sur sa beauté parfaite.

Pour finir, Madame de Chartres propose une méthode d’éducation d’avant-garde. Effectivement, elle ne suit pas l’opinion courante des autres mères et se distingue en critiquant cette éducation traditionnelle « la plupart des mères s’imaginent ». Pour construire ce portrait, elle se repose sur les principes suivants : plaire en société « cultiver son esprit et sa beauté », donner de la vertu pour enrichir les valeurs morales. Contrairement aux autres mères, elle parle franchement des dangers de la vie et de l’amour. Cette éducation est basée sur le dialogue ce qui renvoie à une méthode moderne « contait », « faire des peintures », « faisait voir ».

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