Le personnage de roman doit-il nécessairement affronter des forces qui le dépassent ?

Dissertation

Pénélope

Goirand

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Sujet : Le personnage de roman doit-il nécessairement affronter des forces qui le dépassent ?

Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette ainsi que sur des lectures personnelles.

Plan :

I Le personnage du roman :

1) Ce qui différencie le personnage du roman moderne de celui du roman de l’Antiquité ou du héros de chevalerie du Moyen Âge

a) Le  personnage du roman de l’Antiquité (Ulysse dans L’Iliade) et le chevalier du Moyen Âge (La chanson de Roland) porteurs d’idéaux.

b) Le héros « du quotidien » du roman moderne (Malone dans Maman a tord, Michel Bussi)

c) L’antihéros  du roman moderne (Grenouille dans le Parfum, Suskine)

2) Les différentes réactions du personnage de roman :

a) La fuite (La princesse de Clèves)

b) L’affront (Manon Lescaut)

c) La soumission (Stupeur et tremblement)

II Les forces qui dépassent le personnages :

1) Lui même

a) Un sentiments (La passion de la princesse de Clèves)

b) Une maladie (Le complexe du papillon, anorexie)

2) Une force extérieur

a) Un ennemie (les dix petits nègres)

b) La société (L’assommoir)

III L’affront des forces :

1) Un affrontement Physique

a) direct(Tristan et Yseult)

b)la fuite de cet affrontement (princesse de Clèves)

2) Un affrontement intellectuel

a) pour convaincre (zoo de  Vercors)

b) pour résoudre( pars vite et reviens tard, Fred Vargas)

Le héros de la tragédie étant obliger d’affronter un destin contre lequel il lutte en vain, qu’en est-il du personnage de roman qui semble à première vu moins soumis  à ces forces extérieurs. La princesse de Clèves nous donne pourtant un personnage qui ne cesse de résister à sa passion et au volontés de la cours. Peut-on alors dire que le personnage de roman doit nécessairement affronter des forces qui le dépassent ? Cette question interroge sur les caractéristiques du personnage de roman, les types de forces qui lui font face et ça manière de les affronter.

Dans l’Antiquité, le personnage est conçu pour être un héros, un demi-dieu dont le destin est prédit. Il représente un modèle de bravoure, de force et de foi. Dans l’Odyssée d’Homère par exemple, Ulysse représente la vaillance et la fidélité. Il incarne aussi les valeurs familial dans sa volontés de revoir sa famille et son île, Ithaque. Ces héros était issus des valeurs spirituelles très présente de l’époque. Ils servaient de figure à imiter. Tout comme les personnages principaux des œuvres de chevalerie du Moyen Âge vont porter des idéaux et des valeurs collectives. Dans la chanson de Roland, poème et chanson, Roland incarne l’esprit guerrier et la fidélité au roi. En effet, il le préviens de sa défaite face au Sarrasins grâce à son instrument. Ces personnages font figures d’idéal. Or, ce n’est pas l’idée du héros de roman que nous avons aujourd’hui.

Le personnage au sens moderne du terme n’apparaît qu’à la Renaissance, avec l’apparition de la psychologie et de l’idée de l’individu. C’est La princesse de Clèves qui est considéré comme le premier roman d'analyse psychologique. En effet, il se consacre essentiellement à l'exploration des sentiments de la Princesse de Clèves, de son mari et du duc de Nemours.

Le roman Maman a tort de Michel Bussi explore lui aussi la psychologie des personnages notamment de Malone petit garçon de trois ans qui ne correspond pas à un héros mais seulement à un personnage du quotidien. Ce qui rends ce personnage intéressant est en effet sa psychologie que l’auteur va approfondir à travers sa mémoire qui s’efface, l’enfant ayant moins de quatre ans. Ces héros accessible vont donc permettre aux lecteurs d’apprendre sur la psychologie de leurs proches, le but du personnage du quotidien étant qu’il est identifiable. En effet, il est facile de trouver autour de soi un petit garçon de trois un peu perturbé par son environnement.

Dans un autre type de roman, l’on va trouvé des antihéros, qui vont représenter l’inverse de l’exemple à suivre mais vont tout de même s’attirer une certaine empathie du lecteur allant à l’encontre du morale. Grenouille, dans Le parfum de Patrick Süskind est un personnage immoral qui semble même porter une certaine malédiction. Cet assassin sans conscience de la vie d’autrui entraîne la réflexion du lecteur sur la société et la normalité que Grenouille va complètement rejeter. De plus le lecteur peut apprécié la logique d’un antihéros voir même si identifier et ainsi échapper à toute sorte de morale le temps de sa lecture. Ces différents type de personnages vont donc forcements aborder les forces qu’ils rencontrent de manière elles aussi bien différentes.

On distingue trois réactions possibles des personnage. Tout d’abord le personnage peut fuir face à la force qui le submerge. La Princesse de Clèves est dans ce cas. Effectivement, en se retirant à Couloumier puis dans un  couvent elle fuit le prince de Nemour et du même fait les sentiments qu’elle ressent pour celui-ci. Pour autant cette fuite n’est pas forcément à considérer comme lâche, le personnage acceptant qu’il ne peut résister à sa passion et ne voyant que comme ultime option pour rester fidèle à ses valeurs d’éviter l’être aimé. De plus, le personnage peut affronter la situation, comme le fait le chevalier de Grieux qui décide à la fin du roman d’attaquer le convoi de Manon Lescaut avec des brigands qu’il a engagé. Mais là aussi, cette décision qui pourrait paraître la plus brave n’apporte aucune gloire au chevalier celui-ci ayant utiliser cette action comme dernier recours sans la préparer avec assez d’intelligence. Cet affront donc, ne même pas dans tout les cas à la gloire et ne résulte pas forcément du courage du personnage. Enfin, la dernière réaction face à une force supérieur est la soumission. Comme l’on peut le voir dans stupeur et tremblement, Amélie se résigne et accepte son poste de nettoyeuse de toilette avant de démissionné. Dans cette situation où Amélie se retrouve face à une société qui la dépasse, elle vient accepter son sors dans le but de comprendre les normes de cette autre société. Le choix du personnage face à la situation ne vas donc pas en lui même caractériser le personnage. Se sont les raisons de ce choix qui vont nous permettre de voir réellement sa valeurs et sa force de caractère.

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