Le mariage de Figaro

Au XVIIIe siècle, la France connait une longue période d’expansions et de prospérités. Cependant, le contraste demeure grand entre les nouvelles fortunes qui s’affichent et une grande part de la population qui survit au jour. Les révoltes des paysans tournent contre leurs seigneurs et contre l’État. Ils attestent le maintien d’un modèle féodal qui apparait de plus en plus anachronique. C’est entre autres ce qui est montré dans la pièce de théâtre Le mariage de Figaro (1778), écrit par Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799), dont la première représentation a lieu en 17. Celle-ci raconte l’histoire d’un valet, Figaro qui s’énerve contre son maître, car il courtisait sa jeune fiancée Suzanne.

À l’acte III, scène 16 et 17, il y a un dialogue entre le compte, Figaro, Marceline et Bartholo. Celle-ci a eu lieu juste après que Suzanne promet un rendez-vous au compte pour qu’il ne se fâche pas contre son valet Figaro qui venait de jouer un tour sur lui. Durant ces scènes, le procès de Figaro s’est annulé à la suite de la découverte du fait que Marceline est sa mère. Les tensions étaient hautes, ce qui a montrées l’incarnation des valeurs des Lumières.

Cette incarnation s’est plus spécifiquement faite par la dénonciation de la condition des femmes et par son esprit révolutionnaire.

En premier lieu, ce passage incarne les valeurs des Lumières grâce à la dénonciation de la condition de la femme. Plus spécifiquement par le non-respect des femmes. En effet, le champ lexical de l’enfance qui est présent tout au long du passage montre bien l’irrespect qu’il y a envers les femmes. Selon Marceline, les femmes sont traitées comme si elles sont encore « dans l’âge de l’illusion, l’inexpérience », toujours dans leurs « jeunesse[s] » et surtout sont vues comme des « filles » plutôt que des femmes. Ce regroupement de mots qui appartiennent aux thématiques de l’enfance vient montrer que les femmes sont réduites à un état infantile. Ces mots soulignent à quel point elles ne sont pas considérées comme des individus responsables, comme les hommes le sont. Il est donc clair qu’elles ne sont aucunement respectées.

De même, lorsque Marceline dénonçait la manière dont les femmes sont traitées par les hommes, elle dit : « les jouets de vos passions ». En rapprochant les femmes à des « jouets », Marceline utilise une métaphore pour évoquer le fait que les hommes les utilisent que pour leur propre plaisir, tout comme les enfants utilisent des jouets pour s’amuser. Cette assimilation montre à quel point les hommes ne les respectent point, puisqu’ils les voient comme des objets conçus pour leurs ravissements plutôt que des personnes avec des droits et des besoins. Encore une fois, il est clair que les femmes ne sont pas respectées.

D’autre part, la dénonciation de la condition des femmes est aussi faite par la représentation de leur mal traitement. De fait, lorsque Marceline décrit comment les femmes sont traitées dans la société, elle dit que « les séducteurs [le]s assiègent ». En identifiant les hommes comme « les séducteurs », Marceline utilise le sens figuré du mot assiéger pour monter le mal traitement des hommes envers les femmes. Ici, « assiègent » signifie attaquer quelqu’un avec de l’agressivité

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