Le héros doit il toujours être positif?
Dissertation : Le héros doit il toujours être positif?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pierre2010 • 16 Avril 2016 • Dissertation • 1 517 Mots (7 Pages) • 2 837 Vues
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Dissertation:
Un héros de roman doit-il nécessairement être positif ?
Le roman est le genre littéraire des plus varié et où tout est permis, qui se caractérise par une totale liberté dans le choix des personnages, de l’intrigue, du lieu et de l’époque… Ainsi les écrivains aspirent, la plupart du temps, à créer des héros positifs. Mais faut-il toujours écrire un roman à partir d’un héros positif ou peut-on se servir des défauts de celui-ci pour faire passer un message? Dans un premier temps, nous verrons que le héros est un modèle, un exemple ; puis nous verrons qu’il peut être un anti héros ; et enfin nous finirons par prouver que le héros n’est qu’un personnage porteur d’un message.
Le personnage principal du roman est le héros du livre, celui qui va par ses actions, par ce qu’il est et ce qu’il représente, entraîner le lecteur soit dans une série d’aventures, ou dans une situation qui provoquera et fera éclore des sentiments.
A l’origine, le héros était celui qui accomplissait des actes de bravoure, c’est le propre du héros antique. Même si l’écriture d’Homère, dans l’Iliade et l’Odyssée, est une écriture différente de ce que nous connaissons aujourd’hui, le personnage central, Ulysse, nous entraine dans des pérégrinations où l’aventure est toujours au rendez-vous. Ulysse doit affronter non seulement ses propres peurs, mais aussi des situations les plus critiques et il en sort toujours vainqueur.
Ce sera aussi le cas des héros de chevalerie, notamment écrit par Chrétien de Troyes. Le choix fait par les auteurs a donc une fonction d’incitation. En effet, par les exploits accomplis par le personnage central, le lecteur est invité à reproduire, dans certains cas, des situations.
Le roman devient donc alors facteur d’apprentissage aux yeux des lecteurs. La lecture s’apparente à un objet de valorisation ; d’ailleurs, il suffit de voir ce que font les enfants quand ils jouent, puisque nous sommes tous enclins à devenir des héros.
Ces personnages de roman peuvent ainsi devenir des exemples.
Mais, il n’est pas utile, toutefois de n’être que héroïque. Un personnage de roman peut par ce qu’il se représente être le pivot d’une vie. Il en est ainsi de ce que l’on pourrait qualifier des héros ordinaires. C’est le cas de Rieux, dans La Peste. Ce médecin accomplit ce pourquoi il est destiné. Il soigne du mieux qu’il peut les habitants atteints par l’épidémie. C’est aussi le cas de monsieur Linh, dans le roman de Philipe Claudel, La Petite Fille de Monsieur Linh, où la seule préoccupation de ce vieil homme est de mettre à l’abri sa petite fille Sang Diû. Et il en va ainsi de biens d’autres personnages centraux qui n’auront pour fonction que de permettre à d’autres personnages d’avoir une vie confortable, peut être même au détriment de la leur. C’est le cas du Père Goriot, d’Honoré de Balzac, qui sacrifie son bien-être et ses richesses au profit de ses deux filles.
On pourrait aussi faire état du personnage de Sido, de Colette. Dans ce roman, la narratrice évoque le souvenir de sa mère qui pour elle, est une véritable figure importante de sa vie.
On ne peut passer sous silence le personnage de Fantine, cette fille-mère héroïque, personnage du début du roman Les Misérables de Victor Hugo. Elle fera le sacrifice de sa beauté et de sa vie pour venir en aide du meilleur qu’elle peut auprès de sa fille.
Dans ce choix de personnages, les auteurs plongent le lecteur dans une situation réelle et quotidienne qui pourrait être leurs propres tourments. Ce sont des romans qui relatent des faits de société tel que la misère, la guerre ou toute autre situation de la vie quotidienne.
On peut voir en cela comme une initiation à une situation qui pourrait être nôtre.
Les anti-héros sont principalement des personnages de romans du XIX et XXe siècle. Selon la volonté des auteurs, ils mettront en évidence l’absurdité des circonstances des actes accomplis. On ne peut que songer en cela au personnage de Meursault dans L’étranger de Camus. Meursault fait preuve d’un tel détachement des actes accomplis qu’il devient étranger à sa propre situation. Peu importe ce qu’il lui arrive, il est spectateur de sa propre vie.
Mais le anti-héros n’est pas toujours aussi détaché, il peut être au contraire très présent dans les actions qu’il effectue. C’est le cas entre autre de Georges Du Roy, dans Bel Ami de Maupassant, qui n’est autre qu’un ambitieux et arriviste. Tous ses agissements ne sont destinés qu’à son bien être au détriment de ceux qui l’entourent.
Il en est de même pour Julien Sorel, personnage central du Rouge et le Noir, de Stendhal, ou bien encore de Madame de Merteuil, dans Les Liaisons dangereuses de Laclos. Julien Sorel n’a pour objectif que de parvenir au plus haut échelon de la société au travers de la séduction. Il se distingue un peu en cela de Georges Du Roy qui lui ne se sert des autres qu’en qualité d’ascenseur social. Quant à Madame de Merteuil, elle mène la vie qui lui convient dans un libertinage assumé, mais tû.
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