Le guignon, Baudelaire

3è mouvement : v. 9 à 14 : le but de la quête : trouver les beautés cachées

 Les deux tercets présentent l’objet de la quête du poète : une rupture se crée à la volta, marquée par la ponctuation avec le tiret -

- On note l'unité des tercets (Parallélisme de construction des vers 9 et 12 avec l'anaphore de « maint »), qui évoquent l'objet de la quête du poète : les joyaux ou les fleurs (cf référence au titre « Les Fleurs du Mal ») métaphorisent l'or poétique obtenu par un travail difficile.

- Joyaux et fleurs sont personnifiés par le verbe « dort » (v.9) et par l'évocation d'un sentiment, avec le CC de manière « à regret » au v.12, ce qui leur confère davantage de mystère.

- « joyau dort » : aspect précieux est mis en valeur + jeu sur homonymie : « dort » / « d’or » → Impression de mystère, le poète est celui qui comprend, qui déchiffre.

- Aspect caché de cet or, avec le lexique de l'enfouissement et du mystère : « enseveli », « dans les ténèbres et l'oubli », et « bien loin des pioches et des sondes », « dans les solitudes profondes. », + la comparaison « comme un secret » (v.13) 

→ Le poète doit traverser cette terre, cette boue, la creuser pour en extraire l'or. Les outils « pioches » et « sondes » connotent la difficulté de la tâche.

- Autre interprétation possible : « fleur » peut renvoyer de manière métaphorique au poème (cf travail sur titre « les Fleurs du Mal lors de séance 1), donc « joyau » également → la beauté de l’œuvre resterait ignorée, et le talent du poète méconnu, ce qui ferait de lui un poète maudit : cf titre « le guignon ».

Conclusion : On répond à la problématique (question posée dans l’introduction) en reprenant les idées importantes de l’explication :

(à faire)

Ensuite, on peut faire écho au titre du poème : Le titre « le Guignon » laisse à penser que Baudelaire se considère comme un poète maudit, ce qui signifie qu'il a conscience que ses choix esthétiques et moraux ne lui apporteront pas forcément la reconnaissance et resteront incompris de ses contemporains. Mais ce poème souligne que le poète doit se montrer opiniâtre, se faire alchimiste pour extraire de la boue ce que lui seul peut voir et mettre à jour, l'or poétique.

On propose une ouverture (on fait le lien avec un autre poème des Fleurs du Mal) : vous pouvez, par exemple, vous appuyer sur les deux derniers vers du poème « le voyage » qui clôt le recueil :

« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe ?

Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau ! »

Prolongement : vers le commentaire littéraire

Rappel : à l’oral, vous devez faire une explication linéaire, en vous appuyant sur les mouvements du texte, vous devez montrer votre compréhension de la progression du texte.

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