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Le drame romantique cas

Cours : Le drame romantique cas. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  20 Mars 2016  •  Cours  •  1 446 Mots (6 Pages)  •  1 007 Vues

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A l’aube du XIXe siècle, le genre théâtral vit une révolution. Les frontières entre la tragédie, qui s’essouffle, et la comédie, qui n’a cessé de se développer et de se transformer au siècle précédent, deviennent floues en raison de la naissance d’un genre mixte : le drame romantique.

  1. Apparition du courant/du nom du courant

C'est grâce à un auteur allemand que le sens du mot « romantique » va enfin se fixer. En 1801, Friedrich von Schlegel oppose l'adjectif romantique à toute la littérature classique.
 Le mot
 romantique désignera toute force d'opposition du modernisme à la tradition qu'incarne le classicisme. Par là même, en rejetant l'exemple de l'Antiquité gréco-romaine, le romantisme s'affirme comme le courant moderne et national puisant ses forces dans l'histoire.

Le théâtre romantique est né, lui, en Allemagne où il n’existait jusqu’alors que les farces campagnardes. Goethe est à l’origine de ce mouvement avec Faust (1808-1832.) la pièce fondatrice du mouvement nous rappelle l’obsession humaine de dominer l’univers.

En France, le drame romantique apparaît au début du XIXe siècle, plus précisément dans les années 1820.

  1. Causes (histoire, société)

Le drame romantique s’est créé par opposition au siècle des Lumières, au classicisme et notamment à la tragédie. Son but était de se libérer des règles contraignantes de la tragédie, il suppose la rupture radicale avec les formes théâtrales précédentes, considérées comme des entraves à la création littéraire.  Les dramaturges romantiques veulent aussi rapprocher le théâtre de la vie, déclarer la supériorité du drame sur la comédie et la tragédie.

Stendhal souligne la nécessité vitale pour toute œuvre dramatique de plaire au public contemporain. Ce principe impose à la tragédie de se renouveler.

En 1827, Hugo donne avec Cromwell l'exemple d'un drame selon la technique shakespearienne.

Dans sa Préface surtout, il rassemble, synthétise et précise les concepts jusque-là épars qui définissent l'esthétique du drame. Ce texte est un véritable manifeste du drame romantique et c'est lui qui sera à l'origine de toute la production postérieure.

  1. Auteurs à l’origine + auteurs associés

Au XVIIIe siècle, Diderot crée le drame bourgeois, qui s’éloigne déjà des codes classiques. Puis,

Stendhal, dans son ouvrage Racine et Shakespeare (1823) prône la nécessité de dépeindre dans le théâtre des événements « qui ont succédé sous nos yeux », c’est-à dire le besoin d’offrir au public des sujets reconnaissables et proches à leur réalité. Cependant, pour trouver les vraies racines du drame romantique, il faut aller chercher aux Préfaces de Victor Hugo. Dans la Préface de Cromwell (1927), Hugo définit ce que doit être un drame romantique. Le conflit entre les classiques et les romantiques est à son apogée lors de la représentation houleuse d’Hernani appelée « La bataille d’Hernani » (1830).

  1. Caractéristiques

Le drame romantique introduit de nouveaux thèmes :

- L’Histoire : c’est le monde contemporain et ses transformations récentes que le XIXe siècle veut représenter mais, du fait de la censure, le passé est « ressuscité au profit du présent » dans le drame historique (Hugo, préface Marie Tudor). Exemple : dans Ruy Blas, l’Espagne s’écroule, à l’image de la noblesse française de l’époque.

- La politique et la place du peuple : cette présence forte de l’Histoire implique de choisir des personnages de toutes conditions sociales. Le peuple occupe une place essentielle, la liste des personnages s’allonge. Les héros sont des méditatifs : ils veulent changer le cours de l’histoire, ils méditent sur leur propre destinée et sur l’avenir. Ils sont aussi souvent marginaux et incarne « le mal du siècle ». Cette marginalité peut être sociale (Ruy Blas : laquais amoureux de la reine) ou intellectuelle (Chatterton : poète incompris)

- L’amour : dans une société où les anciennes valeurs se sont effondrées, l’amour, moteur de la tragédie classique, fait son grand retour. Il n’est plus une maladie dévorante comme il l’a pu être dans Phèdre par exemple, mais il est une valeur positive : les héros romantiques sont grandis par l’amour.

Le drame romantique instaure de nouveaux principes :

- La fin des trois unités : montrer l’Histoire implique de rompre avec la doctrine classique des trois unités : selon Hugo, une intrigue en un seul lieu et en une seule journée n’est plus vraisemblable. Le drame romantique révolutionne donc les formes avec : une action qui dure parfois plusieurs années, des lieux multiples, des sous-intrigues, au service de l’intrigue principale. Exemple : Hernani combine histoire individuelle (l’amour d’Hernani pour Doña Sol) et Histoire (le futur Charles Quint est lui aussi épris de Doña Sol). La règle de la bienséance n’est aussi plus respectée, et certaines personnages meurent sur la scène, comme Ruy Blas.

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