Le docteur Pascal, Emile Zola
Commentaire de texte : Le docteur Pascal, Emile Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zaueh • 26 Mars 2019 • Commentaire de texte • 983 Mots (4 Pages) • 3 451 Vues
La deuxième moitié du XIXe siècle se caractérise par la Révolution de 1848 et par la naissance du Réalisme. Le roman traduit les bouleversements sociaux et rompt avec les idéaux romantiques. Emile Zola se rend célèbre avec L’Assommoir en 1877, septième volume de la série Les Rougon-Macquart : L'ouvrage est totalement consacré au monde ouvrier et, selon Zola, c'est « le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l'odeur du peuple ». Le Docteur Pascal quant à lui est publié en 1893, c’est le vingtième et dernier volume de la série Les Rougon-Macquart. Le Docteur Pascal est, un des romans auxquels il tient le plus, car c'est à la fois, le résumé et la conclusion de toute son œuvre. Quelle vision de la science est ici exposée par le docteur Pascal ? Pour se faire nous nous intéresserons, tout d’abord, au dialogue éducatif et amoureux entre le docteur Pascal et Clotilde, puis au crédo pascalien.
Tout d’abord, dans ce « dialogue » éducatif et amoureux entre le docteur Pascal et Clotilde, nous savons que cet extrait est une confrontation et une réconciliation de la science et de la religion. Ce texte met en avant un antagonisme, qui fait toujours débat de nos jours : le docteur Pascal, représenté par le champ lexical de la science « thérapeutique », « médication », « piqûres hypodermiques », « science expérimentale », etc. Le scientifique est « opposé » à Clotilde, la croyante, représentée par le champ lexical de la religion : « miracles », « Bon Dieu ! », « vertu », « divinement », etc. Cependant, dans ce texte le but de Zola n’est pas seulement de représenter une confrontation, mais aussi une réconciliation de la religion et de la science grâce à un dialogue tendre, amoureux et complice : « qu’il ne guérissait plus personne quand elle était absente », « qu’elle apportait le souffle de l’au-delà, la force inconnue et nécessaire » et « cette dispute tendre les amusait ». Seulement la relation entre le docteur Pascal et Clotilde peut être considérée comme éducative.
En effet, ce texte met en avant une relation maître et élève, il ne faut pas oublier que malgré leur histoire d’amour Pascal reste beaucoup plus âgé que Clotilde. Leur relation est donc en partie pédagogique. Pascal lui apprend à croire en la science, en la faisait participer à ses visites de médecin : « presque toujours, il avait au bras Clotilde, qui entrait avec lui chez les pauvres gens », « elle restait, au fond », etc. Emile Zola met en avant la supériorité du docteur grâce à une confrontation indirecte entre Pascal et Clotilde, où le narrateur rapporte plus souvent les paroles du scientifique. Le volume textuel du docteur Pascal est beaucoup plus important que celui accordé à Clotilde. Tout le texte parle du scientifique, alors que celui un petit paragraphe parle de Clotilde et dans celui-ci Pascal à le plus de paroles rapportées. Mais, en plus d’être un dialogue éducatif et amoureux, cet extrait met en valeur le crédo pascalien.
Ainsi, la nouvelle science du docteur Pascal peut être considérée comme une partie du crédo pascalien. Dans ce texte, le docteur critique l’empirisme « l’empirisme le désolait » et les faux médecins « le flair du médecin devenait tout, le guérisseur n’était plus qu’un devin heureusement doué, marchant
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