"Le chêne et le roseau" - Jean de la Fontaine.
Dissertation : "Le chêne et le roseau" - Jean de la Fontaine.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar loulou31410 • 23 Avril 2016 • Dissertation • 2 003 Mots (9 Pages) • 1 762 Vues
Je vais vous présenter la fable "Le chene et le roseau'' écrite par Jean de la fontaine (un des plus grands chefs d'oeuvre de la littrature francaise) né en 1621 et mort à Paris en 1695, poète, conteur, dramaturge, et romancier, il écrit des fables de 1668 à 1694. La fontaine est un fabuliste du 17°siècle. Il aura marqué l’histoire par ses fables très célèbres. La Fontaine s'est employé à dénoncer tous les vices humains et les abus de la société à travers ses fables pour la plupart moralisées. Il s'est inspiré des anciens pour écrire ses fables en particulier d’Ésope ou encore de Phèdre. La Fontaine a versifié les fables. Son symbolisme animalier lui permet d'incarner ses personnages comme par exemple le loup pour l'homme vaniteux .La personnification des animaux ainsi que des végétaux reflète les idées du fabuliste et ses critiques, comme par exemple ''Le chene et le roseau'' que j'ai choisi aujourd'hui, fable très célèbre éditée pour la première fois en 1668, elle est la vingt-deuxième fable du livre dans le premier recueil des Fables de La Fontaine. Son œuvre fut alors très appréciée de la Cour de Louis 14. Elle occupe aujourd’hui une place de choix dans le patrimoine culturel français et certains préceptes des fables font même partie de la sagesse populaire.
lire la fable
En quoi cette fable est-elle argumentative?
Dans un premier temps je parlerais du récit que La Fontaine nous transmet, à la fois simple et amusant.
Dans un 2nd temps, je montrerais que le récit est dictatique à travers l'argumentation indirecte.
I) 1) Les caractéristiques du récit :
Les temps:
-Le passé simple : c’est le temps du récit dans le passé « dit », vers1, « répondit », vers 18
-Le présent de narration utilisé pour actualiser la scène et dramatiser : « accourt » v 25, « tient » v 28, « plie », « redouble » v 29…
-On trouve d’autres temps comme l’imparfait « disait » v 24, qui a ici une valeur descriptive ou le présent d’énonciation « vous avez bien » v 2 ou « je couvre » v 12 dans les passages au discours direct = dialogue
· La 3ème personne pour le récit : « comme il disait » v 24 qui désigne le roseau.
· Le point de vue omniscient : qui est La Fontaine, et son savoir dépasse celui des personnages. Il intervient même dans la fable par des jugements de valeur ou modulateurs : « le plus terrible des enfants que le nord » v 26, 27 = il connaît les événements avant ses personnages : il sait par exemple d’où vient le vent « que le nord eût porté » v 27 et il connaît la puissance du vent du nord ; de même, il connaît les intentions du vent « le vent redouble ses efforts » v 29 et sait qu’il veut déraciner l’arbre.
· Des repères spatiaux : ils situent le décor : ici on sait que la scène se passe dans la campagne, puisque le roseau vit « sur les humides bords des royaumes du vent » v 16 et non « à l’abri du feuillage » du chêne v 11. Pourtant ces lieux sont vagues, et ne sont pas situés sur une carte de géographie = imprécisions des lieux ; pas de lieux réels et c’est normal car la fable comme le conte se situent dans des lieux imaginaires.
· Des repères temporels : On notera que l’époque, l’année, la date ne sont pas précisées et que la seule indication qu’on ait est « un jour » v 1. C’est un repère spatial très imprécis et assez proche de ceux des contes. C’est normal car les fables sont intemporelles et doivent pouvoir être lues à n’importe quel siècle.
2) Le choix de la simplicité et de la séduction :
- Une histoire simple : Pendant une tempête, un chêne et un roseau discutent pour savoir qui a le plus de chance d’en sortir victorieux : le chêne perd la partie.
- Des personnages simples et peu nombreux : Deux personnages annoncés dés le titre : ils appartiennent au règne végétal et ce sont des végétaux assez communs.
- Le Chêne : il est nommé en premier aussi bien dans le titre que dans la fable, v1 « le chêne » : c’est l’un des héros de la fable et il est désigné par son appartenance au règne végétal « l’arbre » v 28.
- Le chêne est un arbre qui symbolise la force, la grandeur, la solidité, la puissance, la permanence aussi car il vit très longtemps et il n’est pas rare de voir des chênes plusieurs fois centenaires.
- Il est relativement présent dans nos campagnes, donc il est connu de tous et recherché pour son bois. Des maisons, lieux-dits portent son nom.
- C’est le roi des arbres : il est le sujet du vers 1 « le chêne dit au roseau » = c’est lui qui a le pouvoir de parler en premier
- L’auteur ici utilise une périphrase pour le qualifier : « Celui de qui la tête au ciel était voisine » v 31 pour mettre l’accent sur sa supériorité sur le règne végétal, voire sur sa communion avec Dieu
- Le roseau : il apparaît en deuxième position dans le titre et dans le vers 1
- Il est celui à qui s’adresse le chêne, donc avec un COI : « le chêne dit au roseau » v1 = l’inférieur
- est aussi désignée par son appartenance à l’espèce végétale à travers le terme peu approprié à notre époque de « arbuste » v 18
- il apparaît à travers 3 occurrences : titre + vers 1 et 28
- Il incarne ici d’abord la faiblesse et la fragilité par sa petite taille et le sol pauvre dans lequel il vit « sur les humides bords… » v 16.
- Un vocabulaire simple, des phrases simples : Un vocabulaire courant : chêne, roseau, roitelet, fardeau... Et des champs lexicaux simples appartenant à la vie de tous les jours : champ lexical des végétaux, du vent.
Elle tient d’abord au genre littéraire : la fable. C’est un genre très ancien. Elle est écrite aussi bien en vers qu’en prose et si elle est composée d’un récit (le corps) et d’une morale (l’âme), elle est surtout didactique. La morale peut être implicite ou explicite.
· Des vers de 8 syllabes et de 12 syllabes : des octosyllabes et des alexandrins qui se mêlent pour donner de la légèreté et de la variété au texte
· Les rimes un mélange de rimes croisées et embrassées qui vont aussi donner de la légèreté et de la variété au texte : le rythme est entrainant.
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