Le beau et l'agréable
Commentaire d'oeuvre : Le beau et l'agréable. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aloha Bourgeois Donnou • 15 Avril 2018 • Commentaire d'oeuvre • 966 Mots (4 Pages) • 1 204 Vues
Nombreuses sont les personnes qui confondent le beau et l’agréable. Le beau fait
naître un sentiment d’admiration ou de satisfaction et l’agréable procure une sensation de
plaisir. Dès lors nous sommes amenés à nous questionner sur ces deux notions quant à
leur aspect universel ou personnel. Le corpus proposé contient trois textes qui traitent de
ce sujet: Hippias Majeur de PLATON, Critique de la faculté de juger d’Emmanuel KANT et
un dernier texte de Charles BAUDELAIRE. Ce corpus propose une réflexion sur les
notions du beau et de l’agréable. A travers les trois visions différentes des trois auteurs,
nous voyons les différences notables qu’il existent entre ces deux notions. Cela nous
permet donc de réfléchir quant aux caractéristiques de chacune plus précisément aux
critères qui les définissent.
Si le beau n’est pas synonyme d’agréable, alors quels sont les critères qui le
régissent ?
Dans un premier temps nous relèverons les différences remarquables qu’il existe
entre le beau et l’agréable, puis nous soulèverons la questions des critères qui définissent
le beau comme universel.
Les termes « beau » et « agréable » sont utilisés dans la vie courante de chaque
individus, cependant nous faisons parfois un abus de langage sans connaitre la vraie
définition de chacun de ces mots. KANT nous partage sa vision en disant que l’agréable
est de l’ordre du subjectif, qu’il est utilisé pour définir une impression personnelle et qu’il
n’induit pas autrui. Si un individus déclare apprécier ou aimer un objet, il dira que cet
object lui est agréable. Il parle en son nom et qualifie cet objet d’agréable pour lui
uniquement. Le terme agréable possède la qualité d’être personnel car ce même objet
pourrait paraitre désagréable à une autre personne. KANT dit d’ailleurs « à chacun son
goût » ce qui nous amène à dire que nul ne partage exactement les même sensations
qu’autrui lorsqu’il s’agit d’apprécier quelque chose. On relève ses paroles « ce qui est
agréable, chacun conscient à ce que son jugement, qu’il fonde sur un sentiment personnel
et en fonction duquel il affirme qu’un object lui plaît, soit restreint à sa seule personne ».
Pour se définir, l’agréable utilise nos sens tels que la vue, l’ouïe, le goût, etc.
Contrairement à « l’agréable », le « beau » possède un caractère universel. Le
beau est un sentiment de satisfaction mais il ne se confond pas avec l’agréable. Ce qui est
agréable plaît aux sens et ce qui est beau s’adresse à l’esprit. Personne n’est tenu d’être
d’accord sur l’agrément d’une chose. Le beau s’impose à tous. Il est l’objet d’une
satisfaction universelle. Il est désintéressé et n’éveille aucun désir mise à part la
contemplation en elle même. Le beau soulève la notion d’interêt chez l’Homme. En effet,
ce dernier porte un interêt à ce qui lui paraît agréable alors qu’il admire uniquement quand
il s’agit de beau. Nous pouvons prendre l’exemple des critères de beautés dans le monde
du mannequinat. Chaque individus apprécie à sa guise les caractéristiques d’un
mannequin spécifique or l’ensemble des mannequins mis en scène, lors d’un défilé de
mode, suscite l’admiration de tout le monde.
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