Le Misanthrope cas

INTRODUCTION

        Molière écrit le Misanthrope, une comédie en cinq actes et en vers, en 1667. Dans l’acte IV scène 3, Alceste apparaît hors de lui, muni d’une lettre qu’il considère comme une preuve formelle de l’infidélité de son amante Célimène. Il se présente en fureur, convaincu d’avoir été trahit par cette dernière.

En étudiant ce passage allant du vers 1371 au 1421, nous allons voir en quoi cette scène met en évidence une incompatibilité amoureuse entre Alceste et Célimène. Nous nous pencherons pour cela, d’abord sur la jalousie d’Alceste puis nous analyserons le discours de Célimène.

DEVELOPPEMENT

        Alceste est un homme brisé, et trahi. Il commence son discours en s’adressant au public, pour montrer la cruauté de Célimène en son égard : « on pousse ma douleur et mes soupçons à bout » v. 1375.
Il n’hésite pas à s’exprimer de manière excessive pour appuyer sa tristesse, notamment lorsqu’il dit « Ciel ! » au vers 1371.

Il emploi également des questions rhétoriques du vers 1371 au vers 1373 pour montrer son désarroi et sa stupéfaction que d’avoir été trahi par son amante.

Alceste décrit à plusieurs reprises une Célimène calculatrice et sans cœur, notamment au vers 1382 : « Perfide, vous servir de ma faiblesse extrême », Célimène se sert et use ici de la jalousie de son amant pour l’affaiblir et le manipuler. Egalement aux vers 1419 et 1420, lorsque Alceste site « Je veux voir, jusqu’au bout, quel sera votre cœur, et si de me trahir il aura la noirceur ».

Enfin, au vers 1416, « vous me trompez sans doute avec des mots si doux » : ceci montre un Alceste faible et amoureux de Célimène qui, elle, n’hésite pas à en jouer. Le champ lexical de la trahison est omni présent « traitres yeux », « traitresse », « perfide ».

Enfin, Alceste refuse de voir Célimène telle qu’elle est vraiment et préfère lui demander d’être hypocrite envers lui pour son propre bonheur, aux vers 1389 et 1390.

Les propos d’Alceste montrent donc un homme jaloux refusant toutes liaisons entre son amante et un autre.

        Célimène

CONCLUSION

        Cette scène met donc en évidence une incompatibilité amoureuse entre les deux héros. Pour Alceste, l’amour se vit de façon absolue et s’exprime avec tous les excès de la passion ; tandis que pour Célimène au contraire, l’amour doit se garder de tout débordement et doit se vivre de manière libre. Ainsi, ces deux conceptions de l’amour paraissent ici inconciliables.

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