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Le Mariage de Figaro

Dissertation : Le Mariage de Figaro. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Juin 2019  •  Dissertation  •  1 855 Mots (8 Pages)  •  4 960 Vues

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La folle Journée, ou le Mariage de Figaro, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais

Date d’écriture

1778

Première représentation

1784, Odéon

Genre

Comédie, drame bourgeois

Mouvement

Les Lumières : mouvement culturel, philosophique, littéraire et intellectuel européen du XVIIIe siècle, fondé sur la raison afin de sortir des préjugés, de la superstition et de l'obscurantisme. Ils prônent la liberté et l’égalité comme vecteur du bonheur. (ex : Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Marivaux, Diderot, Kant)

L’auteur

Biographie

    Né en 1732, à Paris, d’un père horloger, Pierre-Augustin Caron grandit au sein d’une famille férue de littérature et de musique. Il suit une brève scolarité avant de devenir apprenti horloger à 13 ans. L’une de ses inventions lui permettra d’être nommé horloger du roi avant de devenir musicien des filles du roi. Il achète une charge qui l’anoblit et prend le nom de Beaumarchais. Il fut aussi homme d’affaire ainsi qu’espion et marchand d'armes pour le compte du Roi.

       Déjà célèbre pour ses procès retentissants et son insolente fortune, il commence sa carrière dramatique à partir de 1757 et écrit de petites parades pour des théâtres privés. Puis après d’être essayé au drame sans réussite , il connaît son premier succès avec Le barbier de Séville, qui triomphe en 1775 à la Comédie Française. La suite, Le Mariage de Figaro, qu’il publiera après plus de deux ans de luttes pour surmonter les interdictions connaît aussi un accueil triomphal et est repris plus tard par Mozart dans un opéra : Les Noces de Figaro. Cependant, lors de la Révolution il est accusé pour ses déclarations favorables à la monarchie. Pour éteindre cette polémique, Beaumarchais publie un drame moral médiocre La Mère coupable (1792). Nommé membre provisoire de la Commune de Paris, il se ruina presque en voulant fournir d'armes les troupes de la République. Sous la Terreur, il comparut, comme aristocrate, devant le tribunal révolutionnaire et n'échappa a l'échafaud qu'en s'exilant à Londres puis hambourg. Il rentre à Paris en 1796 mais meurt d’une apoplexie en 1799.

Idées

Les positions de Beaumarchais ne sont pas publiques mais ses pièces ont souvent constitué des tribunes pour répondre à ses détracteurs, s’immiscer dans la vie politique ou défendre ses idées. Il critique principalement la noblesse et ses privilèges. Il est considéré comme une figure importante du siècle des Lumières, précurseur de la Révolution et défenseur de la liberté d’expression et du droit d’auteur.

Oeuvres

1967 : Eugénie drame sérieux

La trilogie de Figaro ( Le Barbier de Séville (1775), Le Mariage de Figaro (1778), La mère coupable (1792)), Tarare (1786) opéra mélodramatique, Mémoires (1771→ mort)

 

L’oeuvre

Il s’agit d’une comédie en prose constituée de cinq actes. Celle-ci répond à la règle classique des trois unités.

Elle est demeurée avant tout connue pour son contenu provocateur. Censurée par Louis XVI, elle l’est à nouveau lors de l’occupation nazie. L’affirmation se trouvant au centre du monologue de Figaro : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur » a été reprise comme slogan par le quotidien français Le Figaro. Ce classique des lettres françaises a fait l’objet de plusieurs adaptations notamment par Mozart.

Résumé

 Figaro doit épouser Suzanne, mais des obstacles surgissent et semblent compromettre leur bonheur. Le Comte, dont l’autorisation est nécessaire pour célébrer le mariage, poursuit Suzanne de ses assiduités et menace de refuser son accord si elle ne cède pas à ses avances et Marceline poursuit Figaro en justice pour l’obliger à tenir la promesse qu’il lui a faite de l’épouser, en échange d’une ancienne dette qu’il est incapable d’acquitter.

Cependant Figaro, Suzanne et la comtesse fomentent un plan. Le valet fait remettre à son maître un billet anonyme l’informant que la Comtesse a un rendez-vous avec un pendant le bal qui doit suivre la cérémonie. Quant à Suzanne, elle se décide à accorder un tête-à-tête au Comte où elle souhaite envoyer Chérubin, costumé en femme. Mais alors qu’elles déguisent Chérubin, le Comte qui a reçu le billet, fait irruption chez sa femme. Le page saute par la fenêtre, mais le Comte n’est pas convaincu par les explications données par la Comtesse, Suzanne et Figaro. Il consent néanmoins au mariage, tout en espérant contraindre Figaro à épouser Marceline grâce au procès.

Mais lors de celui-ci, on apprend que Marceline est en réalité la mère de Figaro... Plus rien ne semble donc s’opposer à la célébration des noces.

La Comtesse, toutefois, est bien décidée à démasquer son mari. Elle décide de se rendre elle-même, sous les habits de sa suivante, au rendez-vous que Suzanne a fixé au Comte, sous les marronniers. Suzanne est la seule prévenue de ce complot. Figaro soupçonne néanmoins quelque chose, et, persuadé que Suzanne le trompe, il tente de surprendre l’infidèle. Sous les arbres du parc, il rencontre une femme qu’il prend pour la Comtesse, alors qu’il s’agit de Suzanne travestie ce qu'il finit par découvrir au timbre de la voix... Quant au Comte, il entraîne vers un pavillon celle qu’il croit être Suzanne, et dans laquelle il ne reconnaîtra sa femme que trop tard... Il ne lui restera alors qu’à se jeter aux pieds de son épouse pour implorer un pardon qui lui sera accordé. Réconciliés, les deux couples rejoignent le bal, au milieu des chansons.

Personnages

LE COMTE ALMAVIVA, grand corrégidor d’Andalousie. 

C’est un grand seigneur féodal tout puissant, tyrannique, orgueilleux, égoïste. Il se comporte comme un libertin, tentant de séduire Suzanne mais également Fanchette et délaisse sa femme.

LA COMTESSE, épouse du comte

Décrite comme un “modèle de vertu”, elle se montre fidèle malgré l’inconstance de son mari. Elle apprécie beaucoup dependant son filleul chérubin. C’est une femme intelligente et débrouillarde comme le montre ses stratégies pour confondre de Comte.

FIGARO, valet du comte et le fiancé de Suzanne.

Homme très intelligent, rusé et  joyeux, il est très apprécié et semble pouvoir se sortir de n’importe quelle situation. Cependant lors de son long monologue, il apparaît désabusé et semble le relai des idées de l’auteur. Il critique les privilèges, se moque de la censure et défend la liberté d’expression.

SUZANNE, première camériste de la Comtesse, fiancée de Figaro

Plus qu’une simple camériste, elle est la confidente de la Comtesse. Elle est vertueuse comme le montre son refus des avances du Comte et son intelligence, sa culture et sa font tout le charme que lui trouve Figaro

CHÉRUBIN, jeune page et filleul de la comtesse

Enfant innocent de 13 ans, il  découvre les sentiments amoureux et a une tendance libertine

personnages secondaires

MARCELINE, femme de charge. Vieille fille, ancienne amante de Bartholo, en fait la mère de Figaro

Elle est présentée par Beaumarchais comme «une femme d’esprit née un peu vive mais dont les fautes et l’expérience ont réformé le caractère». C’est en fait le personnage qui connaît la plus grande évolution. Elle passe d’un amour quelque peu ridicule  pour Figaro à une mère dévouée qui fait tout pour rendre possible le mariage de son fils. De plus elle dénonce “la tyrannie masculine”, l’injustice et l’oppression qui pèsent sur les femmes.

ANTONIO, Jardinier du château, oncle de Suzanne et père de Fanchette

FANCHETTE, fille d’Antonio

BARTHOLO, médecin de Séville, qui se révèle père de figaro

BAZILE, Professeur de clavecin de la Comtesse

BRID’OISON, lieutenant de Justice de la ville et juge au tribunal du Corregidor.

Idées

  • la justice

L’Acte III est une satire de la justice. Tout d’abord, le juge Brid’oison bégaie et est sot ce qui ridiculise sa fonction et donc la justice. Celle-ci, de plus, prend une décision absurde puisqu’elle faillit ordonner un mariage entre un fils et sa mère. De plus, une grande partie du procès tourne autours de la distinction entre “et” et “ou”, ce qui peut paraître risible. Enfin la justice est détournée par les puissants (en l'occurrence le comte) pour servir leurs propres intérêts (empêcher ou permettre le mariage).

  • les privilèges

À travers Figaro, Beaumarchais critique les privilèges de la noblesse. Tout d'abord, par l'opposition entre la droiture et le comportement de fiGaro et le libertinage du Comte, le manque de raison à l’origine de ces différences de position sociale apparaît. Le comte, de surcroît abuse de son autorité pour obtenir ce qu’il désire de Fanchette ou Suzanne.

La critique est également très importante lors du monologue de Figaro : « Vous vous êtes donnés la peine de naître, et rien de plus », “Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie”

  • la condition des femmes

          Les femmes occupent une part essentielle de l’intrigue. Dans cette pièce elles ne se limitent pas à un rôle passif ou uniquement amoureux elles sont réellement actrices de leur sort. Elles combattent la “tyrannie masculine” (II, 3) ce qui rejoint un des grands thèmes de cette pièce : le combat de la liberté individuelle contre les formes de tyrannie sociale.    

          On retrouve cet aspect de l’œuvre dans le violent réquisitoire de Marceline (III, 16). Elle y dénonce la “servitude réelle” même des femmes de condition élevée, et la manière dont les femmes ne sont traitées que comme “les jouets de vos passions”. Elle critique également le comportement de la justice qui les traite “en mineures pour nos biens, punies en majeur pour nos fautes”.

         Bien que condamnant les injustices faites aux femmes par les hommes, Beaumarchais ne remet pas en question la suprématie masculine

  • la liberté d’expression

De nouveau, dans le monologue de Figaro, Beaumarchais défend la liberté d’expression : “sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ; et qu’il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits”

  • La cour

Figaro se moque des courtisans à travers ces quelques répliques :

FIGARO. – [...] J’étais né pour être courtisan.

SUSANNE. – On dit que c’est un métier si difficile !

FIGARO. – Recevoir, prendre, et demander, voilà le secret en trois mots.

Tonalité

Comédie (placere et docere)

  • critique de la société
  • divertissantes : nombreux comiques, rebondissements, chansons et danses

Esthétique

comiques de

  • mots→ et/ou God-dam
  • répétition→ révérences répétées de Suzanne et Marceline (I,5) également (V, 18) devant le comte
  • geste
  • situation→ la scène du fauteuil, derrière lequel se cache successivement Chérubin et le Comte

quiproquo→ le Comte pense avoir à faire à Suzanne alors qu’il s’agit de son épouse

  • caractère→ bégaiements, Chérubin qui ne peut s’empêcher d’essayer de séduire les femmes malgré son jeune âge ainsi que sa naïveté

le ridicule du Comte jaloux de Chérubin, un adolescent de 13 ans

Citations

"La sottise et la vanité sont compagnes inséparables."

"Pourvu que je ne parle ni de l'autorité, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni de l'opéra, ni des autres spectacles, je puis tout imprimer librement, sous la direction, néanmoins, de deux ou trois censeurs."

“Feindre d'ignorer ce qu'on sait, de savoir tout ce qu'on ignore, d'entendre ce qu'on ne comprend pas, de ne pas voir ce qu'on entend..., voilà toute la politique.”

“Ah! quand l'intérêt personnel ne nous arme point les unes contre les autres, nous sommes toutes portées à soutenir notre pauvre sexe opprimé, contre ce fier, terrible... et pourtant un peu nigaud de sexe masculin”

« Vous vous êtes donnés la peine de naître, et rien de plus », “Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie”

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