Le Lion et le Moucheron cas
Fiche de lecture : Le Lion et le Moucheron cas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar SDSB • 18 Janvier 2016 • Fiche de lecture • 805 Mots (4 Pages) • 1 271 Vues
LA FONTAINE, LE LION ET LE MOUCHERON
PROBLÉMATIQUES
I. PAR QUELS PROCEDES VIRTUOSES LA FONTAINE PARVIENT-IL ICI A ALLIER LE PLAISIR ET L’INSTRUCTION, LA MORALE ET LE DIVERTISSEMENT?
A. Une fable amusante
1. Vivacité du récit
Récit dynamique : x verbes de mouvement (« il fond sur le cou / Du lion », « on se cache, on trembla à l’environ », « en cent lieux le harcelle », « tantôt pique […] tantôt entre au fond… », « se déchire lui- même », « bat l’air », « sonne la victoire ») + dialogues (rendant la scèe plus vivante) + vers coupés à l’hémistiche (« le quadrupède écume, // et son œil étincelle », « tantôt pique l’échine, // tantôt le museau »). + Accélération : essoufflement marqué par un rythme ternaire : « Il rugit ; on se cache, on tremble à l’environ », « Bat l’air, qui n’en peut mais, et sa fureur extrême / Le fatigue, l’abat : le voilà sur les dents » + alternance des octosyllabes (illustrant la rapidité du moucheron) et des amples alexandrins (réservés au lion) + alternance de rimes suivies, croisées ou embrassées) + utilisation du présent de narration, succédant au passé simple, nous faisant entrer au cœur du combat
Récit coloré
Récit sonore : « sonna la charge » , « Trompette »« Il rugit », « alarme universelle », « fais résonner sa queue à l’entour de ses flancs », « va partout l’annoncer ».
2. Effets comiques
Contrastes antinomiques : « Et cette alarme universelle / Est l’ouvrage d’un Moucheron » (l’univers mis en opposition à l’infime, la désignation hyperbolique à la description triviale).
Décalage burlesque entre la noblesse de la description héroïque du combat et la trivialité de ses acteurs, tantôt héroïsés, tantôt rabaissés à leur état animal : « quadrupède », « avorton de mouche »).
Un duel héroï-comique : parodie des duels héroïques antiques opposant souvent un personnage faible et un héros doué d’une force surhumaine ; le Moucheron (doté d’une majuscule qui lui donne un caractère humain et héroïque) est bien présenté comme un personnage épique (« Trompette », c’est-à-dire, soldat sonnant la trompette lors des combats, puis, « Héros ») ; les étapes traditionnelle d’un combat sont respectées (déclaration de guerre, puis charge, combat et victoire) ; le style épique (octosyllabes et alexandrins) est utilisé.
3. Concision, truculence et causticité du style
Plume limpide et incisive, cinglante
Truculence du style : Registre épique mêlé à une certaine trivialité (« excrément de la terre », « un avorton de mouche »
B. Une morale efficace
1. Un récit imagé
Le pouvoir de l’image : personnifications de la force et de la royauté / le Lion, de la ruse et de l’agilité / le Moucheron, incarnant aussi respectivement le mépris et la témérité et l’orgueil et l’imprudence
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