Le Clézio, l'Extase matérielle

Une remise en cause des schémas de pensée traditionnels

Une redéfinition du

bonheur : questions rhétoriques des 4 premières lignes pour induire le

doute, progression des idées dans le 1er § qui aboutissent à l’affirmation

d’une thèse : « le seul bonheur est de savoir qu’on est vivant »

Une attaque en règle

des philosophies du passé : vocabulaire dévalorisant du 2e§

– « absurdité, mensonge » / rejet en bloc : « quels qu’ils

soient » - cela marque une rupture totale, une pensée entièrement nouvelle.

L’attaque se poursuit

dans le 3e § : question rhétorique l.18, et longue phrase interrogative

ou exclamative qui occupe tout le paragraphe- elle traduit un étonnement ou une

indignation. Insistance avec l’anaphore de « quel(le) », répété 3

fois (rythme ternaire) – cela donne plus de poids à cet étonnement. Puis rythme

binaire, toujours pour insister : « abstraits/pompeux » « rien

/ rien », « retranché / décapité ». Association de termes

marquant l’absolu, l’exclusivité : « rien / tout / vide absolu »

à des termes qui traduisent le flou « rien n’est précis / tout flotte / vagues

nébuleuses » - ces termes révèlent une sévère critique des philosophies,

leur rejet total – elles manquent d’ « intelligence ».

Une conception pessimiste de l’existence, liée à l’absurde

Par quoi LC remplace-t-il alors ces systèmes ?

Une existence

caractérisée par le vide, §4 : abondance de négations et anaphore (x4)

de « il n’y a pas » - existence sous le signe de la négation, de l’absence.

La conclusion est à la fin de ce même § : l’homme n’a pas les moyens de « comprendre »

le monde (l.29). Ceci est à relier à la philosophie de l’absurde développée par

Albert Camus dans les années 1940.

Une vision pessimiste

de l’homme : LC ne croit pas en la capacité de l’homme à aller de l’avant,

à reconnaitre sa condition et à se « révolter » (pour reprendre le

terme de Camus) : poursuite de l’utilisation des négations dans les § 5 et

6. Apparition de la métaphore du « spectacle » (l.36), qui désigne la

vie humaine. Métaphore dévalorisante car elle sous-entend

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