Le Chat, la Belette et le petit Lapin, Jean de la Fontaine
Commentaire de texte : Le Chat, la Belette et le petit Lapin, Jean de la Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Victor-Hugo26 • 30 Octobre 2019 • Commentaire de texte • 859 Mots (4 Pages) • 762 Vues
Commentaire littéraire sur le Chat la Belette et le petit Lapin :
Avec ses fables, Jean de La Fontaine avait pour objectif d’instruire et de plaire ses lecteurs. Il utilise pour cela, dans la plupart de ses textes des animaux humanisés qui lui servent à illustrer les travers humains et à dénoncer certains comportements. Dans cette fable « le chat la belette et le petit lapin », la seizième Fable du livre 7, paru en 1678, c’est l’histoire d’un lapin et une belette qui s’affrontent, avant d’avoir recours à un chat.
Nous verrons que sous un aspect plaisant, cette fable pose de véritables questions politiques.
Nous étudierons tout d’abord ce qui fait l’aspect ludique de cette fable, puis nous décrypterons la satire politique et sociale sous-jacente.
Pour commencer, la fable contient une grande diversité du schéma des rimes, le rythme est irrégulier, ce qui donne au récit une impression de vivacité. L’auteur alterne entre alexandrins et les octosyllabes (qui sont plus rapides que les alexandrins). La fable est donc hétérométrique. La Fontaine utilise des alexandrins pour le passage narratif jusqu’à la reprise de parole du lapin en octosyllabes qui révèle sa surprise et son mécontentement : « O là, Madame la Belette, / Que l’on déloge sans trompette ». Le schéma des rimes est lui aussi irrégulier, car on retrouve à la fois des rimes suivies (par exemple, les deux premiers vers : Lapin/matin), des rimes croisées (terre/occupant/guerre/rampant) et des rimes embrassées (aisée/jour/cour/rosée). Ce procédé sert également à l’aspect ludique de la fable.
Ce texte contient de nombreux jeux de mots, notamment dans les différentes dénominations des personnages qui créent un effet comique par le contraste entre la noblesse des désignations et leur identité réelle. Ainsi la Belette est appelée « Dame Belette », « Madame la Belette », « La dame au nez pointu ». Alors qu’elle n’est qu’une voleuse, et quant au lapin, lui est appelé « Maitre et seigneur », « Jean lapin », « Janot lapin », Janot qui est le diminutif affectif de Jean. Un effet comique est créé lorsque le simple terrier du lapin devient un « palais » dans le vers numéro 1. Le chat est lui aussi sujet aux jeux de mots il est désigné comme « sa majesté fourrée ».
Dès les premiers vers, le lecteur est plongé dans l’action, le verbe s’empara, au passé simple indique une action rapide. Les verbes de mouvements sont aussi très présents dans la fable : « porta », « trotté », « était allé », « retourne », « déloge » etc. La première partie de la fable est une succession d’actions rapides qui participe à la vivacité du récit. La Fontaine fait de cette fable, un récit plaisant au rythme élevé, qui fait comprendre la confrontation qui oppose la belette au lapin.
Les courtisans sont raillés dans cette fable, comme nous l’indique plusieurs éléments.
Jean lapin en fait clairement parti : lorsqu’il se fait voler son « palais », c’est parce qu’il est parti « faire l’Aurore à sa cours ». Avec l’image du courtisan en tête, le vers « après qu’il eut brouté, trotté, fait tous ses tours » ne manque pas de
...