Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile, Beaumarchais
Commentaire de texte : Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile, Beaumarchais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar charlotte1704 • 9 Octobre 2022 • Commentaire de texte • 664 Mots (3 Pages) • 403 Vues
Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile est une comédie en quatre actes de Beaumarchais (1732-1799), représentés pour la première fois le 23 février 1775. Cette comédie s’inscrit dans le mouvement culturel et philosophique des Lumières. C’est le premier volet d'une trilogie intitulée Le roman de la famille Almaviva. Le deuxième volet, Le Mariage de Figaro, est écrit en 1778 et mis à la scène en 1784 seulement. Le troisième, L'Autre Tartuffe ou La Mère coupable, est achevé et joué en 1792. Nous sommes ici à l’acte 2, scène 8, Bartholo vient de finir de parler à La Jeunesse et L’Eveillé, Bazile entre en scène et Figaro est caché dans le cabinet.
Il s’agira de voir comment Beaumarchais fait-il pour nous présenter Bazile ? Tout d’abord nous verrons en quoi Bazile est un personnage habile. Puis nous étudierons l’éloge de la calomnie.
Pour commencer Bazile est un orateur hors pair. IL annonce à Bartholo que le Comte est en ville. Ce dernier veut alors l’assassiner, mais Bazile se lance dans une tirade qui sert à persuader Bartholo d’utiliser la calomnie. La tirade est cons-truite en plusieurs mouvements, comme un morceau de musique : Une ouverture sombre : Accabler « les plus honnêtes gens ». La « méchanceté », les « horreurs », les moyens. Un mouvement en crescendo soulignée par des indications tem-porelles et musicales. : « pianissimo » : sa naissance « piano » : ses progrès « rinforzando » : son accélération et son intensification « tout à coup », « crescen-do » une constante montée en puissance.Pour argumenter sa tirade Bazile utilise un ton autoritaire : « croyez », « il n'y a pas » son art de la persuasion repose es-sentiellement sur la manipulation de ceux qui l'écoutent : « vous ne savez guère ce que vous dédaignez » Bazile souligne l’ignorance de Bartholo ainsi il se pose en maître et en homme d'expérience« j'ai vu » « en s'y prenant bien », « pas de plate méchanceté, pas d’horreurs, pas de conte absurde… » : Groupe composé de mots péjoratifs qui crée un procédé que Bazile utilise pour persuader Bartho-lo. Ensuit, Bazile est également un personnage narcissique, qui se complimente lui-même : « nous avons ici des gens d'une adresse ! … ». Les points de suspen-sion correspondent à un silence ,ainsi Bazile se marque la pause avant de se lan-cer dans la description proprement dite de la calomnie, où il en donne la défini-tion : « les oisifs » : ses moyens de transmission« une grande ville » : le milieu privilégié« en s’y prenant bien » : le savoir-faire .La tirade traduit l’imagination de Bazile. D’hirondelle « rasant le sol ,plante qui « germe »,reptile qui « rampe »,monstre qui « s’enfle »,oiseau qui « étend son vol » ouragan qui « tonne, tourbillonne, arrache » : métaphores Ainsi par de multiples images.« l’hirondelle avant l’orage » annonce l’oiseau qui « étend son vol ».C’est pourquoi la descrip-tion qu’utilise Bazile dans cette tirade sollicite les sens de Bartholo L’ouïe :« pia-nissimo », « piano », « rinforzando », « crescendo », « chorus » : indications techniques d’intensité « bruit », « murmure », « siffler », « tonne », « cri » : champ lexical du son « sol », « pianissimo », « sème », « s’élance », « son vol », « se dresser, siffler, s’enfler » : sonorités ,
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