La question de l'esclavage
Dissertation : La question de l'esclavage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar olirahh • 17 Décembre 2018 • Dissertation • 796 Mots (4 Pages) • 577 Vues
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Fiche BAC français : LA n°2
Séquence 1 : La question de l’esclavage
LA n 1 : VOLTAIRE, Candide « Le nègre de Surinam » 1759[pic 1][pic 2]
Développement
- La rencontre pathétique d’un optimiste avec un esclave
- Un Portrait pathétique
- Description du nègre n’est pas chargé d’émotions. Il est juste qualifié de pauvre, sobriété de la descrip qui fait ressortir le pathétique : « un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit cad un caleçon de toile bleue (..) il manquait à ce pauvre jeune homme la jambe gauche et la main droite » → épanorthose. Juxtaposition descrip vestimentaires et des mutilations les mettant sur le même plan (pas la même importante.)
- Il a perdu ses membres comme il a perdu sa chemise. Le nègre est moins qu’un homme puisqu’il en est réduit qu’à posséder qu’un « caleçon de toile bleue ». Portrait pathétique le montre presque nue. L’auteur insiste sur la découverte progressive de l’horreur grâce a la gradation.
- Par terre, déshabillé, amputé.
- Le nègre répond à Candide sur un ton calme évoquant l’usage des pratiques codifiés légalisé par le Code Noir à l’époque. Rédigé par Colbert à la demande de Louis XIV. Ce code prescrivait à un esclave 2 habits de toile par an et un esclave fugitif avait le jarret coupé.
- La brutalité des esclaves ressort grâce au parallélisme « quant on… quant on nous » qui rend systématique la mutilation : accident (pour éviter la gangrène) & répression (punition de l’évasion)
- Le Nègre fruit logique et économique
- Car Le nègre de Surinam a été vendu par sa famille pour la modique somme de « dix patagons ». Mais les trafiquants n’ont pas hésité à faire croire à sa famille qu elle s’était enrichie en les endormant avec des paroles trompeuses : « ils te feront vivre heureux » : le futur met en valeur les fausses promesses. Ironie mordante de Voltaire qui voit dans l’esclavage une promesse d’honneur et de fortune
- Une triple dénonciation (visée satirique)
- Satire 1 : dénonciation de l’esclavage
- Du point de vue physique : amputation=l’esclave devient la moitié d’un homme=ironie de Voltaire
- Du point de vue intellectuel et culturel : perte d’identité de l’esclave (l’esclave n’a pas de nom) ; il ne parle plus sa langue, c’est la propriété de quelqu’un alors qu’il a une mère.
- Du point de vue moral : c’est la déshumanisation d’un homme qui est frappante : animalisation du nègre, couché par terre comme un animal. L’énumération doublée de l hyperbole « les chiens, les singes, les perroquets sont milles fois moins malheureux que nous ») montre l injustice de l esclavage qui fait d’un homme un objet de commerce (Le nègre est vêtu d un morceau de « toile », matériau qui servait à empaqueter la marchandise au 18ème ! Ironie)
- Voltaire critique et cela parait novateur: Le philosophe condamne l’esclavage , mais il n’est pas de ceux qui voient dans le peuple noir un peuple naif , sorte de bon sauvage soumis par les mauvais blancs. Il dénonce le commerce triangulaire. Le nègre qui est le porte parole de Voltaire
- Satire 2 : Dénonciation de l Eglise
- Le champ lexical de la religion ( mon dieu, bénit, seigneur, Adam, fétiches) met en lumière les contradictions entre les fondements de la religion et le traitement des noirs.
- paradoxe hypocrite prétendre aux noirs qu ils sont égaux aux blancs alors que dans les faits les uns sont supérieurs (candide est débout) aux autres (le nègre est à terre) .
- De plus le nègre évoque un syllogisme : La religion apprend que tous les hommes sont enfants d’Adam. Donc Les noirs sont les cousins germains des blancs, par conséquent les noirs devraient être traités comme les blancs. L’hypocrisie des blancs qui n’appliquent pas la religion qu’ils enseignent.
- Satire 3 : Dénonciation de l’optimisme.
- La mère du nègre l’ a vendu aux esclavagistes : « Mon cher enfant, benis nos fétiches, adore-les toujours, il te feront vivre heureux.. » Pangloss prêche l’acceptation de l ordre établi et la mère de l esclave fait de leur condition misérable un honneur
- Cette prise de conscience de Candide est symbolisée par deux expressions verbales qui ouvrent et ferment ce passage : « ils rencontrèrent » (le pluriel inclut Pangloss, représentant de la philosophie de Leibniz) opposé à « il entra dans Surinam » (le singulier « il » montre le changement de Candide : il n’est plus lui-même l’esclave de l’optimisme).
- Candide désespéré est seul face au mal. Rencontré le nègre , c’ était perdre ses illusions sur un monde « Eldorado ». En rentrant dans Surinam, il n’est plus candide.
[pic 3]
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