La poésie a-t-elle pour fonction d'embellir la réalité?
Dissertation : La poésie a-t-elle pour fonction d'embellir la réalité?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ee2dee • 26 Janvier 2020 • Dissertation • 1 022 Mots (5 Pages) • 20 157 Vues
Dans la poésie du XIXe siècle, la réalité est très souvent enjolivée par les auteurs.es qui arrivent à contraster parfaitement entre le beau et le moche, le positif et le négatif. Le mouvement littéraire majoritaire à cette époque est alors le romantisme. Ce dernier s’est développé dans la première moitié du XIXe siècle par réaction contre la régularité du classique des siècles précédents. Charles Baudelaire, Marceline Desbordes-Valmore, Alphonse de Lamartine ou encore Victor Hugo et Alfred de Musset sont plusieurs parmi les plus grands auteurs.es du romantisme. Mais, nous pouvons nous demander : « La poésie a-t-elle pour fonction d’embellir la réalité ? ». Est-ce que le rôle de la poésie est d’enjoliver la réalité ? Dans une première partie, nous allons étudier la façon dont les poètes.sses rendent subjectif la réalité à travers leurs poèmes puis, dans une seconde et dernière partie, nous verrons que ce genre littéraire n’a pas que comme rôle de magnifier la « vraie vie ».
Un des principaux rôles de la poésie est d’embellir la réalité, la « vraie vie ». En effet elle va rendre beau ce qui est originellement laid. Par exemple dans le poème « Soleil », des Fleurs du mal (1861) de Charles Baudelaire, le poète décrit la ville sous le soleil en sous-entendant que ce beau temps lui facilite l’écriture et embellit la ville. A cette époque, la plupart des poètes.sses voyaient la ville comme un lieu toujours pluvieux, triste et négatif alors qu’ici Baudelaire nous en montre tout le contraire. L’auteur écrit aussi « Une Charogne », faisant parti du même recueil, et parle d’un cadavre aperçu au bord d’un sentier et qu’il le décrit ensuite d’une manière à contraster parfaitement la beauté et la laideur. La poésie a ici pour importance d’apporter beauté à des lieux, objets très souvent négatifs et hideux.
Par ailleurs, ce genre littéraire permet aux poètes.sses de faire de l’art avec des émotions et sentiments négatifs et/ou tristes et donc s’évader. Si nous prenons ici l’exemple de « L’Automne » de Lamartine (1820), on comprend que l’auteur a perdu sa femme bien-aimée et qu’il réalise son deuil à travers la poésie et son admiration pour la nature : « Terre, soleil, vallons, belle et douce nature » (v. 17). Il attire l’attention du lecteur sur la beauté de la nature et l’énergie de la vie grâce à son travail sur le rythme de ce vers. Encore une fois, l’auteur ici crée un contraste magnifique entre la mort et l’espoir. Il décrit la nature, qui prend sa forme hivernale, et aperçois la beauté de l’automne étant à la fois source de joie et d’espoir que de souffrance et de mort. Comme autre exemple, il y a le poème « Chanson d’automne » de Paul Verlaine (1866) qui transforme sa déprime saisonnière en un texte poétique tout en instaurant un rythme musical.
Si la poésie a pour fonction de rendre subjectif la réalité en transformant ce qui est repoussant en quelque chose de sublime ou bien de juste transmettre ses tristes sentiments à travers cet art, la poésie n’a pas que ce rôle et cette importance artistique aux yeux des poètes.sses.
En effet, un poème n’a pas forcément comme effet d’enjoliver la réalité. Il peut tout-à-fait rendre la vie objective et dénoncer des faits grave de la société. De telle manière,
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