La nostalgie et la fuite du temps

Alcools (1913), entre ivresse et mélancolie

Séance 3 : La nostalgie et la fuite du temps

Le deuxième poème du recueil « le pont Mirabeau » évoque la rupture amoureuse du poète avec Marie Laurencin (peintre)

1. En quoi le poème s’apparente-t-il à une chanson ?

Le poème est composé de 8 strophes : 4 strophes de 4 vers (quatrains) et 4 strophes de 2 vers (distiques).

Les 4 strophes de 2 vers sont identiques « Vienne la nuit sonne l’heure » « Les jours s’en vont je demeure », chaque strophe est juste après la strophe de 4 vers.

Cela s’apparente à un refrain donc une chanson avec les quatrains qui sont les couplets.

2. Relevez les champs lexicaux opposés de la disparition et de la permanence. Qu’en déduisez-vous ?

Permanence : « je demeure » « restons » « éternels regards » « toujours »

Disparition : « s’en vont » « s’en va » « passent » « temps passé » « souvienne » « passe » « reviennent » « coule »

Le poète oppose ses 2 champs lexicaux pour bien marquer la rupture amoureuse et établit une analogie entre l’écoulement de l’eau, celui du temps et l’évanouissement de l’amour.

3. Observez le nombre de vers du poème. Etablissez un rapport avec le thème du temps.

Nombre de vers : 4-2 4-2 4-2 4-2 soit au total 24 vers

Cela peut indiquer le nombre d’heure dans la journée 24 heures, il y a des références au temps : « nuit » « heure » « jour ».

4. Commentez le choix des verbes rattachés au thème du temps, leur place, leur temps et leur mode.

Verbe « venir » : « venait » « vienne »

Verbe « s’en aller » : « s’en vont » « s’en va »

Verbe « passer » : « passe » « passent »

Mode indicatif, soit au présent soit imparfait ou Mode subjonctif

Certains sont en début de vers

La solitude domine la première strophe, avec le verbe souvenir qui est confirmé par l’imparfait « venait »

5. Montrez comment les sonorités dominantes à l’intérieur des vers et à la rime forment des échos sonores qui traduisent l’écoulement du temps.

La répétition aux vers 13 et 14 de « l’amour s’en va » créée un effet d’écho comme si le souvenir s’effaçait petit à petit.

Le pont de nos bras passe

Des éternels regards l'onde si lasse

Allitération en L

Assonance en a

Le poème joue sur les échos sonores dans les rimes et à l’intérieur

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