La mort au théâtre existe depuis longtemps
Cours : La mort au théâtre existe depuis longtemps. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Willbeto FR • 24 Avril 2016 • Cours • 1 393 Mots (6 Pages) • 911 Vues
La mort au théâtre existe depuis longtemps, on l’aperçoit depuis plusieurs siècles maintenant sur scène après que les règles de bienséance ne soient plus respectées. De plus l’auteur fait en sorte que le spectateur ressente de la pitié pour la mort d’un personnage. On retrouvera donc des situations de faiblesse, des situations inégales pour faire susciter de la pitié au lecteur. On se demandera si la représentation de la mort au théâtre doit-elle nécessairement avoir une dimension pathétique ?
Dans la première partie, on verra que dans la plupart des cas cette dimension est présente cependant dans la deuxième partie, on prouvera que la mort n’est pas toujours pathétique.
La mort peut susciter une forme de tristesse, de pitié pour les spectateurs. Il peut avoir cette dimension même si le personnage a pu commettre un crime ou être complice à son insu. Pour provoquer la pitié, le personnage n’est pas obligé d’avoir un casier blanc. On remarquera ceci dans Phèdre dont le personnage est éponyme. Elle sera amoureuse du fils de son mari, Hippolyte. Cependant, à cause d’elle et surtout Oenone, Thésée le père d’Hippolyte le chassera de sa royauté et il nourrira au combat contre des monstres marins. Cependant, le père apprendra qu’il aura éjecté son fils par des mauvaises informations dues à Oenone et à Phèdre. Phèdre ne voulant point la mort d’Hippolyte, elle voudra retrouver sa vertu, elle décidera donc de se suicider avec le poisson de Médée. Dans les représentations de Phèdre à nos jours, on voit la voit agoniser sur scène, le spectateur alors compati avec elle et éprouve de la pitié, cette pitié est due à la catharsis.
La mort juste d’un personnage peut tout de même entraîner le pathétique. Effectivement même si le personnage a vécu une vie de tyran, à sa mort, on peut tout de même compatir avec lui. Sa mort est juste puisqu’il la mérite, mais cela ne signifie pas qu’on ne peut pas avoir de la pitié pour lui. Notamment dans Caligua de CAMUS, qui est un empereur romain tyrannique qui agit avec démesure, en quête d’impossible. Cependant, il sait que sa mort approche puisque l’armée est venue le tuer, il se pose devant le miroir et réfléchit à ce qu’il vient de faire de sa vie. Il prendra conscience qu’il a fait le mauvais choix, et que maintenant tout est trop tard puisque dans quelques instants il va mourir. Il se rendra compte que en détruisant tout autour de lui, il s’est détruit lui-même. Sa mort se fut tragique et ironique grâce à ces dernières paroles : « A l’Histoire, Caligula ! A l’Histoire ! » Cependant, on peut tout de même avoir de la pitié pour lui puisqu’il n’était point en mesure de se défendre, car il était encerclé de nombreux hommes voulant sa mort, et qu’avant de mourir, sa réflexion qu’il a eu peut le faire paraître comme un homme sensé mais qu’il a été emporté par son grade d’empereur. Il peut être donc à moitié pardonné et le spectateur au fond peut compatir avec lui.
La mort peut être annoncé de plusieurs façons est suscitée différentes émotions, elle peut être masquée, sous-entendue, présente. Elle peut aussi se voir annoncée et décrite par un messager. Cela permet aux spectateurs de se représenter à leur manière leur mort, sans les choquer. Dans Antigone, le personnage éponyme enfreint la loi en voulant donner le repos éternel à son frère. Par ce fait, elle est condamnée à mort par son oncle qui est le roi. On assiste au destin tragique de cette héroïne. Sa mort est racontée par un messager. De plus, sa description de sa mort est tellement vivante que l’on a l’impression de la voir. La mort n’est donc pas vue mais les mots utilisés pour la décrire laisse entrevoir une mort horrible. Ce décès qui est dû à vouloir apporter un repos éternel à un membre de sa famille ne peut qu’émouvoir le public. Le spectateur est donc pris de pitié pour cette héroïne qui ne voulait que faire bien.
L’auteur fait en sorte que lors de la mort d’un personnage, une dimension pathétique se créait. Néanmoins cela n’est pas toujours le cas et la mort d’un personnage
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